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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

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Nos mesures d’aide commencent par un dialogue étroit avec les églises locales. La priorité est donnée aux projets d’accompagnement pastoral et spirituel des chrétiens persécutés ou en difficulté. Notre siège international maintient le contact avec nos partenaires de projets, en garantissant l’utilisation correcte des dons.

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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Je m’appelle Jaofera Nirina Joseph Cyrille, et je suis né dans une famille catholique pratiquante dans le Diocèse de Tamatave, à Madagascar. Les prêtres ne venaient que rarement dans la région où nous vivions, mais mes parents nous emmenaient, moi et mes sœurs, tous les dimanches à l’église, où nous suivions des cours de catéchisme et allions à la messe. De retour à la maison, après le diner, nous disions tour à tour les prières du soir. Pour être honnête, je ne prenais pas très au sérieux ces prières, mais c’était une tradition familiale, et je ne voulais pas désobéir à mes parents.

Néanmoins, j’appréciais les cours de catéchisme et pendant mon temps libre, ou bien quand nous étions envoyés surveiller le bétail dans les rizières, je lisais des livres religieux, ou la Bible. Ces lectures ont éveillé ma curiosité et mon intérêt pour la vie de l’église, à tel point que je n’arrêtais pas d’en parler avec mes amis d’écoles. Je désirai en savoir plus.

J’étais un très bon élève, très intéressé, si bien que mes professeurs fermaient les yeux quand je me comportais mal en classe. Mes amis m’appelaient le « petit prêtre », bien qu’à l’époque je ne savais pas que je pourrais en devenir un. Ce n’est pas très surprenant cela dit, car je vivais loin de n’importe quel centre missionnaire et donc je pensais que j’avais assez de connaissances pour répondre aux questions de tous mes amis.

Un jour à l’église, j’ai entendu qu’il allait y avoir un camp des vocations la semaine après Pâques, dans le centre missionnaire de notre district. Je pensais que cela pourrait être intéressant. J’y suis allé, et avant de revenir à la maison, j’ai eu une première opportunité de discuter avec un prêtre. Il m’a expliqué que la formation au séminaire mineur pourrait m’éclairer sur ma vocation, et je me suis donc inscrit.

J’ai passé 5 ans au séminaire mineur. J’ai ensuite rejoint le séminaire majeur, où j’ai étudié la philosophie. Ma soif inextinguible de connaissance m’y a fait rester.

Mais tout a changé pendant mes deux années d’expérience pastorale, entre 2018 et 2020. C’était une expérience spectaculaire de service désintéressé. J’ai ressenti beaucoup de joie pour ce que je faisais, une vie d’amour, un esprit inédit de fraternité avec mes professeurs et les paroissiens. Tout cela m’a aidé à comprendre le sens de ma vocation, malgré la solitude que peut évoquer la vie d’un prêtre. Après une longue journée de travail, j’étais heureux. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant.

A ce moment-là ma petite sœur, que j’aimais tant, a raté ses examens, et je me suis demandé si je n’avais pas fui mes responsabilités, si peut-être ma place n’était pas plutôt au sein de ma famille, qui avait besoin de moi. C’est alors que je n’arrêtais pas de tomber malade. Je souffrais en silence, tout me semblait rude, et je comptais chaque minute qui passait. Cela a fini par m’atteindre, et je me suis découragé. C’était une expérience très dure pour moi, et j’avais l’impression que mon monde s’effondrait, mais tout s’est bien terminé.

Je crois que ma vocation a été l’expérience d’une rencontre avec le Seigneur qui s’est révélé à moi graduellement. En remerciement, je veux Lui faire l’offrande de ma vie, tout ce que je suis, et aider les autres à trouver Dieu et progresser dans leur chemin de foi. Je peux nourrir et approfondir ma connaissance autant que je le peux, mais à la fin ce qui compte, c’est de connaître Jésus personnellement. C’est le cadeau que j’apporte aux autres lorsque je fais mon travail pastoral, la joie qui vient du message de l’Amour de Dieu. J’ai tellement enraciné cela dans mon cœur que je prends 4 heures pour préparer mes sessions de catéchisme.

