Laura est partie trois semaines en Arménie, auprès des Sœurs arméniennes de l’Immaculée Conception. Avec Diane, Margaux, Ombeline et Kévin, elle a participé à l’animation de deux camps de vacances pour des enfants défavorisés.

Une terre de traditions

« Alors que le soleil se levait, nous sommes arrivés en Arménie, un pays réputé pour son patrimoine culturel et sa longue tradition religieuse. Le fait que le christianisme ait été déclaré religion officielle en 301 nous donne une idée de ce que ce culte a signifié pour les Arméniens au fil des siècles, en termes de traditions et d’identité nationale. En arrivant, j’étais un peu inquiète de ne pas pouvoir communiquer, mais j’ai vite compris qu’un sourire, une danse, du théâtre et des câlins sont des langages universels.

Une expérience spirituelle

Pendant notre séjour, lors d’une procession nocturne, nous avons prié le chapelet pour la situation du pays et toutes les victimes du conflit. C’était très touchant.

Pendant cette mission, j’ai appris ce qu’était l’abandon. Un terme que je comprenais d’abord comme quelque chose de douloureux et même de violent – comme l’abandon d’un être cher – mais qui est devenu une expérience digne d’être vécue. J’ai compris que l’abandon ne peut être bien vécu que dans l’amour et non dans la peur. S’abandonner implique d’avoir confiance et de se laisser guider par Dieu, même si ce n’est pas une tâche facile.

L’Arménie est un beau pays. Il est rempli de personnes magnifiques qui m’ont permis de voir qu’il y a plus d’un soleil dans le monde, car nous pouvons tous être une lumière pour les autres. J’ai réalisé que nous avons tous des dons, qui nous rendent capables d’enrichir et de soutenir les autres. Le service et la collaboration sont des valeurs remarquables chez les Arméniens. C’était flagrant pendant les dîners, où tout le monde participait en servant les autres avec gentillesse et amour, ou bien après, quand il fallait laver et sécher la vaisselle, ou dresser la table pour deux cents personnes pour le prochain dîner. Mais aussi dans la rue, quand les gens nous offraient leur aide avec joie lorsque nous étions perdus.

Le rythme de vie pendant le camp m’a permis d’avoir plus de temps pour la prière. Nous priions au réveil et au coucher, avant et après chaque repas, allions à la messe le dimanche et, pour ceux qui le voulaient, pendant la semaine. Loin de mon quotidien, de ce que nous considérons comme important dans notre société actuelle, je me suis rendu compte que le pire des déserts est celui du cœur. Nous atteignons souvent cet état sans nous en rendre compte.

C’est en vivant avec les enfants, dans le camp, que j’ai senti ce dont mon cœur avait vraiment besoin : des liens d’amour, de bonté, d’empathie et de générosité. Nous avons vécu des moments de fatigue, car les journées étaient longues.

Les paysages que j’ai vus n’ont fait que me rappeler que la nature est un autre signe de l’amour de Dieu. Un jour, nous avons gravi la montagne très tôt. Nous nous sentions épuisés et essoufflés. Après avoir lu l’Évangile, le prêtre a fait une analogie avec les montagnes, en nous expliquant qu’elles étaient comme les défis que nous devons relever dans notre vie. Chaque montagne apporte un degré de difficulté différent, que nous pouvons dépasser avec Dieu.

La fête du Vardavar

Le même jour, nous avons célébré la fête de l’eau. Un moment où chacun peut jeter de l’eau sur les autres, comme un symbole de purification. À la fin, ce rituel devient une fête, avec de la musique, des rires et des jeux. Plus tard, nous avons allumé un feu. Les volontaires étaient chargés de l’allumer et de le maintenir allumé, de la même manière que nous tâchons de préserver notre foi. Cette nuit-là, nous avons appris des danses traditionnelles, et les liens qui s’étaient créés quelques jours auparavant sont devenus plus profonds. Je m’en souviens aujourd’hui avec nostalgie et joie. 

Nous avons quitté l’Arménie au coucher du soleil, les yeux pleins de larmes et l’âme reconnaissante d’avoir pu passer ce temps avec ces gens, mais surtout, avec une nouvelle vision de l’Église. Avec la certitude qu’en Dieu, il n’y a pas de plus grande puissance que la puissance de l’amour. »

Laura

Nous soutenir

Votre soutien nous est nécessaire

Apportez votre pierre à l’édifice, donnez et vous recevrez ! « Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6, 38)

Faire un don Tous les moyens d'aider
Faire un don