« Celui qui ose critiquer le gouvernement est menacé de mort. » Dans un entretien accordé à l’AED le 17 septembre, le Père Déo Maruhukiro, Burundais domicilié en Allemagne, raconte « le climat de peur » qui règne dans son pays, limitrophe du Rwanda.

Depuis fin juillet, chaque nuit à Bujumbura – la capitale – des hommes tombent sous les coups de feu. La réélection illégale du président Pierre Nkurunziza, bravant la Constitution pour briguer un 3e mandat, a déclenché l’une des pires crises que le pays ait connu depuis 2003, date de fin de la guerre civile entre Hutus et Tutsis. Selon des militants des droits de l’homme, les forces de sécurité torturent des membres de l’opposition. Des manifestants auraient notamment été frappés à coups de barres de fer et brûlés à l’acide.

D’après les Nations unies, plus de 100 000 personnes sont réfugiées dans les pays voisins, surtout au Rwanda et en Tanzanie. « Si les réfugiés ne peuvent pas retourner dans un Burundi pacifié, il arriveront aussi en Europe » s’alarme le père Maruhukiro.

Fin mai, la conférence épiscopale du Burundi demande aux prêtres membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de quitter leurs fonctions. Les évêques condamnent les actes criminels ayant lieu à Bujumbura d’où beaucoup d’habitants ont fui.

 

En 2014, l’AED soutient le travail pastoral au Burundi à hauteur de 385 000 euros. Actuellement, l’AED consacre 30 000 euros au projet « REMA 2 » de Caritas Burundi. Ce programme s’adresse aux familles ayant accueilli des personnes déplacées au Burundi et aux réfugiés burundais en Tanzanie ou au Rwanda, qui souhaitent retourner dans leur pays.

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