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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

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Le magazine d’information de l’AED se base sur l’actualité internationale des chrétiens dans le monde, il est le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer, et offre des témoignages et des décryptages uniques sur l’Église dans le monde. Ce magazine est rédigé par des journalistes professionnels, des personnalités médiatiques, des hommes religieux.

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Nos mesures d’aide commencent par un dialogue étroit avec les églises locales. La priorité est donnée aux projets d’accompagnement pastoral et spirituel des chrétiens persécutés ou en difficulté. Notre siège international maintient le contact avec nos partenaires de projets, en garantissant l’utilisation correcte des dons.

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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Brian Bergkamp, un séminariste de Kansas, aux États-Unis , s'est noyé quand il tentait de sauver une femme dans la rivière Arkansas. Bergkamp avait 24 ans et terminait sa deuxième année d'études au séminaire.

Brian faisait du kayak avec quatre amis sur la rivière Arkansas quand ils se sont retrouvés dans les rapides et une femme est tombée de son kayak. Bergkamp a plongé dans l'eau pour la sauver et il a réussi. Hélas il a été emporté par le courant.

"Bien que Brian ait réussi à sauver cette femme, les forts courants de la rivière l'ont pris et l'ont entrainé sous l'eau. C'était deux semaines plus tard que l'on a récupéré son corps."

Brian était un vrai ami de Jésus dans sa vie et surtout dans ce moment là. Comme notre Seigneur, Brian a donné sa vie pour une autre. Il n'entendait pas seulement le parole de Dieu mais il mettait en pratique.

Le Père Brendan Moss, recteur du séminaire du Collège de la Conception au Missouri, ou Brian avait commencé ses études de théologie a écrit: "Il était un acteur de la Parole et non un auditeur seulement".

Jimmy Schibi, un co-séminariste décrivait Bergkamp comme étant généreux et avec une foi profonde. " Il ne pensait pas à lui et cherchait toujours à rendre service aux autres. Il a renoncé à sa vie pour devenir prêtre, mais avant de pouvoir faire cela, il a donné sa vie pour un autre. Il nous a tous inspiré au séminaire et on veut suivre son exemple.

L'évêque de Wichita, Mgr Carl Kemme, a dit pendant son enterrement " il n'était pas encore prêtre mais il a vécu et il est mort comme un prêtre".

Brian était bénévole avec d'autres séminaristes pendant l'été pour la soupe populaire, qui servait des repas à environ 2,500 personnes chaque jour. Avant de dire Au revoir à ses amis au collège bénédictin, Bergkamp leur a dit " Ma vie ici-bas est un court voyage au Royaume éternel de Dieu. Ma vie sur terre est courte, et je dois donc donner le mieux possible de moi-même".

"Le plus grand amour que quelqu'un puisse montrer, c'est de donner sa vie pour ses amis" (Je 15, 13)

États-Unis – Brian Bergkamp
Séminaristes

Le 4 Juillet 1976, trois prêtres et deux séminaristes ont été assassinés par balles dans l'église de San Patricio, à Buenos Aires. Ce dimanche là, Rolando Savino est arrivé à l'église comme il le faisait tous les dimanches.

Ce garçon de 16 ans était l'organiste de la paroisse des prêtres pallotins, un ordre fondé par Saint Vincent Palloti, et dédié à promouvoir l'apostolat des laïcs dans l'Eglise.

Cependant ce dimanche là l'église était fermée, tout était tranquille, y compris les paroissiens arrivés en avance et qui se retrouvaient devant l'église.

Est-ce que les prêtres ne se sont pas réveillés ? Tous les trois? C'était quand même bizarre. Le jeune garçon est passé par une fenêtre derrière le bâtiment pour prendre les clés. Puis il est monté dans l'appartement ou vivait le clergé, là il a trouvé les corps des trois prêtres et des deux séminaristes criblés de balles. Emilio avait 23 ans, et Salvador en avait 22 .

Salvador était né en Espagne mais il était encore enfant quand il est arrivé en Argentine. Ce drame passera dans l'histoire comme "Le massacre pallotin".

Pendant une période d'instabilité politique, après un coup d'état, beaucoup de gens ont été kidnappés ou ont disparus. Les prêtres pallotins-surtout le père Alfie Kelly- pendant leurs sermons défendaient les droits de l'homme. Ils avaient été conseillés par certains voisins d'arrêter leur action en faveur des pauvres et contre l'injustice. Des enquêtes avaient été effectuées sur les "activités charitables" des jeunes séminaristes.

