A Homs, les chrétiens entrent dans la Semaine Sainte d’une manière particulièrement profonde, chacun portant encore les souffrances de la guerre dans son corps ou dans son âme.

Le curé de la cathédrale syro-catholique de Homs, le Père Kassab, témoigne à l’AED, en ce début de Semaine Sainte, de l’importance de ces jours pour ses fidèles: “La Semaine Sainte est le reflet de notre vie, ici: la passion, la mort et la Résurrection. Les chrétiens ont souffert et souffrent encore beaucoup de la guerre en Syrie. Certains sont morts dans les attaques, d’autres ont été assassinés pour leur foi. »

Parmi les fidèles, tous ont fait l’expérience de la souffrance dans leur vie ces dernières années: ils ont perdu un ou plusieurs membres de leurs familles, certains sont encore blessés et attendent des opérations, les jeunes ont un futur incertain…Dans leur chair, les blessures du Christ sont visibles. Comme Simon de Cyrène, ils portent, avec le Christ, la croix.

Dans la cathédrale syro-catholique de Homs, les blessures de la guerre sont aussi encore visibles: le chemin de croix est abimé, incomplet, certaines figures ont été détruites ou volées pendant les combats acharnés qui ont eu lieu dans la vieille ville. L’icône de la Pentecôte est toute fissurée. Certains endroits du toit viennent d’être repeints, masquant les lieux où sont tombées les bombes.

A l’image de la cathédrale qui se restaure, et à l’approche de Pâques, le curé conclut : «  Aujourd’hui, nous voulons retrouver l’Espérance et nous attendons avec impatience que le Christ ressuscite.

(photo AED: chemin de croix dans la cathédrale syro-catholique de Homs – mars 2018)

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