Catégorie
Construction et équipement
Pays
Venezuela
Date de lancement
octobre 2021

Le diocèse de La Guaira présente un nouveau projet emblématique : la construction d’une église dédiée à saint Oscar Arnulfo Romero et au bienheureux José Gregorio Hernández. Elle se situera dans le quartier populaire « Chávez » à Playa Grande, dans le diocèse de La Guaira. Il s’agit d’un défi très important, car il s’agit de construire la première église catholique dans un quartier populaire du Chavisme, où les églises étaient jusqu’à présent exclues pour des raisons idéologiques.

Il s’agit de la construction de l’église de la nouvelle paroisse dédiée à saint Oscar Arnulfo Romero et au bienheureux José Gregorio Hernández, dans le quartier populaire « Chávez » à Playa Grande, diocèse de La Guaira. Il s’agit d’un défi très important car il s’agit de la première église catholique construite dans un urbanisme populaire du Chavisme, dont les églises ont été exclues pour des raisons idéologiques inspirées du communisme et du socialisme athée.

Depuis 6 ans, date à laquelle les premières maisons ont été livrées, un travail pastoral a été réalisé au sein de la communauté. En février 2014, à l’arrivée de Mgr Biord dans le diocèse, une demande a été faite auprès du bureau du gouverneur pour obtenir un terrain pour construire une église. La demande ayant été refusée, ils ont été contraints de travailler dans la rue.

En décembre 2019, le ministère du logement a finalement accordé la propriété d’un terrain situé sur la place principale de Ciudad Chávez, et la municipalité a donné le permis de construire.

Elle sera un symbole, non seulement en raison de son importance en tant qu’église catholique au cœur du quartier Chávez, mais aussi parce qu’elle pourra être vue par tous les avions atterrissant à l’aéroport international Simón Bolívar de Maiquetía.

Mgr Raul Biord Castillo, évêque de La Guaira

L’urbanisation au Venezuela

Au Venezuela, au cours des 100 dernières années, la pyramide des âges s’est inversée, passant de 80 % de population rurale et 20 % de population urbaine, à 15 % de population rurale et 85 % de population urbaine.

Un processus d’urbanisation intense a été engagé. Cela a conduit à la multiplication des ceintures de pauvreté dans ce que l’on appelle les barrios populares. Cela se produit dans les principales villes, mais c’est particulièrement évident dans ce qu’on appelle « La Gran Caracas. »

Si l’objectif plus violent et définitif de mettre fin aux bidonvilles s’est terminé avec la « bataille contre le rancho » à l’époque de Perez Jiménez (Castillo D’Imperio, 1990), la question du logement continue de se poser, bien que sous des angles différents, tout au long de la période démocratique jusqu’à aujourd’hui à Caracas.

Les différents gouvernements depuis 1950 ont planifié la construction de bâtiments et de quartiers populaires. Entre 1958 et 1973, le Banco Obrero a complété la construction de près de 320 000 logements, mais ceux-ci restaient insuffisants et hors de portée des secteurs les plus populaires.

Le résultat est que nous sommes confrontés à de nouveaux développements urbains, à des foules de personnes d’origines diverses, et l’Église est à l’extérieur. Les églises n’ont pas été construites, et aucun terrain n’a été alloué à cet effet. L’idéologie communiste ne prévoit pas d’église ou de centres de spiritualité, l’homme dans cette idéologie est pensé comme la matière et réduit à celle-ci.

Le quartier « Chávez »

Dans l’état de La Guaira, un grand urbanisme populaire a été planifié : le quartier Chávez. Il a été construit sur des terrains qui étaient auparavant les aires de stockage et de stationnement de l’aéroport Simón Bolívar.

Au total, il y a 3 200 appartements ou unités de logement, et un total de 200 bâtiments. Il y a une population de 16 000 personnes dans le quartier, ce qui porte la population de la nouvelle paroisse à environ 20 000 personnes.

Création et consolidation de la communauté chrétienne

Au cours de ces six années, un travail pastoral intense a été réalisé dans la création et la consolidation de la communauté chrétienne, la formation et la catéchèse, les visites à domicile, l’organisation d’initiatives de charité et de prière, et la formation de groupes d’apostolat missionnaire, en particulier la Caritas paroissiale. Toutes ces activités ont lieu dans la rue, ou parfois dans une salle.

Pose de la première pierre de l’église

La première pierre a été posée dimanche 29 novembre 2020.

Dans son homélie, Mgr Raul Biord Castillo a prononcé ces mots : « Aujourd’hui, nous posons la première pierre de la nouvelle église et du complexe paroissial. Le bâtiment sera le siège de la paroisse, le centre des activités pastorales et des services Caritas. Depuis mon arrivée en tant qu’évêque du diocèse il y a presque 7 ans, nous demandons aux autorités de nous attribuer un terrain. Nous devons reconnaître qu’il s’agit de l’un des lotissements populaires les mieux planifiés, mais il manquait une chose : les églises, et je dis cela au pluriel. Dovtoieski a écrit : « aucun homme ne peut vivre sans Dieu, s’il ne croit pas en Dieu, il se fait une idole pour l’adorer ». Le Seigneur est aimant envers toutes ses créatures, mais il favorise les pauvres, les simples et les petits »

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