La situation en Syrie

Plus de douze ans après le déclenchement de la guerre en Syrie (2011), qui a fait des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés et détruit des villes, la crise économique et sociale en Syrie est plus profonde que jamais.  

La moitié de la population syrienne, qui comptait 23 millions d’habitants au début du conflit, a fui ses foyers. Environ 5,5 millions d’entre eux vivent en tant que réfugiés dans les pays voisins, tandis que 6,7 millions sont déplacés à l’intérieur du pays. Le nonce apostolique pour la Syrie, le cardinal Zenari, a déclaré que 90% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le pape François a qualifié la situation de ce pays déchiré par la guerre de « scandale ». 

En 2023, Damas se classe comme la ville la moins vivable au monde, une distinction qui n’est pas sans raison et souligne certains des défis pour les chrétiens du pays : des échantillons de grandes villes rasées par les bombardements russes; la pauvreté généralisée; eau potable limitée; électricité limitée; la corruption endémique; l’augmentation de la consommation de drogues; le dysfonctionnement des écoles et des ministères publics; l’obligation d’observer le service militaire*; les tentatives de changement démographique; et presque aucune liberté politique.

La Syrie a une note plus faible pour la liberté que la Corée du Nord dans le classement de Freedom House. Avant l’effondrement économique de 2020, les Syriens étaient « bien » tant qu’ils n’étaient pas bombardés. Ce n’est plus le cas, et tous les diocèses et patriarcats catholiques ont perdu leur argent dans la crise bancaire libanaise de 2019. La monnaie souffre d’hyperinflation; Le billet de banque de la valeur la plus élevée ne vaut plus que 40 cents. 

La situation est considérablement exacerbée par le refus persistant des autorités occidentales de rembourser la reconstruction de la Syrie. Lors d’une récente conférence à Bruxelles, toutes les grandes puissances occidentales ont réitéré leur engagement à ne pas financer la reconstruction tant qu’il n’y aura pas de « solution politique ». Bien que certains pays arabes aient recommencé à coopérer avec la Syrie, les États-Unis ont à leur tour sanctionné ces pays pour avoir refusé de tenir la ligne. 

Une petite proportion de chrétiens continue de vivre dans des régions (en particulier le nord-est de la Syrie et Idlib) où les combats sont toujours actifs. 

Les gens sont désespérés et exaspérés. La médecine, la nutrition et les frais de scolarité restent un énorme fardeau pour les familles chrétiennes ; Cette pauvreté s’est aggravée après le tremblement de terre de 2023. 

*Service militaire : les jeunes hommes continuent de partir parce que le service militaire est obligatoire et peut durer de nombreuses années, souvent jusqu’à 10 ans. Le ratio femmes/hommes est déséquilibré, ce qui affecte également la naissance de nouvelles familles chrétiennes.  

Notre partenaire de projet 

Sœur Annie Demerjian appartient à la congrégation de Jésus et Marie et est l’une de nos partenaires principales et de confiance en Syrie. Tout au long de la guerre, le groupe coordonné par Sœur Annie a identifié les chrétiens les plus vulnérables, isolés ou handicapés et les aide à accéder aux nécessités de base telles que la nourriture, les vêtements et les soins médicaux.  

Parmi la population touchée, les enfants sont de loin l’un des groupes les plus vulnérables.  

Sœur Annie

Pour les familles, les défis sont quotidiens

La plupart des familles ne pourront pas acheter de vêtements pour Noël. Les vêtements neufs sont devenus inabordables. 

« Les gens que nous rencontrons nous disent qu’obtenir un nouveau vêtement est devenu un rêve. Même avec du travail supplémentaire, nous ne pouvons même pas nous permettre une petite partie des nécessités de base pour la maison, alors comment pouvons-nous répondre à la demande de nos enfants d’acheter des vêtements à des prix aussi élevés.« 

Nous écrit sœur Annie

2 mois de salaire, c’est ce qu’il faut pour acheter un ensemble pantalon-chemise-chaussures. Les familles pensent d’abord à nourrir leurs enfants et les soigner.

Le projet

Sœur Annie et des enfants ayant reçu des manteaux en 2021

Ce projet vise  à distribuer des manteaux d’hiver à 27 590 enfants vivant dans différents gouvernorats du pays qui, autrement, n’auraient pas les moyens d’acheter des vêtements d’hiver chauds. 

Ce projet permettra aux familles d’offrir à leurs enfants de nouveaux vêtements pour Noël et encouragera certains petits ateliers à poursuivre leurs activités en créant des possibilités d’emploi. 

De nombreuses familles chrétiennes en Syrie souffrent à cause de leur incapacité à acheter de la viande et des légumes pour leurs enfants. Leur incapacité à acheter aussi des vêtements exacerbe leur souffrance, mais les religieuses de Jésus et de Marie veulent canaliser un rayon de chaleur de la part des bienfaiteurs, comme signe visible de l’amour de Dieu. 

Le double avantage de ce projet est que les commandes de manteaux sont passées auprès d’ateliers de couture en Syrie. Ils retrouvent du travail, les artisans gagnent un salaire qui va les aider à faire vivre leur famille.

Grâce à la commande de manteaux, cet artisan retrouve du travail.

-> Avec 13€, vous offrez une manteau chaud à un enfant syrien pour Noël.

« Ce projet de Noël vient comme une fenêtre d’espoir pour tant de familles syriennes dont la vie se détériore de jour en jour, mais aussi pour plusieurs petits ateliers et leurs employés qui avaient cessé de travailler parce qu’ils n’avaient plus de commandes. Merci pour votre généreux soutien et que Dieu bénisse nos bienfaiteurs ! Unis dans la prière. »

Sœur Annie

Matériel pour la pastorale

Téléchargez ici la présentation power point du projet, destinée aux enfants.

(en cas de problème de téléchargement, envoyez un mail à aurelie.pinault@aed-france.org)

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