Catégorie
Aide d'urgence
Pays
Ukraine
Date de lancement
février 2023

L’Église accueille sans compter ces populations déplacées

Il y a un an, la vie des Ukrainiens ressemblait en tout point à la nôtre. Aujourd’hui, leurs maisons ont été détruites et les écoles fermées, la nourriture fait défaut et leurs familles se sont dispersées. Chaque jour qui arrive apporte son lot de difficultés supplémentaires dans leur lutte pour survivre.


Chassés de leur maison par les bombes, le danger permanent et les conditions de vie inhumaines, les Ukrainiens se retrouvent sur les routes. Où trouver un abri ? Où trouver de quoi vivre ? Sur qui compter ?


« Il y a des gens qui dorment dans tous les coins possibles du monastère, aussi bien sur des lits que sur des matelas à même le sol. Ils sont très reconnaissants d’avoir la possibilité de se laver, de manger un repas chaud et de dormir. Certaines personnes ont passé plusieurs jours dans des caves ou des abris antiaériens »
, témoigne Sœur Tobiasza, religieuse de la congrégation de Saint-Joseph, à Lviv.


Grâce aux prêtres et aux religieuses investis aux quatre coins de l’Ukraine, l’Église a réagi à l’urgence, ouvrant grand ses portes, accueillant sans compter ces populations déplacées.


Malheureusement, beaucoup ne savent où se réfugier. Pas question pour l’Église d’Ukraine de renoncer à accueillir ces femmes et ces enfants. Mais l’archevêque Viytyshyn du diocèse d’Ivano-Frankivsk nous confie :

« Le financement de l’hébergement et de la prise en charge de ces personnes représente pour nous un très grand défi. »

Aujourd’hui, leurs moyens ne leur permettent plus de financer cette prise en charge. Les communautés religieuses qui ont ouvert leurs portes ont besoin d’aide. En ce temps de Carême, soyons proches de nos frères et sœurs ukrainiens et associons-nous à ce formidable élan de générosité pour sauver leur vie.

« Que le Seigneur miséricordieux ait pitié de nous et du monde entier, en évitant une terrible tragédie pour l’humanité entière, qu’il nous pardonne nos péchés et qu’il récompense nos nombreux donateurs pour leur compassion et leur sacrifice. »

Sœur Euphrosyne Hoyda, supérieure générale des soeurs de la Sainte Famille à Lviv


Tout au long de ce Carême, restons fidèlement unis dans la foi, l’espérance et la charité.

Témoignage de Roman et Anna de Kharkiv

Roman, Anna et leurs deux enfants, un bébé d’un mois et un garçon de sept ans, font partie des familles qui ont été recueillies à Solonka. Ils sont originaires de Kharkiv et sont restés enfermés pendant environ 10 jours après le début de la guerre ; mais lorsque la situation s’est aggravée, ils ont décidé de partir. Ils avaient déjà fait leurs valises et étaient dans le couloir lorsqu’une roquette a frappé leur bâtiment. « La maison a pris feu, toutes les fenêtres ont été soufflées », raconte Roman à l’AED. Ils pensaient qu’ils ne pourraient pas partir, car la maison se remplissait d’une épaisse fumée noire. La maison du voisin avait également été touchée, causant encore plus de dégâts.


Dans la rue, les gens couraient dans toutes les directions pour s’éloigner le plus possible des maisons, craignant que les conduites de gaz n’explosent. Roman et Anna ont pris leurs enfants et leurs sacs et ont commencé à marcher. Finalement, ils ont fait signe à une voiture qui les a conduits à la maison de la mère d’un ami. « Mais il y avait aussi des bombardements, surtout la nuit. C’était affreux. Nous ne pouvions pas dormir et les enfants devenaient nerveux », explique Roman.


Ils ont décidé de se rendre à Lviv par le train, avec d’autres réfugiés. Quand ils sont arrivés, ils ont réalisé que ce qu’ils avaient lu en ligne était vrai, que la ville était surpeuplée et qu’il n’y avait pas de chambres disponibles. Anna a trouvé un endroit où rester sur le sol d’une maison pour les mères et leurs enfants, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait, d’autant plus que son bébé était encore tout petit. Avec une frustration croissante, ils allaient d’un endroit à l’autre, mais personne n’était en mesure de les aider. Finalement, ils se sont assis sur un banc, complètement épuisés. Le bébé
avait froid et ils ne savaient pas avec quoi l’habiller. C’est alors qu’une religieuse s’est approchée d’eux et leur a demandé : « Avez-vous un endroit où rester ? Est-ce que quelqu’un vous attend ? ».
Ils ont répondu par la négative, ajoutant qu’ils étaient désespérés. La religieuse a suggéré qu’ils aillent au monastère, où on leur a donné une chambre propre, de la nourriture, des vêtements et du lait en poudre pour le bébé. Anna débordait de joie « Nous nous souviendrons de ce moment et serons reconnaissants pour le reste de nos vies. » Plus tard, ils ont appris que Soeur Hieronima, la religieuse qui leur avait offert de l’aide, n’avait pas prévu de passer par la gare ce jour-là, mais avait senti qu’elle devait le faire, pour voir si quelqu’un avait besoin d’aide. Anna n’a aucun doute : « C’était la Providence divine. Un signe de Dieu ! », et Roman acquiesce : « Le Seigneur nous a sauvés ! »

À notre tour, soyons l’instrument de la Providence ! Grâce à votre soutien, ces aides sont possibles pour de nombreuses familles.

Après des jours ou des semaines d’errance, ces enfants trouvent une oasis de joie autour de la table des sœurs Bénédictines Missionnaires en Ukraine.

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