Mgr Luiz Fernando Lisboa dénonce l’attaque de Mocímboa par des djihadistes, qui se sont livrés impunément au pillage avant de déployer des drapeaux noirs de Daesh sur les bâtiments emblématiques.
Lundi 23 mars, un groupe armé a attaqué et occupé la ville de Mocímboa da Praia, capitale de la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, qui compte environ vingt mille habitants. Selon les médias locaux, les assaillants ont incendié des bâtiments publics, libéré les prisonniers de la prison locale. Ils ont ensuite hissé le drapeau noir qui identifie les groupes djihadistes.
Peu de réaction des forces de sécurité
Mgr Luiz Fernando Lisboa a confirmé la nouvelle : « Ils sont entrés et sortis à leur guise. Les forces de sécurité n’ont pas opposé de forte réaction. Beaucoup de gens ont fui parce que les assaillants étaient très nombreux. Ainsi, ces derniers ont pu voler des vêtements, des armes, de la nourriture, des voitures et des vêtements militaires. Le prétendu renforcement des forces de défense n’est intervenu qu’après leur retraite », a déclaré l’évêque à l’AED.
« Ils ont précisé qu’ils allaient revenir », a souligné le prélat. « Les gens ont peur. Comme ils ont attaqué Mocímboa, qui est la ville la plus peuplée de cette région, les populations de Palma, Mueda et Macomia se sentent en danger. » Depuis 2017, des terroristes s’en prennent aux zones rurales ou sous-peuplées. Cette fois, ils ont fait une démonstration de force dans la capitale du district.
Le drapeau noir de Daesh
Récemment, le groupe terroriste Daesh (État Islamique) a réalisé d’autres attaques dans la province de Cabo Delgado. Début mars, il a revendiqué par Internet la mort de soldats de l’armée mozambicaine, à la suite d’affrontements avec les forces gouvernementales. Le 19 février, au moins quatre soldats ont été tués dans le village de Chiculua, dans le district de Palma, où l’État Islamique aurait incendié plusieurs maisons et saccagé certains magasins.