S’il vous plaît priez pour les séminaristes du séminaire majeur de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Faliarivo, dans la province de Antananarivo à Madagascar.

Quelques 280 séminaristes ont reçu leur formation de prêtre à Madagascar grâce à l’aide économique de l’AED.

Madagascar – Jaofera Nirina Joseph Cyrille
Séminaristes

Je m’appelle Zimbe Lawrence, et j’aurai 30 ans en avril. Je suis Ougandais, de l’Archidiocèse de Kampala. Je suis en deuxième année de théologie au séminaire majeure de St Mbaaga, à Ggaba.

J’avais 8 ans quand j’ai commencé vouloir devenir prêtre. Mon cousin germain est allé avec moi à la messe de notre paroisse. C’était la première fois que j’entrais dans une si grande église et j’ai été ému par sa magnificence et sa beauté. C’était au Noël de l’an 2000. Je suis resté au fond et j’ai admiré la nef si joliment décorée. Cela m’a fait penser au « Paradis » dont parlait ma mère à la maison. Il y avait des bougies allumées et des fleurs de couleurs vives dans le sanctuaire, où le prêtre, que je prenais pour Dieu, était assis avec quelques enfants qui étaient des anges. Quand je suis rentré à la maison, j’ai raconté à ma mère que j’avais vu le Paradis, Dieu et les anges. Elle m’a expliqué que celui que je prenais pour Dieu était un prêtre, Père Kato Augustin (qu’il repose en paix), et que les garçons que je pensais être des anges étaient des enfants de chœur. J’ai demandé si je pouvais être comme les enfants de chœur, elle m’a dit que c’était possible, mais que je pouvais aussi être comme Père Augustin. C’était le début de ma vocation au sacerdoce. Devenir comme Père Augustin est ce que j’ai désiré toute ma vie, jusqu’à aujourd’hui : avoir la même dévotion que je voyais en le Père Augustin.

Je suis entré à l’école primaire qui était située près de la paroisse, et je suis devenu enfant de chœur. Après avoir terminé l’école primaire, j’ai essayé d’entrer au séminaire mineur de Kisubi, mais ma famille ne pouvait pas payer les frais de formation. Je me suis senti découragé. J’ai demandé si Jésus m’avait abandonné, et s’il souhaitait vraiment que je devienne prêtre. Mais le prêtre de ma paroisse m’a encouragé et m’a dit que je pouvais toujours entrer au séminaire majeur plus tard à St Mbaaga. Il m’a promis de m’accompagner et cela m’a donné de l’espoir pour ma vocation. J’ai été accepté au lycée de la paroisse où j’ai étudié pendant 6 ans.

Mon père est décédé en 2012, et j’ai à nouveau perdu espoir car nous n’avions pas les moyens de payer mes études. J’ai prié Dieu de trouver une solution. L’année suivante j’ai été approché par le Directeur de l’école, qui m’a dit que le prêtre de la paroisse avait demandé une bourse pour moi, ce qui m’enlevait la nécessité de payer la scolarité. J’ai eu l’impression que Jésus prenait soin de moi. A l’école, j’ai toujours parlé à Jésus comme si c’était un frère. J’avais le sentiment que nous avions la même mère, la Bienheureuse Vierge Marie. Quand mon père est décédé, j’ai demandé à Jésus d’être mon père et de prendre en charge les devoirs d’un père, puisque le mien n’était plus de ce monde. Dès lors, dès que j’ai besoin de quelque chose, je le demande à Jésus dans mes prières avant de le dire à qui que ce soit.

Je suis la première personne de ma famille à choisir le sacerdoce. Je veux me dédier au Seigneur pour que je puisse aller jusqu’au peuple de Dieu qui désire des prêtres et souhaite recevoir des sacrements de l’Eglise. Le cadeau que je leur apporte est la joie du Christ.

Où que j’aille, les gens voient en moi un ambassadeur du Christ et ressentent la présence d’un serviteur de Dieu, qui est aussi là pour leur rappeler le chemin vers le Seigneur.

