Terreur et extrême pauvreté règnent en Haïti. En l’absence de président, depuis l’assassinat de Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, le pays est aux mains de groupes armés qui terrorisent la population et ciblent, depuis quelques mois, les institu-tions et l’Église. L’AED accompagne les églises locales et leurs prêtres, précieux et indéfectibles soutiens de tous ceux qu’ils secourent, en particulier de la jeunesse en proie à la violence et au désœuvrement.
Les Haïtiens font face, d’une part, à une instabilité politique chronique, à une violence insoutenable et à une insécurité grandissante et, d’autre part, ils subissent les aléas naturels, particulièrement dévastateurs dans cette région du monde, comme les ouragans, les inondations et les séismes. Force est de constater qu’il est bien périlleux de vivre sur l’île appelée « la Perle des Antilles ». En Haïti, pays parmi les plus pauvres du monde, la violence et la corruption sont endémiques. En l’absence d’autorité gouvernementale, des gangs ont instauré leurs règles, installé des péages non officiels et pris en otage la population qui se terre et vit la peur au ventre. Au cours de ces dernières années, l’AED a apporté une aide d’envergure au pays pour contribuer à pallier la défaillance des services publics, notamment après le tremblement de terre de 2021.
Le 2 février dernier, les évêques d’Haïti ont lancé un appel déchirant :
« Le peuple haïtien n’en peut vraiment plus. Il est fatigué, exténué, épuisé. Il en a assez de vivre dans des conditions aliénantes, humiliantes, inhumaines ».
Ce contexte particulièrement dégradé nourrit la violence dirigée contre les institutions et même contre l’Église. Sœur Marcella a confié à l’AED la peine infinie d’avoir perdu sa meilleure amie, Sœur Luisa Dell’Orto, assassinée en juin dernier. Les religieux, les prêtres risquent leur vie et pourtant, ils restent fidèles à leur mission auprès des plus fragiles et de la jeunesse, seule richesse du pays. Ils ont grand besoin d’une pause, d’une retraite, dans ce quotidien éreintant. Ils doivent pouvoir se ressourcer, reprendre des forces, se nourrir spirituellement pour continuer d’être de saints apôtres du Christ.
L’Eglise est devenue l’une des cibles des gangs et les prêtres vivent dans l’insécurité permanente. Permettre aux prêtres de se ressourcer est essentiel pour qu’ils puissent, en ces temps si difficiles, poursuivre leur apostolat auprès de tous ceux qui comptent sur leur présence pour vivifier leur foi et garder espoir. Nous vous proposons de soutenir le projet de financement d’une retraite spirituelle annuelle pour 180 prêtres et 2 évêques de l’archidiocèse de Port-au-Prince.
Avec 80 €, vous accompagnez 1 prêtre.
Apportez votre pierre à l’édifice, donnez et vous recevrez ! « Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6, 38)