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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Je m’appelle Tadey Volodomyr Kherovych et je suis diacre au monastère Basilien de Saint Pierre et Saint Paul, à Drogobych. Tadey est le nom qu’on m’a donné au monastère en signe de renaissance au sein d’une nouvelle vie spirituelle. J’ai 24 ans, et je suis le benjamin d’une fratrie de trois.

Quand mes frères et moi étions petits, nous disions tous que nous deviendrions prêtres. Nous faisions des mises en scènes de la Liturgie Divine à la maison, et c’était très amusant. A l’âge de 5 ans, je suis devenu enfant de chœur et cela m’a donné l’occasion de me familiariser avec la vie de l’Eglise et les moines basiliens. J’étais au lycée quand je me suis décidé à suivre une vie monastique. Après le collège, je suis allé à Krekhiv où tous les candidats à la vie monastique doivent se rendre en premier. Je suis en train de finir ma sixième année au séminaire de Yosyph Velyamyn-Rutskyi, à Brukhoychi.

Notre vie ici est très active, et emplie de tâches intéressantes. Nous devons trouver un équilibre entre la prière, les études, le travail et les loisirs. Pendant la semaine, j’ai également la charge de faire le ménage dans une partie du séminaire. Par exemple, avant cela j’étais Directeur spirituel pour les enfants de chœurs, mais maintenant je fais le catéchisme de la Parole de Dieu pour ceux qui viennent au monastère.  Je suis aussi le directeur d’un chœur appelé « Diesis ». Pendant 2 ans, avant le COVID, nous partions en représentations partout en Ukraine.

Beaucoup de gens voient la vie comme un problème énorme, et c’est une grande joie de pouvoir leur parler et les écouter, entendre leur douleur et leurs souffrances. J’essaye de garder en tête tous ceux qui ont besoin du soutien de Dieu, et je suis reconnaissant envers mes pères spirituels pour leur soutien sur mon chemin de vie monastique.

Soyez emplis de la Grâce de Dieu, qui nous libère du mal et qui est un océan d’amour et de beauté ! En communion de prière !

Plus de 800 séminaristes reçoivent l’aide de l’AED en Ukraine.

Ukraine – Tadey Volodomyr Kherovych
Séminaristes

Je m'appelle Joachim Robin Hembrom. Je viens de la paroisse de la cathédrale du Bon Pasteur, dans le diocèse de Rajshahi, au Bangladesh. Je veux être prêtre depuis mon enfance. J'ai été très impressionné par la prédication, l'enseignement et le soin apporté aux malades de mon curé, le père Paolo Ciceri. J'ai été témoin de sa simplicité, de sa spiritualité, de son dévouement, de son intérêt et de son amour pour les nécessiteux, les opprimés et les marginaux. Il travaillait sans relâche pour administrer les sacrements. Il était italien, mais en notre compagnie, il est devenu bangladais et santal. C'est sa spiritualité, sa simplicité, son dévouement aux pauvres et sa dévotion à Dieu qui m'ont donné envie de devenir prêtre. J'ai donc décidé de consacrer ma vie à prêcher la parole de Dieu et à aider les plus nécessiteux.

La vocation est un appel, un don spécial de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et à servir son peuple. Après en avoir parlé à mon curé, je suis entré au petit séminaire en 2006, puis au séminaire intermédiaire en 2008. C'est à ce stade que j'ai vraiment compris que j'avais un véritable appel de Dieu à être prêtre.

Alors que j'étudiais à l'université, j'ai commencé à avoir quelques doutes sur ma vocation, à cause de mes collègues musulmans et de leur vision de la vie séculière. Sous leur influence, j'ai décidé de quitter le séminaire. J'en ai parlé à mon conseiller spirituel. Il m'a suggéré de prendre du temps et de reconsidérer ma décision. J'ai commencé à prier et à méditer sur la question. Que devais-je faire ? Pendant ma prière et ma méditation, j'ai entendu la voix de Jésus qui me demandait : "Joachim, veux-tu me quitter ?" J'ai prié et médité davantage, et finalement, après quelques jours, j'ai discerné que Jésus m'appelait à travailler pour le Royaume de Dieu et à être un témoin de la Bonne Nouvelle dans le monde.