Zimbe Lawrence et environ 200 autres séminaristes reçoivent un soutien de l’AED dans leur formation de prêtre en Ouganda.

Ouganda – Zimbe Lawrence
Séminaristes

Je m'appelle Lázaro Jesús Aguilar Ortíz, et je fréquente le séminaire archidiocésain de Santiago de Cuba.

D'après ma mère, quand j'avais six ans, je jouais à célébrer la messe chez mes grands-parents. Même s'il n'était pas un homme de grande foi, mon grand-père encourageait ces jeux et prenait plaisir à y participer. Je ne me souviens pas vraiment de tout cela, mais ma mère a conservé précieusement ces souvenirs jusqu'au jour où je lui ai parlé de l'appel que j'avais ressenti et de mon désir de le suivre.

Un soir, il y a sept ans, le Jeudi Saint, devant l'Eucharistie, mon processus de discernement du projet de Dieu pour ma vie a commencé. Peu à peu, sa grâce m'a rendue plus sensible et plus généreux.

Cette même année, à Noël, les religieuses qui servent dans ma paroisse m'ont demandé de les accompagner lors d'une visite des campagnes autour de ma ville. Les communautés y sont très petites, et le prêtre ou les religieuses ne peuvent s'y rendre qu'une fois par mois, voire moins, de sorte que l'attention qu'ils reçoivent est très limitée. Dans ces endroits, j'ai vu une grande soif de Dieu, et j'ai clairement compris que Dieu m'appelait à être prêtre.

Après ces expériences, chaque fois que je lisais un texte biblique, j'étais très ému, surtout lorsqu'il était question de suivre Jésus. Je me souviens que je cherchais les gestes sacerdotaux dans chaque passage de l'Évangile. Et tout est devenu plus clair lorsque j'ai reçu le sacrement de la confirmation, parce que j'ai senti que j'étais envoyé, que j'avais la force de l'Esprit Saint et qu'il ne servait à rien de la garder pour moi, que je devais la partager.

L'invitation de Jésus à le suivre était comme ce grain de sable dans l'huître qui, avec le temps du séminaire se transforme en une belle perle. C'était merveilleux de comprendre comment la grâce du Seigneur se déverse sur moi chaque jour, non pas parce que je suis spécial, mais parce que, comme le dit l'Écriture, "ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés" (Rm 8,30).

Nous nous sentons accompagnés par vos louanges au cours de ce processus.

 Grâce aux aides des bienfaiteurs, l'AED aide environ 20 séminaristes au Séminaire Saint-Basile le Grand de Santiago de Cuba, et au Séminaire Saint-Charles et Saint-Ambroise de l'Archidiocèse de La Havane.

« Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Rm 8 :30

Cuba – Lázaro Jesús Aguilar Ortíz
Séminaristes

Brian Bergkamp, un séminariste de Kansas, aux États-Unis , s'est noyé quand il tentait de sauver une femme dans la rivière Arkansas. Bergkamp avait 24 ans et terminait sa deuxième année d'études au séminaire.

Brian faisait du kayak avec quatre amis sur la rivière Arkansas quand ils se sont retrouvés dans les rapides et une femme est tombée de son kayak. Bergkamp a plongé dans l'eau pour la sauver et il a réussi. Hélas il a été emporté par le courant.

"Bien que Brian ait réussi à sauver cette femme, les forts courants de la rivière l'ont pris et l'ont entrainé sous l'eau. C'était deux semaines plus tard que l'on a récupéré son corps."

Brian était un vrai ami de Jésus dans sa vie et surtout dans ce moment là. Comme notre Seigneur, Brian a donné sa vie pour une autre. Il n'entendait pas seulement le parole de Dieu mais il mettait en pratique.

Le Père Brendan Moss, recteur du séminaire du Collège de la Conception au Missouri, ou Brian avait commencé ses études de théologie a écrit: "Il était un acteur de la Parole et non un auditeur seulement".

Jimmy Schibi, un co-séminariste décrivait Bergkamp comme étant généreux et avec une foi profonde. " Il ne pensait pas à lui et cherchait toujours à rendre service aux autres. Il a renoncé à sa vie pour devenir prêtre, mais avant de pouvoir faire cela, il a donné sa vie pour un autre. Il nous a tous inspiré au séminaire et on veut suivre son exemple.

