« De bonnes paroles à elles seules ne font rien du tout. Les femmes doivent voir qu’elles sont vraiment soutenues. Elles ont besoin de nourriture, de médicaments, d’argent pour payer le loyer. Si la première fois elles reçoivent quelque chose de nous, elles sont surprises. »

Père Michael Shields

Le père Shields, un missionnaire américain, est le seul prêtre catholique dans l’est de la Sibérie. Il se trouve à plus de 800 km de la mission catholique la plus proche et consacre sa vie à visiter et aider les oubliés. Ce prêtre qui a été ordonné en Alaska et travaille depuis 20 ans en Russie. Il se ressource dans la prière contemplative, devant l’Eucharistie. Une fois par semaine, il passe une journée entière, 24 heures sur 24, en prière dans un petit ermitage. C’est là que le père fixe ses objectifs, attire les adversaires qu’il veut vaincre et réfléchit les décisions qu’il doit prendre. Après cela, il sort à la rencontre de ses paroissiens et ne voit aucune objection à traverser d’immenses espaces – physiques et spirituels – pour les atteindre.

Un exemple de projet du père Shields : soutien à un Centre de conseil pour la protection de la vie à naître, à Magadan

Le père Michael Shields est origine d’Alaska. Il vit depuis 20 ans à Magadan. La ville, qui compte aujourd’hui environ 96 000 habitants, a été créée en 1929 en tant que camp de travail. Jusqu’en 1991, la région était une zone militaire interdite. La ville est si éloignée de Moscou que huit fuseaux horaires les séparent. Quand les gens vont dormir à Moscou, le jour se lève pour le père Michael à Magadan.

Lorsque le père Michael est arrivé en Russie, il a été surpris de percevoir quelque chose comme une ambiance générale de profonde dépression. Toutefois, il n’a pas pu définir cela plus précisément. Un jour, cependant, il a réalisé que cette atmosphère oppressante devait avoir quelque chose à voir avec le taux élevé d’avortements. Il a donc décidé de faire quelque chose, et a créé un Centre de conseil qui aide les femmes à accepter leur enfant à naître.

Pour aider les femmes à choisir que leur enfant vive, une aide très concrète est nécessaire, affirme le père Michael. « De bonnes paroles à elles seules ne font rien du tout. Les femmes doivent voir qu’elles sont vraiment soutenues. Elles ont besoin de nourriture, de médicaments, d’argent pour payer le loyer. Si la première fois elles reçoivent quelque chose de nous, elles sont surprises. Par ailleurs, nous les aidons dès que possible à faire faire une image échographique de leur bébé à naître, afin qu’elles puissent construire une relation avec lui. Elles doivent également commencer dès que possible à acheter des vêtements de bébé, afin de se réjouir d’avoir un enfant et de s’y préparer. Nous devons aussi les aider à acheter tout ce qu’il leur faut pour l’hôpital, car dans les cliniques il n’y a rien. Chacun doit apporter avec lui tout ce dont il a besoin. » Certaines femmes ont aussi besoin d’un toit au-dessus de la tête. Pour ce genre de cas d’urgence, le père Michael Shields a pu mettre en place dans sa paroisse un appartement pour jeunes mères sans domicile, grâce au soutien de l’AED.

Mais le père Michael est également engagé en faveur des femmes qui ont déjà avorté. « Déjà avorté », cela signifie dans de nombreux cas non pas seulement une ou deux fois, ce qui serait déjà assez grave, mais jusqu’à vingt fois. À l’époque soviétique, l’avortement était un moyen populaire et répandu de contrôle des naissances, et aujourd’hui encore, la situation n’a pas significativement changé. Un jour, cinq femmes ont participé à un groupe lancé par le père Michael. À elles toutes, elles avaient avorté 47 fois ! Dans de tels groupes, les femmes réfléchissent au sens de leur vie, elles recherchent le pardon, allument des bougies pour leurs enfants avortés et leur donnent un prénom. Certaines des participantes s’engagent ensuite à expliquer aux jeunes femmes la souffrance que provoque l’avortement.

Le père Michael vit sans cesse de tels beaux moments qui apportent de l’espérance. Beaucoup de femmes finissent par décider de laisser vivre leur enfant. Et certains des jeunes pères qui les avaient d’abord poussées à avorter apprennent à aimer le bébé après sa naissance. Alors, une petite famille se crée. Entretemps, d’autres jeunes mères ont pu suivre une formation professionnelle et volent maintenant de leurs propres ailes.

Cette année, nous soutenons le travail du Centre de conseil pour la protection de la vie à naître, lancé par le père Michael Shields, à hauteur de 15 000 €.

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