Hier, nous avons tous franchi spirituellement avec le Pape le seuil de la Porte Sainte et sommes ainsi entrés dans le Jubilé de la Miséricorde. Le cardinal Piacenza, ancien préfet de la congrégation pour le clergé dont dépend l’AED en tant qu’association pontificale, s‘adresse à l’AED et à chacun de nous dans une courte vidéo.

video Cardinal Piacenza » Chers amis,

le 8 décembre dernier, sous la lumière de l’Immaculée, nous avons tous franchi spirituellement avec le Saint-Père et toute l’Église le seuil de la Porte Sainte et sommes ainsi entrés dans le Jubilé de la Miséricorde.

Cette Porte Sainte ouverte est la Porte de l’Espérance, la Porte de la Confiance en la Divine Miséricorde. Exhortés à oublier le passé et à aller de l’avant, nous sommes en marche vers une nouvelle aventure de grâce, vers la plénitude de la Miséricorde de Dieu. Et pour que cela puisse vraiment arriver, il est nécessaire de chercher à franchir la Porte Sainte après une confession sacramentelle fervente et sincère accompagnée du vif désir de nous engager sur la voie de la sainteté.

La sainteté est la vocation inscrite dans notre Baptême, à laquelle chacun de nous est appelé. C’est la sainteté qui représente le plein épanouissement de notre personnalité. La sainteté se réalise dans le contexte de notre situation personnelle, pratique, en famille et au travail. La sainteté est certainement quelque chose de magnifique, mais, en même temps, elle est aussi quelque chose d’extrêmement simple et ordinaire. Cela signifie vivre les moments particuliers de chaque jour, de chaque circonstance, comme une « vocation », ceci avec un amour intense. Nous devons arriver à laisser le Seigneur agir en nous, à travers nous, jusqu’à pouvoir dire avec saint Paul : « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi », « pour moi, vivre c’est le Christ ».

Espérer, espérer, toujours espérer, recommencer à espérer, même après la énième déception, espérer que le lendemain sera meilleur, après que tant de fois il ait sans doute été pire, pour absorber toutes les apparentes contradictions comme la terre absorbe les torrents de pluie : ceci est vraiment grand et révèle l’omnipotence de la grâce divine. Le symbole de l’espérance, en héraldique aussi, c’est l’ancre mais il y a aussi une autre image qui, dans un certain sens, me semble encore plus significative : je pense à la voile. L’ancre sert à immobiliser le bateau en mer tandis que la voile sert à le pousser en avant et à le faire naviguer vers la terre ferme. L’espérance est le vent qui, en gonflant la voile, nous propulse en avant. Ce fut l’espérance, pensons aux origines de l’Église, qui donna au message chrétien cette extraordinaire force d’expansion qui le porta, en peu de temps, jusqu’aux confins de la terre.

Notre œuvre vivant de la providence, quand arrivent les différentes requêtes par exemple, nous espérons que les bienfaiteurs répondront à notre espérance. Le monde a soif d’espérance et ne prête l’oreille à un message que dans la mesure où celui-ci sait offrir une véritable espérance. Nous, chrétiens, sommes responsables de l’espérance qui nous a été donnée ; nous devons être prêts à en rendre compte et pas seulement en paroles mais en actes. Nous devons être des transmetteurs d’espérance : comme les fidèles qui dans les processions se passent l’eau bénite de main en main, nous devons ainsi nous passer l’espérance divine de cœur à cœur. En fait, nous pouvons nous passer de beaucoup pour vivre, mais nous ne pouvons pas vivre sans espérance. L’espérance chrétienne est une espérance active, avec tant de choses à faire pendant l’attente : rester attentif, grandir dans l’amour pour tous les prochains ; elle est ainsi la levure et le sel dans la pâte de ce monde.

À la rencontre du Christ qui arrive, nous devrions aller avec de bonnes œuvres, avec des œuvres de miséricorde, avec la lumière ardente de la foi. Dans les bonnes œuvres, le Christ est déjà arrivé. Il nous faut donc nous occuper de Lui et de tout le reste seulement en vue de Lui, en relation avec Lui !

Alors, très chers amis, je prie par l’intercession de Marie, Sainte Mère du Rédempteur, pour que chaque jour de cette Année jubilaire vous puissiez accroître Votre confiance en la Miséricorde illimitée de Dieu ; pour que tous ensemble nous puissions inonder de bonheur tout le monde et toutes les personnes que nous connaissons et l’entourage que nous côtoyons, car nous savons qu’il est plus grand bonheur de donner que de recevoir ; et c’est dans cet esprit que je vous salue affectueusement, que Dieu vous bénisse et la Vierge Marie vous protège.

Cardinal Piacenza »

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