Pendant le sermon à la messe qui commémorait le massacre, le 4 Juillet 2001, le cardinal Jorge Mario Bergoglio a dit "cette paroisse a été bénie par le témoignage de ceux qui y ont vécu et qui y sont morts ensemble. Par le témoignage de ceux qui ont refusé de vivre que pour eux-mêmes, mais qui voulaient être comme le grain de blé et mourir pour que d'autres puissent vivre. Non seulement l'autel a été oint avec l'huile quand cette paroisse était consacrée, mais le sol de ce site a été oint avec le sang de ceux que ce monde ne pouvait pas reconnaître, car ils n'étaient pas de ce monde".

"Toute désignation possible leur a été attribuée, les désignations que le monde attribue pour justifier des actes.. Crucifiez Le....ceci était la première désignation qui a été attribué au Christ, et comme cela lui a été donné, cela a été donné aussi a tous ceux au cours de l'histoire voulaient suivre son chemin. Quand le monde ne veut accepter la vérité, il invente des étiquettes."

Il y a des gens qui continuent de témoigner des Évangiles, des gens qui ont été des grains de blé, qui ont donné leur vie et qui ont porté des fruits.

J'ai accompagné Alfie Kelly en tant que directeur spirituel et en tant que confesseur, jusqu'à sa mort et donc je peux témoigner de sa vie.

Il ne pensait qu'à Dieu. Je fais référence à lui, en l'appelant par son nom car j'étais témoin de son cœur, et à tous les autres à travers lui.

Quinze prêtres, huit séminaristes, deux religieuses, et trente neuf laïcs ont été assassinés ou ont disparus pendant cette période en Argentine

"Heureux ceux que l'on persécute parce qu'ils agissent comme Dieu le demande, car le Royaume des cieux est à eux" (Matthieu 5, 10)

Argentine- Trois prêtres et deux séminaristes assassinés
Séminaristes

Je m’appelle Tadey Volodomyr Kherovych et je suis diacre au monastère Basilien de Saint Pierre et Saint Paul, à Drogobych. Tadey est le nom qu’on m’a donné au monastère en signe de renaissance au sein d’une nouvelle vie spirituelle. J’ai 24 ans, et je suis le benjamin d’une fratrie de trois.

Quand mes frères et moi étions petits, nous disions tous que nous deviendrions prêtres. Nous faisions des mises en scènes de la Liturgie Divine à la maison, et c’était très amusant. A l’âge de 5 ans, je suis devenu enfant de chœur et cela m’a donné l’occasion de me familiariser avec la vie de l’Eglise et les moines basiliens. J’étais au lycée quand je me suis décidé à suivre une vie monastique. Après le collège, je suis allé à Krekhiv où tous les candidats à la vie monastique doivent se rendre en premier. Je suis en train de finir ma sixième année au séminaire de Yosyph Velyamyn-Rutskyi, à Brukhoychi.

Notre vie ici est très active, et emplie de tâches intéressantes. Nous devons trouver un équilibre entre la prière, les études, le travail et les loisirs. Pendant la semaine, j’ai également la charge de faire le ménage dans une partie du séminaire. Par exemple, avant cela j’étais Directeur spirituel pour les enfants de chœurs, mais maintenant je fais le catéchisme de la Parole de Dieu pour ceux qui viennent au monastère.  Je suis aussi le directeur d’un chœur appelé « Diesis ». Pendant 2 ans, avant le COVID, nous partions en représentations partout en Ukraine.

Beaucoup de gens voient la vie comme un problème énorme, et c’est une grande joie de pouvoir leur parler et les écouter, entendre leur douleur et leurs souffrances. J’essaye de garder en tête tous ceux qui ont besoin du soutien de Dieu, et je suis reconnaissant envers mes pères spirituels pour leur soutien sur mon chemin de vie monastique.

Soyez emplis de la Grâce de Dieu, qui nous libère du mal et qui est un océan d’amour et de beauté ! En communion de prière !

Plus de 800 séminaristes reçoivent l’aide de l’AED en Ukraine.

Ukraine – Tadey Volodomyr Kherovych
Séminaristes

« Je remercie bien souvent le seigneur de votre présence à nos côtés. Sans vous, il serait vraiment difficile de continuer notre apostolat. »

Sœur Hanan Youssef
Partenaire de projet au Liban

Michael Nnadi était un jeune séminariste de 18 ans enlevé par des criminels au Séminaire du Bon Berger dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, avec trois autres étudiants le 8 janvier 2020.