Le séminaire me donne l'occasion d'avoir une expérience pastorale. Je suis séminariste au Grand Séminaire du Saint-Esprit à Dhaka et je suis actuellement en dernière année de théologie. Pendant mon travail pastoral, je fais de mon mieux pour présenter Jésus-Christ et son amour inconditionnel aux chrétiens et aux non-chrétiens.

Le début de notre vie au séminaire semble difficile, à cause du nouvel environnement et des règles différentes, mais la vie au séminaire est pleine de joie. La formation nous ouvre des portes pour apprendre à connaître et à vivre avec Jésus de très près. Vivre avec des séminaristes de différentes cultures est merveilleux. Nous sommes unis et nous nous aidons mutuellement dans la lutte pour devenir de saints prêtres. Le plus difficile est d'apprendre les langues, surtout l'hébreu, le grec et le latin. Au début, j'avais peur d'être incapable de terminer mes études. Cependant, par la grâce de Dieu, et grâce à mon travail et à mon dévouement, j'ai pu atteindre cette étape finale de ma vie au séminaire. Merci à Dieu, merci à Jésus-Christ de m'avoir appelé à devenir un saint prêtre.

Veuillez prier pour les séminaristes du Bangladesh !

Près de 90 séminaristes du séminaire majeur du Saint-Esprit à Dacca reçoivent un soutien de l’AED pour leur subsistance

« Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6 :68)

Bangladesh – Joachim Robin Hembrom
Séminaristes

« Si les chrétiens du monde entier ne nous avaient pas aidés, il n’y aurait plus personne ici. »

Père Georges Jahola
Partenaire de projet en Irak

Je m'appelle Lázaro Jesús Aguilar Ortíz, et je fréquente le séminaire archidiocésain de Santiago de Cuba.

D'après ma mère, quand j'avais six ans, je jouais à célébrer la messe chez mes grands-parents. Même s'il n'était pas un homme de grande foi, mon grand-père encourageait ces jeux et prenait plaisir à y participer. Je ne me souviens pas vraiment de tout cela, mais ma mère a conservé précieusement ces souvenirs jusqu'au jour où je lui ai parlé de l'appel que j'avais ressenti et de mon désir de le suivre.

Un soir, il y a sept ans, le Jeudi Saint, devant l'Eucharistie, mon processus de discernement du projet de Dieu pour ma vie a commencé. Peu à peu, sa grâce m'a rendue plus sensible et plus généreux.

Cette même année, à Noël, les religieuses qui servent dans ma paroisse m'ont demandé de les accompagner lors d'une visite des campagnes autour de ma ville. Les communautés y sont très petites, et le prêtre ou les religieuses ne peuvent s'y rendre qu'une fois par mois, voire moins, de sorte que l'attention qu'ils reçoivent est très limitée. Dans ces endroits, j'ai vu une grande soif de Dieu, et j'ai clairement compris que Dieu m'appelait à être prêtre.

Après ces expériences, chaque fois que je lisais un texte biblique, j'étais très ému, surtout lorsqu'il était question de suivre Jésus. Je me souviens que je cherchais les gestes sacerdotaux dans chaque passage de l'Évangile. Et tout est devenu plus clair lorsque j'ai reçu le sacrement de la confirmation, parce que j'ai senti que j'étais envoyé, que j'avais la force de l'Esprit Saint et qu'il ne servait à rien de la garder pour moi, que je devais la partager.

L'invitation de Jésus à le suivre était comme ce grain de sable dans l'huître qui, avec le temps du séminaire se transforme en une belle perle. C'était merveilleux de comprendre comment la grâce du Seigneur se déverse sur moi chaque jour, non pas parce que je suis spécial, mais parce que, comme le dit l'Écriture, "ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés" (Rm 8,30).

Nous nous sentons accompagnés par vos louanges au cours de ce processus.

 Grâce aux aides des bienfaiteurs, l'AED aide environ 20 séminaristes au Séminaire Saint-Basile le Grand de Santiago de Cuba, et au Séminaire Saint-Charles et Saint-Ambroise de l'Archidiocèse de La Havane.

« Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Rm 8 :30

Cuba – Lázaro Jesús Aguilar Ortíz
Séminaristes
https://youtu.be/O-NbNlIhcKE

Je m'appelle Gabrijel Pavlovic et je suis séminariste dans le diocèse de Trebinje-Mrkanen Bosnie Herzegovine. Je suis actuellement en quatrième année de séminaire. Si je devais résumer mon chemin vers la prêtrise en une phrase, ce serait : "Ce n'est pas facile pour Dieu d'être patient avec moi". Je vois mon avenir dans la prêtrise, mais avant tout, je vois Dieu avec moi. Sans Lui, je ne pourrais pas être sur ce chemin.

Depuis que je suis enfant, la prière est une partie importante de notre vie familiale. Une fois que cette habite est prise, il devient impossible de s'en défaire. Dans le petit village de Rotimlja, qui est majoritairement croate, la messe du dimanche était un élément important de la vie communautaire. Je trouvais la messe mystérieuse et intéressante. À l'époque, je ne comprenais ni les lectures, ni l'Évangile, ni rien d'autre, mais je voulais devenir un enfant de chœur.

Je me suis retrouvé dans ce service. Je me suis rendu compte que ma voie était ailleurs, qu'elle était différente de celle de mes camarades. Quand j'étais en quatrième, mes parents ont acheté des animaux et j'ai trouvé une grande joie à m'en occuper. J'aimais les chèvres, les moutons et les agneaux.

Il y a sept ans, j'ai senti l'appel de Dieu, je suis entré au séminaire de Zadar avec un enthousiasme d'enfant. Tout était nouveau pour moi, l'école, la communauté... Dès le début, Dieu a été un véritable ami, Il a veillé sur moi et m'a guidé. Au moment où je m'habituais à la vie au séminaire, j'ai obtenu mon diplôme de fin d'études secondaires. Pendant cette période, j'ai dû prendre un certain nombre de décisions, et l'une des plus importantes était de décider si je voulais continuer à être séminariste, ou non. Après mûre réflexion, j'ai décidé de continuer.

J'avais peur d'aller au séminaire, surtout celui de Sarajevo. Je ne connaissais pas la région ; tout ce que je savais, c'est que les catholiques étaient une minorité dans la ville. J'espérais que l'évêque m'enverrait à Zagreb à la place, et j'ai été déçu lorsque j'ai réalisé que ce ne serait pas le cas. Lorsque mon évêque a décidé de m'envoyer à Sarajevo, j'ai craint pour ma vocation et pour mon rêve de devenir un bon prêtre.

Les conséquences de la guerre sont encore présentes ici et se feront sentir pendant longtemps encore. Nous ne devons pas nourrir de pensées vengeresses, mais j'ai l'impression que parmi les jeunes générations, elles restent cachées. Personne ne le dit publiquement, mais dès qu'un problème économique ou religieux se présente, on parle immédiatement de la guerre, on parle de division, et nous savons tous où cela mène.

Ce mélange de personnes et de cultures différentes, ainsi que notre passé difficile, peuvent donner lieu à des conflits. Cependant, si nous nous concentrons sur la vie des nécessiteux, nous voyons que l'important n'est pas qu'ils soient musulmans, orthodoxes ou catholiques. Ce sont simplement des personnes qui ont besoin de quelque chose, et à qui nous devons rendre leur dignité fondamentale.

Quand je regarde en arrière, je pense que rien n'aurait pu freiner mon désir de devenir prêtre. Certaines choses ne se sont pas très bien passées et c'est toujours le cas, mais après trois ans au séminaire de Sarajevo, je ne voudrais aller nulle part ailleurs. Je suis heureux ici.

Quand mes amis me demandent comment je vais, je leur dis : "Je suis heureux et joyeux, seulement un peu triste parce qu'il y a moins de séminaristes aujourd'hui. J'aimerais que cette maison soit pleine". À Sarajevo, je m'efforce de me préparer du mieux que je peux à ma vie future. Je suis très occupé par le travail et la prière, et j'espère qu'il en sera toujours ainsi.

Je suis très reconnaissant à l'évêque émérite, Ratko Perić, de m'avoir envoyé à Sarajevo, et à tous mes professeurs. Mais, par-dessus tout, je remercie Dieu d'avoir tant d'amis et de belles choses dans ma vie.

