Du 22 au 25 septembre, le pape François  se rendra en Lituanie, en Lettonie et en Estonie, trois pays marqués par 50 ans de communisme, qui oscillent entre redécouverte de la foi chrétienne et sécularisme.

La visite apostolique qu’effectuera le pape François à partir de samedi 22 septembre aura lieu 25 ans après celle de Jean-Paul II. Le pape polonais avait atterri en Lituanie quelques jours après le départ du dernier soldat soviétique, le 31 août 1993. La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie étaient les premiers pays de l’ex-URSS qu’il visitait.

Il avait salué l’esprit de résistance des chrétiens, qui avaient subi des persécutions de grande ampleur pendant l’occupation soviétique. Les biens de l’Eglise avaient été confisqués, les séminaires fermés, le clergé et les fidèles emprisonnés. À Vilnius, la cathédrale avait été transformée en galerie de peintures, et l’église Saint-Casimir en musée de l’athéisme. En 2017, la béatification de Mgr Teofilus Matulionis, évêque de Kaišiadorys empoisonné par la police secrète soviétique en 1962, témoigne de ce passé douloureux ; un passé auquel le pape François rendra hommage en visitant le Musée des occupations et des luttes pour la liberté, le 23 septembre, à Vilnius.

Le sécularisme, nouveau défi des Églises baltes

25 ans après Jean-Paul II, le pape François aborde des sociétés qui ont découvert le libéralisme. Pays chrétien depuis le XIVème siècle, la Lituanie, où 70% de la population se dit catholique, est confronté à l’exode de sa jeunesse, vers l’Ouest, et à l’effondrement du modèle familial traditionnel : le taux de divorce y est en effet de 75%. A quelques jours du début du Synode des jeunes (3-28 octobre), le Saint-Père prendra le temps d’en rencontrer, sur le parvis de la cathédrale, le 22 septembre.

Un laboratoire de l’œcuménisme

Dans ces pays de longue tradition chrétienne, le dialogue œcuménique occupe une place privilégiée. Le Pape saluera la bonne entente des communautés chrétiennes dans la cathédrale protestante de Riga, la capitale lettone, le 24 septembre, puis à l’église luthérienne de Saint-Charles, à Tallin, en Estonie, le lendemain.

Une Église renaissante ?

En Estonie, dernière étape de la visite du pape François, les catholiques sont rares, au sein d’une société majoritairement agnostique. Contacté par le portail catholique suisse, Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique de Tallinn, capitale du pays, décrit une Église renaissante : « À mon arrivée [en 1996], il n’y avait qu’une poignée de catholiques. Ils n’étaient plus que 5 ou 6 dans les années 1970. Ils sont aujourd’hui entre 6 et 7 000 ». Et rappelle : « C’est la visite du pape Jean Paul II, en septembre 1993, qui a permis à de nombreux Estoniens de découvrir l’Église catholique. »

Pour en savoir davantage sur l’Eglise en Lituanie, consultez L’Église dans le Monde n°189 (juin-septembre 2018), le magazine d’actualité des chrétiens dans le monde publié par l’AED.

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