Silencieusement et poliment, ils font la queue sous le soleil brûlant à l’extérieur du dispensaire socio-médical intercommunautaire du quartier pauvre de Nabaa à Beyrouth.  Certains sont âgés et vivent seuls, d’autres ont une famille à nourrir.  Tous ont surmonté la honte d’accepter une aumône pour manger.

« Nous sommes arrivés à une situation au Liban où la classe moyenne est devenue pauvre et les pauvres se sont appauvris », déplore Sœur Marie Justine el Osta de la congrégation maronite des Sœurs de la Sainte Famille, directrice du dispensaire. Ce dispensaire, géré par l’Assemblée des Congrégations religieuses féminines depuis 1973 offre 1 200 repas par jour. Malgré la misère croissante qui l’entoure, la petite sœur énergique de 72 ans continue d’offrir un sourire chaleureux et encourageant à tous ceux qu’elle sert.

« Ma force ne vient que de Dieu », dit Sœur Marie Justine. Cependant, Sœur Marie Justine admet : « Ce qui est vraiment très douloureux pour moi, c’est quand je vois des gens qui demandent le moindre de leurs droits, à savoir de la nourriture.  Ils ont le sentiment d’avoir perdu leur dignité.  Cela me fait mal de voir cela ».

Un dernier recours

Maguy, mère de quatre enfants âgés de 7 à 16 ans, a commencé à se rendre au dispensaire il y a quelques semaines pour se procurer des repas chauds. « C’est quelque chose que je n’aurais jamais pensé faire », dit-elle en parlant de l’aide alimentaire qu’elle reçoit. « Mais j’en suis arrivée à un point où je ne voulais pas voir mes enfants mourir de faim.  Je ferai tout pour eux ».

Les repas chauds sont préparés à l’extérieur du dispensaire et les bénéficiaires apportent leurs propres récipients pour manger à la maison. En raison des mesures de précaution contre le coronavirus, la distribution se fait à l’extérieur.

Nous vivons au jour le jour

« Dans ce pays, nous vivons au jour le jour.  Nous ne savons pas ce qui se passera demain.  Nous ne pouvons pas voir la lumière au bout du tunnel », dit Sœur Marie Justine. La possibilité d’une famine au Liban est bien réelle. « Nous nous en rapprochons (de la famine), car les marchandises deviennent très chères et les gens n’ont pas assez d’argent pour acheter quoi que ce soit au supermarché », prévient Sœur Marie Justine.  « Nous avons besoin d’un miracle. »

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