L’Afrique du Sud est aujourd’hui considérée comme le pays le plus inégalitaire au monde. L’Apartheid y a laissé des traces durables ; le pays doit aussi faire face au flux de réfugiés provenant principalement de République Démocratique du Congo et du Burundi et affronter la pandémie de Covid-19 qui y a fait des ravages.
Le pays ne recense cependant aucun camp permettant d’accueillir des réfugiés convenablement.
Les réfugiés provenant de République Démocratique du Congo fuient la guerre civile, les milices violentes et la misère. La population souffre de malnutrition, du manque de scolarisation des enfants, de l’accaparement des terres… Une énième guerre civile a déchiré le pays entre 2016 et 2019, principalement en raison des luttes de pouvoir partant de la région du Kasai. De manière générale, de nombreux conflits ont lieu dans des régions entières de RDC depuis le milieu des années 1990. Des groupes rebelles armés massacrent régulièrement les populations.
Le Burundi, lui, est considéré comme l’un des pays les plus pauvres de la planète, et la situation des droits humains y est extrêmement préoccupante.
Dans ces deux pays, l’Église est particulièrement visée par les violences ; les chrétiens y sont régulièrement agressés.
Dans ce contexte agité, l’archidiocèse de Durban, à l’est du pays, porte un projet d’accueil des réfugiés, mené spécifiquement par la congrégation du Saint-Esprit. Le centre d’accueil créé souhaite répondre à tous les besoins des réfugiés, des demandeurs d’asile ainsi que des migrants, dans la zone de l’archidiocèse et au-delà.
Le projet est plus précisément à destination des étudiants et élèves et répond à différents besoins : logement et nourriture pour les nouveaux arrivants, assistance psychologique pour les nombreux jeunes souffrant de traumatismes dus à la guerre, ateliers de cohésion sociale, frais de scolarité et uniformes pour les élèves. De plus, des cours d’anglais et de zulu sont offerts aux jeunes afin de favoriser leur intégration.
Depuis ses débuts, ce projet a permis de venir en aide à plus de 22 000 réfugiés et demandeurs d’asile. Le centre a cependant dû faire face à des incidents de xénophobie mettant en danger les personnes accueillies, notamment un incendie des bâtiments accueillant les réfugiés, détruisant tout sur son passage.
Le projet proposé consiste plus précisément à payer les frais de scolarité de 300 étudiants, les uniformes de 500 d’entre eux ainsi que des cours d’anglais.
→ L’AED souhaite soutenir ce projet à hauteur de 15 000 €.