Priez pour moi, et continuez à nous soutenir !

L’AED contribue financièrement à la formation de 15 séminaristes du séminaire archidiocésain de Sarajevo.

« L'Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point ; ne crains point, et ne t'effraie point. » (DT 31 :8)

Bosnie-Herzegovine- Gabrijel Pavlovic
Séminaristes

Je m’appelle Osman Jassiel Ruiz Solís. J’ai 24 ans et je viens de la paroisse de Notre Dame de Guadalupe, à Tola, dans le département de Rivas.

L’histoire de ma vocation commence tout petit. J’étais seulement un enfant quand la chapelle locale a été construite, et en parallèle de l’effort et du travail de toute la communauté pour construire cette petite église, une vocation était en train de se construire en moi. Pendant des années, le prêtre pouvait seulement venir une fois par mois pour célébrer la Sainte Messe, et le voir prêcher, dans son vêtement sacerdotal, a toujours éveillé ma curiosité.

Mon père était un prêcheur de la Parole et son exemple, l’éducation qu’il m’a donnée avec ma mère, et son travail au sein de l’Eglise, ont permis à la graine de la vocation de germer en moi. Ils ont toujours insisté sur la foi et les valeurs chrétiennes.

L’influence de mon environnement, et mes propres peurs de faire face à cette idée considérée comme « inconventionnelle » de devenir prêtre, m’ont poussé à essayer de m’épanouir personnellement sur un chemin « normal ». J’ai choisi de faire des études à l’université, mais en réalité j’étais juste en train d’essayer de m’échapper et d’oublier mon « idée folle d’enfance » afin d’avoir une vie « normale ». L’université m’a donné l’opportunité de me faire de nouveaux amis, de faire des rencontres [amoureuses], et de me responsabiliser.

Durant ma deuxième année j’ai décidé de tout quitter et de répondre à ma vocation, mais je ne savais pas quoi faire car à l’époque je n’avais pas de père spirituel. J’ai parlé au prêtre de ma paroisse, et il m’a suggéré de finir mon année universitaire. J’ai pris mon courage à deux mains pour en informer ma famille. Mon père était assez inquiet et m’a dit : « C’est une décision très sérieuse. Il s’agit de servir Dieu, et on ne sert pas Dieu à moitié. » Il ajouta que si c’était vraiment ma décision, alors il la respecterait. Je me suis senti soutenu et j’étais enthousiasmé.

Le moment venu, j’ai rompu avec ma copine, et j’ai quitté mes études et ma famille. C’est ainsi que je suis entrée au séminaire mineur de St Vincent de Paul, malgré mes doutes et incertitudes. Malgré ces doutes je ressentais néanmoins aussi beaucoup de joie. On pourrait dire que c’était ma première expérience de l’amour, car auparavant j’étais toujours pris entre les doutes et les craintes. Pour la première fois de ma vie, j’avais la certitude d’être appelé.

Une des difficultés auxquelles nous faisons face pendant notre formation sont les ressources financières limitées, du fait des crises politiques et sociales, ainsi que la pandémie, qui a également affecté la situation économique de nos familles, dont nous dépendons pour notre formation. Les expériences que nous avons eues ces dernières années, en plein cœur des réalités politiques et sociales du Nicaragua, nous ont tous forcé à changer d’approche dans notre mission, bien que nous ressentions toujours le même enthousiasme pour elle.

Priez pour nous et priez pour le Nicaragua.

Environ 60 séminaristes du séminaire Majeur St Pierre Apôtre au Nicaragua reçoivent de l’aide de l’AED pour leur vie quotidienne.  

Nicaragua – Osman Jassiel Ruiz Solís
Séminaristes

Les martyres de la fraternité : « ils voulaient nous séparer, mais ne le pouvaient pas »

Le séminaire mineur de Buta est situé à 106 kilomètres de Bujumbra, la capitale du Burundi. La chapelle contient des peintures des 40 séminaristes assassinés ce jour-là. Leurs tombes sont situées le long de la chapelle, en dessous d’un grand signe indiquant « Les martyres de la fraternité ».