Les kidnappeurs ont escaladé la clôture qui entoure la résidence et sont entrés dans le bâtiment. Ils ont tiré des coups de feu, volé quelques objets de valeur et emmené quatre séminaristes. Alors que trois de ses compagnons, originaires de diocèses du nord du Nigeria, ont été libérés, le corps sans vie de Michael Nnadi a été retrouvé au bord d'une route le samedi 1er février 2020.

Deux des autres séminaristes kidnappés avaient été libérés le 31 janvier. Michael était le dernier encore retenu en captivité car les ravisseurs avaient déjà libéré l'un des autres étudiants, qui souffrait de graves problèmes de santé, deux semaines auparavant. Les enlèvements sont devenus une arme courante pour les criminels et les terroristes dans l'État de Kaduna.

L'homme qui prétend avoir assassiné Michael Nnadi est actuellement en prison et a avoué avoir tué le jeune séminariste parce qu'il ne cessait de prêcher la foi chrétienne pendant sa captivité. "Il n'a cessé de proclamer l'Évangile de Jésus-Christ" et lui a dit directement qu'il serait perdu s'il ne changeait pas ses "mauvaises habitudes".

 Depuis le jour même où Michael Nnadi a été kidnappé, avec trois collègues, il n'a pas laissé un instant de répit au chef des criminels, car il a insisté pour lui prêcher l'Évangile. Selon des sources locales, le chef des kidnappeurs n'a pas aimé voir un tel courage, et a donc choisi de le faire taire.

Le meurtre de Nnadi s'inscrit dans une longue liste d'attaques et de crimes contre les chrétiens au Nigeria ces dernières années. Dans une lettre aux catholiques nigérians publiée le mercredi des Cendres 2020, l'archevêque Augustine Obiora Akubeze, de l'archidiocèse de Benin City, a demandé aux catholiques de s'habiller en noir, par solidarité avec les victimes, et de prier, en réponse aux exécutions "répétées" de chrétiens par Boko Haram, et aux enlèvements "incessants" par des gangs criminelles.

L'un des professeurs du séminaire de Kaduna a déclaré à la fondation ACN que : "Michael était un jeune séminariste talentueux. Il a été élevé par sa grand-mère car il était orphelin. Quelques semaines seulement auparavant, après une année de préparation spirituelle, il avait solennellement revêtu sa soutane. Il semblerait que son seul crime ait été son désir de servir Dieu. Les forces de sécurité et le gouvernement ont été incapables de le protéger. Repose en paix, Michael".

Prions pour tous les séminaristes qui vivent dans des régions dominées par la violence, la criminalité et la persécution religieuse, que ce soit au Nigeria ou dans d'autres parties du monde.

« Prêche la parole et insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. » (II Tm 4, 2)

Nigeria – Michael Nnadi
Séminaristes

Mon nom est Michael Kasser et je suis d'Alep en Syrie. J'ai 25 ans. Ma famille est chrétienne. Mon père est grec syriaque et ma mère est grecque orthodoxe. J'ai un frère qui a 8 ans de plus que moi et une sœur qui a un an de plus. J'ai fait deux ans d'études de chimie sur un parcours de 4 ans à l'université d'Alep.

J'ai commencé à réfléchir au sacerdoce quand j'avais 19 ans, pendant ma première année d'études. J'ai assisté à l'ordination d'un prêtre Salesien, et la cérémonie m'a profondément touché, car c'était la première fois que j'assistais à une ordination. Dans les jours qui ont suivi je me suis demandé "Pourquoi je ne deviendrai pas prêtre?" N'empêche que j'ai vite laissé tombé cette idée et je me suis plongé dans mes études.

En 2015-2016 la situation économique et les problèmes de sécurité a Alep étaient épouvantables à cause de la guerre. Beaucoup de mes amis ont quitté le pays. Je suis resté a Alep pendant cette période difficile. En dépit des difficultés, ce qui m'a retenu c'était l'espoir et les amitiés proches que j'ai trouvé a l'église melkite de St Dimitrios. Bien que l'église était près de la ligne de front, j'entendais toujours une voix qui chuchotait " N'ai pas peur! Persiste!" Je n'ai jamais perdu l'espoir qu'avec la volonté de Dieu, l'avenir sera meilleur. Cet espoir m'a donné le courage de continuer à vivre. En 2016 j'ai commencé à servir comme servant d'autel dans l'église franciscaine d'Al-Ram, a Alep. J'ai ai servi la messe , tous les mardis, messe dédiée à Saint Antoine Al-Badwani. En 2017 j'ai contacté un ami séminariste qui faisait ses études au monastère basilien D'Alep a Beyrouth, et nous avons parlé de la vie au monastère et du sacerdoce. J'ai également discuté avec un prêtre melkite et je lui ai expliqué mes idées sur le sujet et mes attentes?. Ma vocation avait des hauts et des bas , car je continuais a vivre parmi ma famille et mes amis, comme toujours. A ce moment là la vie était compliquée: j'avais négligé mes études et j'essayais de reprendre les choses en main. J'avais une petite amie , mais en même temps je sentais l'appel de Dieu au sacerdoce. Je sentais le besoin de réfléchir sur le plan spirituel, pour comprendre si cet appel m'était destiné.

