Trois ans après le coup d’Etat du 1er février 2021 et alors que le conflit civil empire, l’AED apporte son soutien aux appels répétés de l’Église catholique locale en faveur de la paix et de la justice, non seulement pour les chrétiens, mais pour tous les citoyens du pays.

Notre-Dame de l’Assomption, l’une des plus ancienne église de Birmanie, réduite en cendre en 2023. Crédit: Radio Veritas Mandalay.

Le 1er février 2021 marque la date du coup d’État militaire qui a mis fin au régime civil en Birmanie (Myanmar) et ouvert une ère de conflits qui perdure jusqu’à nos jours. À l’occasion du troisième anniversaire du coup d’État, l’organisation internationale AED souligne l’urgence de continuer à prier et à œuvrer en faveur de la paix et de la justice en Birmanie.

Les affrontements opposant les forces gouvernementales à divers groupes de résistance armés et à des milices ethniques ont considérablement empiré au cours de l’année dernière, les combats touchant maintenant la quasi-totalité du pays. L’AED est très préoccupée par la manière dont la situation actuelle affecte tous les secteurs de la société et représente un danger particulier pour les minorités vulnérables telles que les chrétiens.

Au cours de sa visite en 2017, le pape François avait déclaré: « La Birmanie a été béni par le don d’une extraordinaire beauté de nombreuses ressources naturelles ; mais son trésor le plus grand est certainement son peuple. » Déjà à l’époque, le pape avait déclaré que « les Birmans ont beaucoup souffert et continuent à souffrir à cause des conflits civils et des hostilités qui ont trop longtemps duré et qui ont créé de profondes divisions. » Depuis février 2021, et en particulier au cours des trois derniers mois, cette souffrance a atteint un niveau sans précédent.

« À cause des nombreux conflits très médiatisés qui sévissent aujourd’hui dans le monde, la Birmanie devient facilement un autre conflit oublié. Il est essentiel que nous ne permettions pas que cela se produise. Nous appelons la communauté internationale à redoubler d’efforts pour rétablir la paix et la justice dans le pays. Tous les acteurs du conflit devraient essayer de placer l’amour de la paix et du prochain au-dessus de leurs ambitions personnelles et de leurs propres profits », déclare Regina Lynch, présidente exécutive de l’AED International.

« Dans ce contexte, il est très inspirant de voir la manière dont les prêtres, les religieux et les catéchistes continuent à rester aux côtés de leur peuple, apportant la consolation et la grâce de Dieu dans les régions les plus reculées », ajoute Regina Lynch.

« Nulle part où aller! »

L’AED a reçu des témoignages décrivant comment le pays semble se transformer en un État défaillant et comment la guerre affecte l’ensemble de la communauté, en laissant dans son sillage un grand nombre de personnes déplacées, dont beaucoup sont âgées, invalides ou des mères seules avec des enfants.

Sœur Ann Nu Tawng à genoux devant les forces de sécurité implorant la paix le 28 février 2021 (crédit to Twitter Cardinal Charles Maung Bo)

Face à cette terrible réalité, l’AED continue de lancer des appels à la paix et au respect de la vie, indépendamment de la religion. « Les gens du pays traverse un chemin de croix, toujours mus par l’espérance en la résurrection de Jésus-Christ. On m’a parlé d’une chanson chanté par des enfants dans un camp de personnes déplacées, et qui disait : ‘Nulle part où aller, pas de terre où vivre, pas de lit où dormir, nulle part où courir, nulle part où se cacher ! Il n’y a ici pas d’avenir pour survivre ! Nous avons besoin de paix comme une chanson, nous avons besoin de justice comme une rivière, de liberté comme le vent ; et le chagrin de la guerre doit cesser !’ Comment pourrions-nous ne pas unir nos voix pour prier avec les voix de ces enfants ? » demande Regina Lynch.

« Nous demandons instamment à tous nos bienfaiteurs de continuer à prier – avec une intensité particulière le 1er février – pour la Birmanie, son Église et son peuple, car nous sommes certains que sans Dieu, la paix n’est pas possible : ‘Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain’ (Paume 127) », conclut-elle.

Felipe d’Avilez et Maria Lozano

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