La violence entre les groupes ethniques Tutsi et Hutu au Burundi s’est déclenchée en 1962, un héritage du passé colonial. Depuis, le terrible conflit ethnique a fait bascule ce beau pays dans un bain de sang. Les douleurs et blessures sont encore vives.

Face à cette violence intense qui a secoué leur pays, les séminaristes de Buta du début de l’année 1997 pensaient à rentrer chez eux pour mourir proche de leurs parents. Le recteur qui était convaincu qu’ils seraient plus en sécurité au séminaire, les a convaincus de rester.

Pour éviter la division ethnique entre les séminaristes, les professeurs ont mis en place un plan d’intégration, utilisant le sport, la musique, la danse, les travaux de groupe, la méditation et la prière, en travaillant sur la solidarité et la fraternité pour éviter une polarisation.

Aux aurores du 30 avril 1997, environ mille rebelles d’un groupe de guérilla, menés par une combattante, sont arrivés et ont fusillé avec des munitions de gros calibre. La plupart des 250 séminaristes ont réussi à sortir par les fenêtres du deuxième étage où se situaient le dortoir commun, et ont fui à travers le pays, mais une cinquantaine de jeunes de 14 à 21 ans ont été incapables de s’échapper. Les rebelles sont arrivés jusqu’aux dortoirs. Un des combattants a demandé de ne pas blesser les jeunes garçons, mais il a été tué sur le champ.  

Le chef du groupe a ordonné aux séminaristes de se diviser en groupes ethniques, Hutus d’un côté et Tutsis de l’autre. Ils avaient l’intention de les séparer pour torturer les Tutsis. Côté à côté, les séminaristes ont levé les mains et ont déclaré : « Nous sommes tous des frères, enfants du même Dieu, et du même pays, le Burundi ». Les combattants ont essayé de briser leur résistance en les menaçant de les séparer. Mais ils restèrent unis. Le massacre fut brutal, avec des tirs à fusil et une grenade.

Dans cette confusion générale, un petit groupe réussit à s’échapper. Quelques autres, qui s’étaient retrouvés sous les corps de leurs amis décédés, survécurent également. Un jeune garçon a plus tard décrit comment un ami séminariste, qui était grièvement blessé, l’a couvert délibérément pour éviter qu’il soit également assassiné.

Après le massacre, les rebelles quittèrent le lieu. Le recteur fut capable de quitter sa chambre et se rendit directement au site de l’immolation. Il y a trouvé une scène grotesque, avec des corps dépecés, et entendit certains de ses chers étudiants encore hurlant en agonie. Il a été vers eux. L’un d’entre eux, avant de mourir, lui confia : « Père, ils ont essayé de nous séparer, mais ils n’ont pas réussi ». Un autre lui dit dans son dernier soupir : « La mort vient, mais la victoire demeure ».

Burundi – Les martyres de la fraternité
Séminaristes

Brian Bergkamp, un séminariste de Kansas, aux États-Unis , s'est noyé quand il tentait de sauver une femme dans la rivière Arkansas. Bergkamp avait 24 ans et terminait sa deuxième année d'études au séminaire.

Brian faisait du kayak avec quatre amis sur la rivière Arkansas quand ils se sont retrouvés dans les rapides et une femme est tombée de son kayak. Bergkamp a plongé dans l'eau pour la sauver et il a réussi. Hélas il a été emporté par le courant.

"Bien que Brian ait réussi à sauver cette femme, les forts courants de la rivière l'ont pris et l'ont entrainé sous l'eau. C'était deux semaines plus tard que l'on a récupéré son corps."

Brian était un vrai ami de Jésus dans sa vie et surtout dans ce moment là. Comme notre Seigneur, Brian a donné sa vie pour une autre. Il n'entendait pas seulement le parole de Dieu mais il mettait en pratique.

Le Père Brendan Moss, recteur du séminaire du Collège de la Conception au Missouri, ou Brian avait commencé ses études de théologie a écrit: "Il était un acteur de la Parole et non un auditeur seulement".

