
La vague d’homicides qui s’est abattue au cours de ces dernières semaines sur les coptes au Sinaï septentrional a provoqué la fuite de plus de 100 familles chrétiennes, qui se sont transférées du chef-lieu al Arish à la ville d’Ismaïlia, à 120 Km à l’est du Caire.
Le transfert précipité des familles chrétiennes a débuté après qu’un copte ait été tué jeudi dernier 23 février par un commando terroriste alors qu’il se trouvait à son domicile.
Il s’agit du troisième chrétien copte tué à al Arish en 48 heures et du septième assassiné dans la péninsule du Sinaï au cours de ces deux dernières semaines. Un copte de 65 ans et son fils de 45 ans avaient été retrouvés à al Arish à l’aube du 22 février. Le 12 février dernier des tueurs masqués en motocyclette avaient tué un vétérinaire chrétien alors qu’il était au volant de sa voiture, toujours à al-Arish, où à la fin du mois de janvier, avait été assassiné également un autre chrétien de 35 ans.
Au cours de ces derniers jours, lorsque la vague de meurtres de chrétiens dans le Sinaï avait déjà débuté, des soi-disant affiliés égyptiens au prétendu « État islamique » avaient diffusé un message vidéo dans lequel ils revendiquaient une nouvelle campagne de violences contre les coptes, qualifiés par les djihadistes de « proie préférée »
Condamnation des assassinats des coptes par des salafistes
Depuis lors, se sont également multipliées les prises de position d’institutions islamiques. La Maison de la fatwa, organisme égyptien présidé par le grand mufti d’Egypte chargé de diffuser des mesures d’orientations et de mettre un terme aux doutes et controverses concernant l’application des préceptes coraniques, a diffusé un communiqué condamnant la vague d’assassinats, soulignant que la campagne orchestrée par des groupes djihadistes contre les chrétiens autochtones d’Egypte vise explicitement à saboter l’unité nationale. Les porte-parole d’al-Nur, parti salafiste ultraconservateur, ont, eux aussi, exprimé publiquement leur condamnation suite aux meurtres ciblés de chrétiens coptes dans le Sinaï septentrional, réaffirmant qu’ils « vont à l’encontre des enseignements de l’islam ».
Source: avec Fides