L'évêque de Wichita, Mgr Carl Kemme, a dit pendant son enterrement " il n'était pas encore prêtre mais il a vécu et il est mort comme un prêtre".

Brian était bénévole avec d'autres séminaristes pendant l'été pour la soupe populaire, qui servait des repas à environ 2,500 personnes chaque jour. Avant de dire Au revoir à ses amis au collège bénédictin, Bergkamp leur a dit " Ma vie ici-bas est un court voyage au Royaume éternel de Dieu. Ma vie sur terre est courte, et je dois donc donner le mieux possible de moi-même".

"Le plus grand amour que quelqu'un puisse montrer, c'est de donner sa vie pour ses amis" (Je 15, 13)

États-Unis – Brian Bergkamp
Séminaristes

« Si les chrétiens du monde entier ne nous avaient pas aidés, il n’y aurait plus personne ici. »

Père Georges Jahola
Partenaire de projet en Irak

Je m'appelle Abraham. Je suis étudiant à l'Université du Séminaire Saint Jean Paul II, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Je crois que ma vocation remonte à la première fois où je suis allé avec ma grand-mère déposer des fleurs dans une église. Il y a eu aussi un deuxième moment qui m'a motivé à devenir prêtre, c'était une ordination dans ma paroisse. Grâce à ce grand événement, j'ai commencé à penser vivre comme un prêtre, ou du moins aussi près que possible.

Mes parents ont huit enfants, six garçons et deux filles, et ils étaient tous ravis de me voir vouloir devenir prêtre. Mon père a toujours dit que chacun de ses enfants était libre de décider ce qu'il voulait faire de sa vie, il a été impressionné par ma décision et a dit qu'il me soutiendrait jusqu'au bout. J'ai décidé de consacrer ma vie à Dieu et à la mission d'évangélisation.

Il est difficile de dire ce que j'apporte au peuple de Dieu dans mon travail pastoral, mais je participe aux activités pastorales, je donne des conseils et j'explique la doctrine de l'Église catholique.

Au cours de notre parcours, nous rencontrons de nombreuses difficultés, parfois liées aux exigences et aux demandes de notre formation. Parfois, il s'agit plutôt des personnes avec lesquelles nous devons vivre. Malgré cela, le plus grand obstacle est le manque de moyens financiers pour obtenir les outils nécessaires à notre formation.

Notre pays est confronté à de nombreux problèmes. L'Eglise est là pour aider les gens.

Priez pour les vocations dans notre pays, afin que nous puissions continuer à guider et à soutenir notre peuple.

600 séminaristes en République démocratique du Congo peuvent continuer leur formation grâce à l’aide qu’ils reçoivent de l’AED

« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur »; (I Cor 12, 4-5)

République démocratique du Congo – Abraham
Séminaristes

Je m'appelle Edtraud Eddy Haule. J'ai 26 ans et je suis originaire de Ludewa, dans le diocèse de Njombe, en Tanzanie. Ma langue maternelle est le kikisi, mais je parle aussi le kiswahili et l'anglais.

Je suis en troisième année de théologie au séminaire de St Augustin, à Peramiho. J'ai quatre frères et une sœur. Mon père était directeur d'école, mais il est à la retraite. Mais avant cela, il a été séminariste, donc il sait ce que signifie la vocation.

Depuis que j'ai commencé à dire que je voulais être prêtre, il m'a toujours soutenu. Je me souviens que lorsque j'étais à l'école primaire, j'aimais me lever tôt chaque jour pour aller à la messe du matin, où je servais comme enfant de chœur. Ma mère a toujours insisté sur la prière, et ils continuent tous deux à m'encourager dans la voie du sacerdoce. La raison principale de ma vocation est de suivre Dieu, qui donne un sens à tout ce que je fais, et d'annoncer l'œuvre de salut du Christ pour tous les hommes, à travers le ministère de la prêtrise.