Jimmy Schibi, un co-séminariste décrivait Bergkamp comme étant généreux et avec une foi profonde. " Il ne pensait pas à lui et cherchait toujours à rendre service aux autres. Il a renoncé à sa vie pour devenir prêtre, mais avant de pouvoir faire cela, il a donné sa vie pour un autre. Il nous a tous inspiré au séminaire et on veut suivre son exemple.

L'évêque de Wichita, Mgr Carl Kemme, a dit pendant son enterrement " il n'était pas encore prêtre mais il a vécu et il est mort comme un prêtre".

Brian était bénévole avec d'autres séminaristes pendant l'été pour la soupe populaire, qui servait des repas à environ 2,500 personnes chaque jour. Avant de dire Au revoir à ses amis au collège bénédictin, Bergkamp leur a dit " Ma vie ici-bas est un court voyage au Royaume éternel de Dieu. Ma vie sur terre est courte, et je dois donc donner le mieux possible de moi-même".

"Le plus grand amour que quelqu'un puisse montrer, c'est de donner sa vie pour ses amis" (Je 15, 13)

États-Unis – Brian Bergkamp
Séminaristes

« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »

Asia Bibi
Chrétienne condamnée puis acquittée par la Cour Suprême au Pakistan

Tombe avait sept ans quand son père a du annoncer à lui et sa famille qu'ils devaient quitter leur maison car ils étaient en danger. Après presque quinze jours de marche à travers la brousse, ils sont arrivés dans la République Centrafricaine. La famille de Tombe a atteint le camp de réfugiés de Mboki. "A l'époque nous avons vécu près de l'église et de l'école catholique. Je regardais les prêtres travailler, y compris l'évêque de Tombura-Yambio, Monseigneur Eduardo Kussala, par exemple et je pensais " je veux être comme eux".

Tombe a écrit une lettre en demandant à être reçu au séminaire pour devenir prêtre. Cependant, il n'avait jamais été a l'école. Quand il avait 15 ans il a été admis a l'école catholique. Après trois ans a l'école dans le camp de réfugiés, on l'a envoyé en Uganda pour terminer ses études secondaires.

"Je me rappelle bien de cette époque là. Nous étions un groupe de garçons. Nous avons marché ensemble jusqu'à la frontière ou un autre prêtre nous attendait. Plus tard, pour continuer ma formation j'ai du aller a Khartoum, au Soudan". Le Soudan et le Sud Soudan ont été séparés en 2003, mais il y toujours une seule conférence des évêques. Tout a changé pour Tombe. Après sa communauté locale du Sud Soudan, le camp de réfugiés en République Centrafricaine et ensuite le pensionnat en Uganda, il était désormais dans un environnement musulman.

"Cette expérience nous a beaucoup appris. C'est a ce moment là que j'ai étudié le philosophie. Mais j'ai du retourner en Uganda pour faire des études de théologie. Je viens de rentrer au Sud Soudan et je serai ordonné diacre dans deux jours. Le chemin a été long. Il y a eu des moment de souffrance ,des épreuves, mais avec l'aide Dieu, je suis retourné pour le servir et servir mon peuple.

Né dans le Sud Soudan, ceci était le parcours de Tombe. Il s'est réfugié en République Centrafricaine, s'est battu pour faire sa formation en Uganda et au Soudan, pour pouvoir servir le peuple du Sud Soudan. Le Sud Soudan est une jeune pays qui a connu une longue guerre et des conflits ethniques et où l'église reste fragile. Il y a peu de prêtres et de religieuses, alors chacun est un trésor pour les fidèles. Il y en a beaucoup qui ont été baptisés et qui ont fait leur première communion dans des camps de réfugiés. Comme Tombe, il y en a beaucoup qui ont eu une formation longue et difficile, ayant vécu dans une misère extrême, fuyant d'un endroit à un autre, subissant les conflits armés dans leur pays.

L'église souffre en Sud Soudan et chaque séminariste est une graine d'espoir.

ACN a récemment soutenu la reconstruction du séminaire Saint Paul, à Khartoum au Soudan aussi bien que la construction d'une bibliothèque et d'un dortoir au séminaire majeur de St Mbaaga en Uganda.

"Seigneur, debout! O Dieu, interviens, n'oublie pas les pauvres" (Ps10,12)

Sud Soudan – Tombe
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