Depuis l’attaque du groupe terroriste islamique du Hamas contre Israël le 7 octobre, les morts et les blessés se comptent par milliers. La tension est extrême alors que le Hezbollah menace également le pays au nord. Au sud, à Gaza, la petite communauté chrétienne a refusé d’être évacuée et prie. L’AED invite chacun à se joindre à une journée de jeûne et de prière ce mardi 17 octobre.
Alors que l’ultimatum d’évacuation israélien touche à sa fin, les Sœurs du Rosaire ont décidé de rester dans le centre de Gaza, dans la seule paroisse catholique, qui est aussi un couvent. Elles ont quitté leur école et se trouvent maintenant dans la paroisse catholique de la Sainte Famille à Gaza (qui fait partie du diocèse du Patriarcat latin de Jérusalem). Samedi, sœur Nabila a téléphoné à l’AED en confiant avec beaucoup d’émotion: « Nous ne partirons pas. Les gens n’ont rien, même pas les biens les plus élémentaires ; où devrions-nous aller ? Mourir dans la rue ? Nous avons des personnes âgées, les sœurs de Mère Teresa sont également ici, avec des personnes polyhandicapées et des personnes âgées… Nous avons besoin de médicaments. De nombreux hôpitaux ont été détruits. Où devrions-nous aller ? »
« Partir ? pour aller où ? »
Les sœurs de l’Institut du Verbe Incarné et les paroissiens sont également présents. Les abris paroissiaux comptent les catholiques et quelque 350 chrétiens orthodoxes. Il y a également une église grecque orthodoxe à Gaza, non loin de l’église catholique, qui a également décidé de ne pas évacuer. Au total, il y a environ 1 000 chrétiens à Gaza.
Le père Gabriel Romanelli, l’un des deux prêtres de la paroisse catholique de Gaza, originaire d’Argentine, a expliqué à l’AED, que les paroissiens n’avaient pas d’autre choix que de rester. « Qu’est-ce qu’ils vont trouver dans le sud de la bande de Gaza ? Des centaines et des centaines de milliers de personnes qui ont fui la ville de Gaza. Il n’y a rien dans le sud et la situation sanitaire et humanitaire est désastreuse, avec un manque d’eau et de nourriture. La pluie commence également à tomber « .
Journée de jeûne et de prières
Les paroissiens, selon Abouna Gabriel, croient qu' »ils sont plus en sécurité avec Jésus ». C’est pourquoi ils prient ensemble et espèrent que le Seigneur les protégera et que les personnes qui travaillent et prient pour la paix changeront la décision de frapper l’église qui a toujours été une oasis de paix ».
La paroisse catholique de la Sainte Famille a prié pour la paix lors d’une veillée aux chandelles dans son église samedi. Dimanche, elle a célébré le baptême d’un enfant : Daniel.
Dimanche, le pape François, qui a appelé à plusieurs reprise a communauté chrétienne de Gaza, a invité à nouveau chacun à se joindre aujourd’hui à la journée de jeune et de prière pour la terre sainte : « La prière est la force douce et sainte qui s’oppose à la force diabolique de la haine, du terrorisme et de la guerre. J’invite tous les croyants à se joindre à l’Église en Terre Sainte et à consacrer le mardi 17 octobre prochain à la prière et au jeûne ».
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