Actuellement, mes tâches pastorales consistent à donner des catéchèses aux travailleurs du séminaire, des écoles primaires voisines et de l'école d'infirmières de Peramiho. Nous ne nous préoccupons pas seulement du bien-être matériel du personnel du séminaire, mais aussi de sa croissance spirituelle. Nous leur faisons ce cadeau d'une croissance holistique parce que les Hommes ont besoin de plus qu'une simple éducation séculaire : ils ont aussi besoin d'une formation religieuse qui leur permette de vivre une vie morale. formation religieuse qui leur permet de vivre une vie moralement saine, ce qui est indispensable pour la croissance intégrale de la société.

Il n'est pas facile de s'adapter à une nouvelle vie de séminariste. Lorsque nous entrons au séminaire, nous sommes séparés de nos amis proches, et il y a parfois une période de solitude. L'autre problème est d'ordre financier : en raison du manque de financement, les séminaristes doivent lutter durement pour couvrir les coûts de tout ce dont ils ont besoin pour leur formation.

Notre société pluraliste a de nombreux besoins et défis auxquels il faut répondre. qu'il faut relever. Par notre travail pastoral, nous pouvons aider les gens à apprendre à connaître Dieu, qui donne un sens à notre vie.

Par la Parole de Dieu, nous partageons et offrons la guérison et le soutien au milieu des crises politiques, sociales ou économiques qui affectent notre vie. crises politiques, sociales ou économiques qui affectent notre peuple.

Je pense que le séminaire est un terrain d'entraînement pour nous aider à devenir "d'autres Christs", comme les Apôtres, qui ont été formés par Jésus lui-même pendant trois ans, avant son Ascension. lui-même pendant trois ans, avant son Ascension au Ciel.

En Tanzanie, les séminaristes comme Edtraud Eddy Haule peuvent se former pour devenir prêtres grâce au soutien financier de l'AED.

Tanzanie – Edtraud Eddy Haule
Séminaristes

Je m’appelle Tadey Volodomyr Kherovych et je suis diacre au monastère Basilien de Saint Pierre et Saint Paul, à Drogobych. Tadey est le nom qu’on m’a donné au monastère en signe de renaissance au sein d’une nouvelle vie spirituelle. J’ai 24 ans, et je suis le benjamin d’une fratrie de trois.

Quand mes frères et moi étions petits, nous disions tous que nous deviendrions prêtres. Nous faisions des mises en scènes de la Liturgie Divine à la maison, et c’était très amusant. A l’âge de 5 ans, je suis devenu enfant de chœur et cela m’a donné l’occasion de me familiariser avec la vie de l’Eglise et les moines basiliens. J’étais au lycée quand je me suis décidé à suivre une vie monastique. Après le collège, je suis allé à Krekhiv où tous les candidats à la vie monastique doivent se rendre en premier. Je suis en train de finir ma sixième année au séminaire de Yosyph Velyamyn-Rutskyi, à Brukhoychi.

Notre vie ici est très active, et emplie de tâches intéressantes. Nous devons trouver un équilibre entre la prière, les études, le travail et les loisirs. Pendant la semaine, j’ai également la charge de faire le ménage dans une partie du séminaire. Par exemple, avant cela j’étais Directeur spirituel pour les enfants de chœurs, mais maintenant je fais le catéchisme de la Parole de Dieu pour ceux qui viennent au monastère.  Je suis aussi le directeur d’un chœur appelé « Diesis ». Pendant 2 ans, avant le COVID, nous partions en représentations partout en Ukraine.

Beaucoup de gens voient la vie comme un problème énorme, et c’est une grande joie de pouvoir leur parler et les écouter, entendre leur douleur et leurs souffrances. J’essaye de garder en tête tous ceux qui ont besoin du soutien de Dieu, et je suis reconnaissant envers mes pères spirituels pour leur soutien sur mon chemin de vie monastique.

Soyez emplis de la Grâce de Dieu, qui nous libère du mal et qui est un océan d’amour et de beauté ! En communion de prière !

Plus de 800 séminaristes reçoivent l’aide de l’AED en Ukraine.

