Dès les premiers jours de la guerre, des milliers de réfugiés ont été secouru par l’AED Pologne, avec l’aide de centaines de volontaires. Le bureau de l’AED à la gare centrale de Wrocław est ouvert 24h/24.

Ce lieu est devenu le principal lieu où sont dirigés les réfugiés arrivant d’Ukraine. « Ceux qui descendent des trains reçoivent immédiatement des informations de la part des bénévoles sur les endroits où ils peuvent obtenir de l’aide », explique le père Andrzej Paś de l’AED Pologne, responsable de la campagne d’aide aux réfugiés. À la station de la gare centrale de Wroclaw, les réfugiés, qui enfin ne sont plus en danger, reçoivent aussi un repas chaud. « De nombreux restaurants nous apportent des soupes et des sandwichs. Beaucoup de gens veulent aider personnellement en préparant de grandes marmites de soupe », explique Julka de l’AED.

30 palettes envoyées à Boutcha

Sur place, les personnes peuvent aussi se reposer. Il y a également un endroit spécialement préparé pour les mères avec enfants, ainsi qu’un point médical et un soutien psychologique, dont s’occupe Andżela, qui vient d’Ukraine et vit à Wrocław depuis deux ans. « Les gens qui viennent ici sont effrayés. Ils ne savent pas ce qui se passera demain. Ils sont dévastés. Je les rassure et leur explique qu’ils sont entre de bonnes mains », souligne-t-elle. Elle tient même des consultations téléphoniques la nuit pour être au plus près de ses compatriotes. 

Grâce au travail des bénévoles, les produits qui sont arrivés au bureau de l’AED Pologne ont pu être rapidement emballés et séparés. « Nous demandons toujours d’apporter des produits neufs. Dans le cas des aliments et des médicaments, nous rappelons qu’ils doivent avoir une date de péremption éloignée », explique le Père Andrzej Paś. L’aide fournie par les donateurs est si importante qu’il a fallu ouvrir un entrepôt supplémentaire à Kamień, près de Wrocław. Les premiers transports sont très rapidement partis vers l’Ukraine pour atteindre ceux qui attendent de l’aide de toute urgence. La semaine dernière par exemple, ce sont 30 palettes de biens de premières nécessités, nourritures, vêtements et autres qui sont parvenues à Boutcha, lieu des récents massacres commis sur la population.  

Beaucoup sont traumatisés, en état de stress


Sœur Karolina (à gauche), ainsi que l’archevêque Volodymyr Viytyshyn et d’autres représentants de l’AED supervisent l’aide humanitaire reçue

Des milliers de personnes sont passées par le bureau de l’AED à Wrocław. Le soutien que les réfugiés d’Ukraine ont reçu a été complété par un projet d’aide aux orphelins d’Ukraine. En coopération avec des étudiants en médecine, un suivi psychologique est proposé aux orphelins, mais aussi aux autres réfugiés traumatisés. Les autorités de Mazovie se sont chargées de l’hébergement et de la nourriture. Selon le directeur de l’AED Pologne : « les enfants d’Ukraine auront dans les prochains temps besoin d’une thérapie, d’un abri et d’un sentiment de sécurité ».   Sœur Karolina Mordaka de l’AED Pologne, confiait hier depuis Lviv : « Beaucoup sont traumatisés, en état de stress, certains enfants sont comme absents, certains ne parlent pas, d’autres disent : comment allons-nous faire ? ou allons-nous dormir ensuite ? Il y a un besoin urgent de soutien psychologique. »

Face à l’ampleur de la guerre qui n’en finit pas, l’AED vient d’augmenter à nouveau le montant de son aide sur place pour soutenir l’Église locale catholique qui reste au chevet de la population, malgré le danger.

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