Le 9 novembre 2019 marque le 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin, une étape décisive dans les événements qui ont conduit à l’effondrement du communisme en Europe.

« Après avoir attendu ce tournant pendant 42 ans, notre crédibilité est maintenant en jeu si nous n’aidons pas l’Église persécutée en redoublant notre volonté de faire des sacrifices. Même là où elle a été libérée de ses chaînes, elle reste démunie. Sans prêtres, sans programmes radiophoniques et sans livres, la libération est vaine », écrivait le Père Werenfried aux bienfaiteurs de l’AED.

L’Évangile passait le rideau de fer en contrebande

En 1947, à l’initiative du Pape Pie XII, le Père Werenfried lança une campagne pour aider les Allemands déplacés et expulsés de l’Est. En 1952, après avoir reçu des informations faisant état de violations des droits de l’homme et de persécutions de l’Église dans les pays nouvellement placés sous le régime communiste, il étendit les opérations de secours à ces régions. La situation dans les pays derrière le rideau de fer différait d’un État à l’autre. L’Union soviétique était considérée comme un territoire inaccessible. Seules des émissions radiophoniques provenant de l’étranger permettaient d’y diffuser la Bonne nouvelle de l’Évangile – ou alors il fallait recourir à la contrebande.

À l’Ouest, l’AED avertissait sur la situation des pays de l’Est. Le Père Werenfried s’est exprimé dans des centaines d’homélies sur la situation de l’Église persécutée en Europe de l’Est, devenant lui-même le porte-parole des opprimés spoliés de leur voix.

 « Armés » pour la paix

À partir des années 1960, l’AED a étendu son soutien à d’autres régions du monde, comme l’Amérique latine et l’Afrique. Ses efforts ont été inspirés par les paroles du Pape Pie XII qui avait dit un jour au Père Werenfried : «Tout le monde se prépare à la guerre, mais presque personne ne pense à préparer la paix au cas où elle arriverait soudainement ». Et c’est devenu l’objectif du Père Werenfried qui voulait être préparé pour le « jour J ».

Lorsqu’une nouvelle politique vit le jour en Union soviétique sous Mikhaïl Gorbatchev, l’AED augmenta entre 1987 et 1988 les aides allouées aux républiques soviétiques, qui passèrent alors de moins d’un million de dollars à 3,5 millions de dollars. C’est aussi à cette période que le Père Werenfried commença à collecter des fonds pour la formation des prêtres dans les pays du bloc de l’Est. Chacune des deux initiatives s’avéra extrêmement utile au regard des futurs événements.

La chute du mur fut considérée comme le « jour J ». Alors que par le passé, l’aide devait rester secrète, elle pouvait maintenant être apportée ouvertement, était même parfois souhaitée par l’État.

Depuis 1990, l’AED a soutenu l’Église en Europe de l’Est avec plus d’un demi-milliard d’euros. Même si, de nos jours, les priorités de l’aide se sont déplacées vers le Proche-Orient et l’Afrique, les chrétiens d’Europe de l’Est ne sont pas tombés dans l’oubli. Ainsi, la petite Église extrêmement pauvre d’Ukraine se situe toujours au quatrième rang des pays soutenus par l’AED.

 

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