En 2018, à cause des problèmes, j'ai pris la décision de quitter le pays. J'ai informé un prêtre avant de partir que je réfléchissait au sacerdoce, mais que J'étais toujours indécis, et en attendant j'étais déterminé à quitter le pays. Il a proposé qu'on se retrouve plusieurs fois pour discuter de ma décision. Ces rencontres étaient très importantes et ont porté leurs fruits. Plus tard j'ai rencontré l'évêque Janbart, qui nous a accompagné et qui organisera plusieurs activités pastorales qui m'ont aidé à clarifier ma vocation. A ce moment là mes études universitaires et ma relation avec mon amie étaient terminées , et je me suis concentré sur ma vie dans l'Eglise. En 2019 j'ai pris la décision de rentrer dans un monastère et de commencer les études pour devenir prêtre. J'ai décidé d'aller en France car il n'y a pas de séminaire en Syrie. Je suis maintenant ici avec deux autres séminaristes Syriens. Priez pour nous, et priez pour les chrétiens dans mon pays qui ont tant besoin d'espoir et de soutien.

Il n'y a pas de séminaire en Syrie mais la fondation soutient des douzaines de programmes de catéchisme et de formation pour que des milliers des jeunes adultes puissent grandir dans la foi et découvrir leur vocation en dépit de la situation terrible du pays.

Mais aussitôt Jésus leur parla: "Courage, leur dit-il. C'est moi, n'ayez pas peur" (Matthieu 14, 27)

Syrie – Michael Kasser
Séminaristes

« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »

Asia Bibi
Chrétienne condamnée puis acquittée par la Cour Suprême au Pakistan

« Si les chrétiens du monde entier ne nous avaient pas aidés, il n’y aurait plus personne ici. »

Père Georges Jahola
Partenaire de projet en Irak

"On nous a dit que nous pourrions rester en vie si nous enlevions nos soutanes. Mais je mourrai avec ma soutane."

Entre 1931 et 1939, une terrible persécution religieuse s’est abattu sur l’Eglise Catholique en Espagne. Cela a donné lieu à 10 000 martyrs, dont 2 053 ont été publiquement canonisés (21) ou béatifiés (2042).

Evêques, prêtres, séminaristes, consacrés et laïcs, tous ont témoigné de leur Amour pour le Christ et pour leur pays. Parmi eux, se trouvaient les Martyrs de Barbastro, dans la province Huesca du nord de l’Espagne. Dans cette seule ville, 79 religieux et prêtres furent exécutés.

Parmi ceux qui furent assassinés, se trouvaient 41 séminaristes Claretains, presque tous âgés de 21 à 25 ans. Ils moururent pour le Christ, en ayant prêché l’amour et défendu leur foi et leur vocation. Ils écrivirent d’émouvantes lettres d’adieu à leurs familles et à leur congrégation, sur des emballages de chocolat, des mouchoirs, et sur le bois d’une chaise de piano. Leurs mots sont poignants. L’un d’entre eux écrivit : “On nous a dit que nous pourrions continuer à vivre si nous enlevions notre soutane et quittions ce chemin. Mais je pourrai avec ma soutane. » Un autre dit : « Ils veulent que nous prenions les armes. Mais nous servons le Christ, et nous pouvons seulement prêcher la paix. Nous ne combattrons jamais. » Un troisième séminariste qui étudiait le chinois, écrivit à un collègue qui partait pour la Chine : « Puisque je ne partirai pas en Chine, comme je l’avais toujours souhaité, je donne mon sang pour les Missions chinoises ».

Les séminaristes et prêtres furent emprisonnés dans le hall d’un bâtiment voisin. Ils furent traités avec une brutalité qui s’intensifiait de jours en jours. Outre la chaleur étouffante, une nourriture insuffisante et le manque d’hygiène, ils étaient insultés et battus. Les séminaristes prièrent. Le cuisinier leur apportait la communion en secret. Ils furent emmenés par groupes pour être assassinés. Alors qu’il ne restait plus que 21 séminaristes dans le hall, on leur indiqua qu’ils seraient assassinés cette nuit, le 13 août 1936. Faustino Pérez écrivit une lettre de la part de tous. Tous les autres la signèrent, chacun ajoutant leur souhait spirituel. Cette lettre fut écrite sur un emballage de chocolats. Deux séminaristes argentins qui furent séparés à la dernière minute car ils étaient des citoyens étrangers, prirent la lettre avec eux, en la cachant dans leurs habits.

