Les villageois chrétiens fuient les actes terroristes en se réfugiant dans les villes. La population de la ville de Dori a quintuplé en 3 ans ! Les installations n’ont pas été dimensionnées pour fournir de l’eau pour autant de personnes. La situation est dramatique : l’eau est indispensable à la vie, à la culture, à l’élevage, à l’hygiène et à la santé.

Le projet

Présentation du projet :

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Message de l’évêque de Dori, Mgr Laurent Dabiré

« Le diocèse de Dori, dans le Sahel burkinabé, se trouve dans une zone de sécheresse et donc de manque d’eau. Les attaques terroristes qui sévissent depuis 2015 ont aggravé cette situation en provoquant un déplacement de nombreuses populations qui s’entassent souvent dans les localités encore tranquilles.

De nombreuses ressources, notamment l’eau, ne suffisent plus à ces endroits. La ville de Dori est passée de 26 000 à plus de 150 000 habitants en l’espace de trois ans à peine et des populations continuent d’y affluer. Les femmes font la queue pour avoir quelques bidons d’eau pour leurs familles. Des communautés religieuses comme des équipes de prêtres sont dans la même situation. C’est pourquoi j’appuie ce projet de forage qui pourra soulager les souffrances des uns et des autres. Merci encore et toujours pour votre aide !

Avec l’assurance de mes prières pour votre mission ! »

Point sur le Burkina Faso

La situation expliquée par le diocèse de Dori

La crise sécuritaire, qui secoue le Burkina Faso depuis 2015, n’a cessé de s’aggraver de telle sorte qu’à ce jour, c’est l’existence même de la nation burkinabè qui est mise au défi. En effet, près de 40% du territoire burkinabé est sous le contrôle des groupes armés djihadistes qui y dictent Ieur Ioi et narguent l’autorité étatique qui peine à assurer la sécurité des populations. La stratégie actuelle de ces groupes armés est d’isoler les zones affectées en les mettant sous blocus par la destruction des infrastructures. Elle consiste à utiliser cette redoutable arme de guerre qu’est la faim, car bien souvent, ces zones inaccessibles manquent régulièrement du minimum vital (denrées alimentaires, produits pharmaceutiques et hydrocarbures) durant de longs mois ; malheureusement des décès sont déjà enregistrés surtout au sein de la population la plus fragile que sont les enfants.

A ce jour le terrorisme a causé la mort de plus de trois mille personnes (civiles et militaires). Quant au nombre de personnes déplacées internes, il s’élève à 1 882 391 personnes selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) à la date du 31 décembre 2022. Par ailleurs, plus de 4 258 écoles restent toujours fermées affectant près de 708 341 élèves.

Toute cette situation n’a pas manqué d’enfoncer le Burkina Faso dans une crise politique car, dans un intervalle de huit mois, le pays a connu deux coups d’Etat militaires.

La problématique de l’eau

Selon le rapport national du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable (PN-AEP), en 2019, la région du Sahel, dont relèvent les communes de Dori, de Baani, de Djibo et de Gorom-Gorom, avait un taux d’accessibilité à l’eau potable de 59,6 % contre un taux national de 75,4%. Avec la nouvelle tournure qu’a prise la crise sécuritaire ces dernières années, cette accessibilité des populations de Dori et de Gorom-Gorom à l’eau potable non seulement ne s’est malheureusement pas améliorée, mais a même diminué.  En effet, ces dernières années, les terroristes ont saboté des points d’eau, surtout les installations de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA), ainsi que des forages dans ces localités provoquant l’indisponibilité de l’eau courante pendant des périodes plus ou moins longues. Pendant ces périodes de stress hydrique, les populations ont été contraintes de se contenter des quelques forages restants, dans les quartiers périphériques, et des puits dont l’eau à forte teneur en calcaire la rend impropre à la consommation. Certaines personnes se sont même rabattues sur l’eau des mares et des marigots. En plus de cela, avec l’accroissement de la population dû à l’arrivée massive des personnes déplacées internes, les points d’eau sont devenus insuffisants et génèrent des tensions à cause de la pénurie. La plupart des robinets restent des mois sans une goutte d’eau. Certains sont en service une fois dans la semaine ; et d’autres deux fois. Quelques rares robinets coulent pendant quelques heures par jour. Du coup, bien que ces robinets se trouvent dans des cours familiales, ils sont transformés en de véritables fontaines.  C’est le cas à l’évêché de Dori. En effet, face à cette souffrance que vit la population, l’évêché, disposant d’un forage électrique, a ouvert ses portes pour que tous ceux et celles qui sont dans le besoin d’eau puissent venir en chercher. Ainsi, tous les jours, la cour de l’évêché ne désemplit pas de la journée. Malheureusement, avec les coupures d’électricité prolongées, devenues récurrentes au Sahel, la ressource de l’évêché se vide régulièrement et n’arrive pas à satisfaire tous ceux et celles qui viennent s’approvisionner.

Face à cette inaccessibilité accrue à l’eau pour une grande partie de la population du Sahel, la réalisation de nouveaux forages bien équipés apportera un grand soulagement à ces populations. C’est pourquoi nous venons à vous pour solliciter votre aide afin de pouvoir réaliser quatre forages au profit des populations de ces quatre localités.

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