Ukraine – Tadey Volodomyr Kherovych
Séminaristes
https://youtu.be/O-NbNlIhcKE

Je m'appelle Gabrijel Pavlovic et je suis séminariste dans le diocèse de Trebinje-Mrkanen Bosnie Herzegovine. Je suis actuellement en quatrième année de séminaire. Si je devais résumer mon chemin vers la prêtrise en une phrase, ce serait : "Ce n'est pas facile pour Dieu d'être patient avec moi". Je vois mon avenir dans la prêtrise, mais avant tout, je vois Dieu avec moi. Sans Lui, je ne pourrais pas être sur ce chemin.

Depuis que je suis enfant, la prière est une partie importante de notre vie familiale. Une fois que cette habite est prise, il devient impossible de s'en défaire. Dans le petit village de Rotimlja, qui est majoritairement croate, la messe du dimanche était un élément important de la vie communautaire. Je trouvais la messe mystérieuse et intéressante. À l'époque, je ne comprenais ni les lectures, ni l'Évangile, ni rien d'autre, mais je voulais devenir un enfant de chœur.

Je me suis retrouvé dans ce service. Je me suis rendu compte que ma voie était ailleurs, qu'elle était différente de celle de mes camarades. Quand j'étais en quatrième, mes parents ont acheté des animaux et j'ai trouvé une grande joie à m'en occuper. J'aimais les chèvres, les moutons et les agneaux.

Il y a sept ans, j'ai senti l'appel de Dieu, je suis entré au séminaire de Zadar avec un enthousiasme d'enfant. Tout était nouveau pour moi, l'école, la communauté... Dès le début, Dieu a été un véritable ami, Il a veillé sur moi et m'a guidé. Au moment où je m'habituais à la vie au séminaire, j'ai obtenu mon diplôme de fin d'études secondaires. Pendant cette période, j'ai dû prendre un certain nombre de décisions, et l'une des plus importantes était de décider si je voulais continuer à être séminariste, ou non. Après mûre réflexion, j'ai décidé de continuer.

J'avais peur d'aller au séminaire, surtout celui de Sarajevo. Je ne connaissais pas la région ; tout ce que je savais, c'est que les catholiques étaient une minorité dans la ville. J'espérais que l'évêque m'enverrait à Zagreb à la place, et j'ai été déçu lorsque j'ai réalisé que ce ne serait pas le cas. Lorsque mon évêque a décidé de m'envoyer à Sarajevo, j'ai craint pour ma vocation et pour mon rêve de devenir un bon prêtre.

Les conséquences de la guerre sont encore présentes ici et se feront sentir pendant longtemps encore. Nous ne devons pas nourrir de pensées vengeresses, mais j'ai l'impression que parmi les jeunes générations, elles restent cachées. Personne ne le dit publiquement, mais dès qu'un problème économique ou religieux se présente, on parle immédiatement de la guerre, on parle de division, et nous savons tous où cela mène.

Ce mélange de personnes et de cultures différentes, ainsi que notre passé difficile, peuvent donner lieu à des conflits. Cependant, si nous nous concentrons sur la vie des nécessiteux, nous voyons que l'important n'est pas qu'ils soient musulmans, orthodoxes ou catholiques. Ce sont simplement des personnes qui ont besoin de quelque chose, et à qui nous devons rendre leur dignité fondamentale.

Quand je regarde en arrière, je pense que rien n'aurait pu freiner mon désir de devenir prêtre. Certaines choses ne se sont pas très bien passées et c'est toujours le cas, mais après trois ans au séminaire de Sarajevo, je ne voudrais aller nulle part ailleurs. Je suis heureux ici.

Quand mes amis me demandent comment je vais, je leur dis : "Je suis heureux et joyeux, seulement un peu triste parce qu'il y a moins de séminaristes aujourd'hui. J'aimerais que cette maison soit pleine". À Sarajevo, je m'efforce de me préparer du mieux que je peux à ma vie future. Je suis très occupé par le travail et la prière, et j'espère qu'il en sera toujours ainsi.