Le dernier paragraphe indiquait : « Nous mourrons pleinement satisfaits, aucun d’entre nous ne ressent de la peur ou des regrets : nous mourrons en demandant à Dieu que le sang qui coule de nos blessures ne soit pas un sang de vengeance, mais un sang vivant, qui encourage votre développement et votre expansion dans le monde entier. Que les martyrs de demain, 14 août, vous rappellent qu’ils meurent la veille de l’Assomption. Et quelle journée ! Nous mourrons revêtus de nos soutanes, et ce le même jour que nous les avons revêtues pour la première fois. »

43 séminaristes Claretains furent arrêtés et pris en otage par des force républicaines. Seuls deux d’entre eux, qui étaient étrangers, furent épargnés, sauvant ainsi les lettres écrites par leurs frères martyrs.

Espagne – 10 000 martyrs de la foi
Séminaristes

Je m'appelle Joachim Robin Hembrom. Je viens de la paroisse de la cathédrale du Bon Pasteur, dans le diocèse de Rajshahi, au Bangladesh. Je veux être prêtre depuis mon enfance. J'ai été très impressionné par la prédication, l'enseignement et le soin apporté aux malades de mon curé, le père Paolo Ciceri. J'ai été témoin de sa simplicité, de sa spiritualité, de son dévouement, de son intérêt et de son amour pour les nécessiteux, les opprimés et les marginaux. Il travaillait sans relâche pour administrer les sacrements. Il était italien, mais en notre compagnie, il est devenu bangladais et santal. C'est sa spiritualité, sa simplicité, son dévouement aux pauvres et sa dévotion à Dieu qui m'ont donné envie de devenir prêtre. J'ai donc décidé de consacrer ma vie à prêcher la parole de Dieu et à aider les plus nécessiteux.

La vocation est un appel, un don spécial de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et à servir son peuple. Après en avoir parlé à mon curé, je suis entré au petit séminaire en 2006, puis au séminaire intermédiaire en 2008. C'est à ce stade que j'ai vraiment compris que j'avais un véritable appel de Dieu à être prêtre.

Alors que j'étudiais à l'université, j'ai commencé à avoir quelques doutes sur ma vocation, à cause de mes collègues musulmans et de leur vision de la vie séculière. Sous leur influence, j'ai décidé de quitter le séminaire. J'en ai parlé à mon conseiller spirituel. Il m'a suggéré de prendre du temps et de reconsidérer ma décision. J'ai commencé à prier et à méditer sur la question. Que devais-je faire ? Pendant ma prière et ma méditation, j'ai entendu la voix de Jésus qui me demandait : "Joachim, veux-tu me quitter ?" J'ai prié et médité davantage, et finalement, après quelques jours, j'ai discerné que Jésus m'appelait à travailler pour le Royaume de Dieu et à être un témoin de la Bonne Nouvelle dans le monde.

Le séminaire me donne l'occasion d'avoir une expérience pastorale. Je suis séminariste au Grand Séminaire du Saint-Esprit à Dhaka et je suis actuellement en dernière année de théologie. Pendant mon travail pastoral, je fais de mon mieux pour présenter Jésus-Christ et son amour inconditionnel aux chrétiens et aux non-chrétiens.

Le début de notre vie au séminaire semble difficile, à cause du nouvel environnement et des règles différentes, mais la vie au séminaire est pleine de joie. La formation nous ouvre des portes pour apprendre à connaître et à vivre avec Jésus de très près. Vivre avec des séminaristes de différentes cultures est merveilleux. Nous sommes unis et nous nous aidons mutuellement dans la lutte pour devenir de saints prêtres. Le plus difficile est d'apprendre les langues, surtout l'hébreu, le grec et le latin. Au début, j'avais peur d'être incapable de terminer mes études. Cependant, par la grâce de Dieu, et grâce à mon travail et à mon dévouement, j'ai pu atteindre cette étape finale de ma vie au séminaire. Merci à Dieu, merci à Jésus-Christ de m'avoir appelé à devenir un saint prêtre.

Veuillez prier pour les séminaristes du Bangladesh !

Près de 90 séminaristes du séminaire majeur du Saint-Esprit à Dacca reçoivent un soutien de l’AED pour leur subsistance

« Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6 :68)

Bangladesh – Joachim Robin Hembrom
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