Alep : aide médicale pour 1800 personnes

Depuis le début de la guerre à Alep en juillet 2012, 85% des habitants chrétiens d’Alep ont quitté le pays. Ceux qui sont restés (environ 25 000) sont ou sont devenus pauvres en raison du chômage et de l’augmentation considérable du coût de la vie ; la population restante est également très majoritairement âgée. La population chrétienne d’Alep est aujourd’hui l’une des plus faibles de Syrie.

Avant la guerre, Alep était réputée pour avoir les chrétiens les plus riches et les plus éduqués de Syrie, qui continuent souvent à soutenir leurs proches restés au pays. La direction de l’Église locale est la mieux organisée de Syrie et c’est la seule ville du pays où tous les évêques catholiques et orthodoxes se réunissent régulièrement en comité, un système qui existait bien avant la guerre.

Les soins médicaux restent une préoccupation majeure pour les familles chrétiennes en Syrie. Le taux de change et l’inflation galopante, font qu’il est de plus en plus impossible pour les personnes à faible revenu en Syrie de couvrir les dépenses liées aux opérations médicales et aux hospitalisations. Certaines opérations coûtent aujourd’hui 80 000 000 SYP, soit l’équivalent du revenu mensuel de 80 personnes ou plus. Les hôpitaux publics sont souvent évités en raison des longs délais d’attente, qui s’étendent parfois sur plusieurs mois.

Ainsi, le coût exorbitant des opérations, la destruction des hôpitaux et des cliniques, le départ de médecins syriens hautement qualifiés et la fermeture de certaines usines de médicaments d’État font que de plus en plus de personnes décèdent faute de médicaments ou d’interventions chirurgicales. De nombreuses familles choisissent de ne pas acheter de médicaments ou de ne pas subir d’opérations, craignant de ne pas pouvoir rembourser les dépenses engagées.

Nous réalisons ce projet depuis plusieurs années avec le Comité des évêques catholiques d’Alep et il est largement reconnu comme l’un des plus importants pour l’avenir de la présence chrétienne dans la ville. Pour relever ces défis, le projet médical à Alep évolue pour inclure un comité technique composé de médecins de tous les archidiocèses catholiques.

Le projet s’adresse aux malades de tous âges de la ville d’Alep (environ 1800 patients par an – 150 patients par mois).

L’AED et l’Ordre de Malte cofinancent ce projet.