Je suis très reconnaissant à l'évêque émérite, Ratko Perić, de m'avoir envoyé à Sarajevo, et à tous mes professeurs. Mais, par-dessus tout, je remercie Dieu d'avoir tant d'amis et de belles choses dans ma vie.

Priez pour moi, et continuez à nous soutenir !

L’AED contribue financièrement à la formation de 15 séminaristes du séminaire archidiocésain de Sarajevo.

« L'Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point ; ne crains point, et ne t'effraie point. » (DT 31 :8)

Bosnie-Herzegovine- Gabrijel Pavlovic
Séminaristes

Je m'appelle Elie Abu Younes, j'ai grandi dans une ville chrétienne dans la très belle vallée de la Bekaa au Liban. J'ai des souvenirs très heureux de mon enfance , une ambiance familiale formidable, et une vie centrée sur l'église. J'ai grandi dans une famille très chrétienne, engagée dans l'église et centrée sur la Liturgie Divine.

Mes parents m'ont encouragé à participer aux groupes de jeunesse chrétienne et j'ai vécu une vie imprégnée par la foi jusqu'à mon entrée à l'université de Beyrouth. J'ai fait des études d'optométrie, et j'ai découvert une nouvelle passion. Au début je ne connaissais pas grand chose à ce métier , mais j'ai adoré mes études. J'ai travaillé pendant trois ans après mes études, et bien que cela a très bien marché, je sentais en moi un vide que je n'arrivais pas a combler.

Il y avait une manque dans ma vie : Serait-ce un appel au sacerdoce ? La pensée a traversé mon esprit mais cela m'a fait tellement peur, que j'ai réagi de manière négative : j'ai fui, et pendant deux à trois ans je me suis éloigné de Notre Seigneur. Je n'allait plus à l'église et j'ai même arrêté de prier. Pendant ces années là j'ai tenté de trouver du bonheur n'importe comment mais rien n'a marché. Le vide en moi a grandi de plus en plus. Cependant, Dieu a fait preuve de plus de persistance que moi. Quand la pandémie a commencé, le travail s'est arrêté et je suis rentré chez moi. Comme beaucoup d'autres j'ai passé le temps en regardant des films. Je regardais un film sur le Pape François et la démission du Pape Benoit XVI, et j'ai commencé à ressentir des sentiments étranges. Je suis alors allé discuter avec un prêtre et il m'a encouragé d'entrer au séminaire.

Je me suis rappelé alors comme j'avais été heureux quand j'étais proche de Jésus pendant mon enfance et mon adolescence. A l'époque j'étais comblé. Cela m'a fait penser pourquoi je ne marcherai pas à nouveau avec Jésus et me demander sur ce qu'il veut pour moi? Je serai peut-être heureux avec lui ? Il n'y a pas de bonheur sans notre Seigneur.

Je lui ai dit "Votre Volonté sera faite, pas la mienne, ma volonté est la Votre". Le sentiment d'être comblé, et d'avoir trouvé encore une fois son chemin, n'efface pas tous les problèmes, et malheureusement le Liban a actuellement beaucoup de problèmes. Une inflation galopante, un chômage très élevé et la corruption politique ont rendu la vie
extrêmement difficile pour tous les Libanais. Il faut dépenser la moitié d'un mois de salaire pour mettre de l'essence dans sa voiture si on a la chance d'avoir un travail, et il reste peu d'argent pour le loyer et le chauffage.

Beaucoup de Libanais ont quitté le pays pour fuir la pauvreté, mais ceux qui restent dans le pays de leurs ancêtres ont besoin de soutien spirituel.

Les gens ont besoin de prêtre pour les soutenir et de continuer à vivre dans le pays. Si le prêtre reste avec ses ouailles, l'église restera au Liban. Nos parents ne peuvent pas nous aider dans ce contexte économique, donc nous avons besoin de votre soutien., et nous avons besoin de vos prières.

Priez s'il vous plaît dans cette période difficile pour les séminaristes au Liban.

L'Eparchie Maronite de Baalbek Deir El Ahmar, au Liban reçoivent des fonds d'AED pour soutenir la formation de 8 séminaristes.

Liban – Elie Abu Younes
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