Ce jeudi 29 septembre, l’AED participe, avec l’ensemble des organismes caritatifs catholiques engagés en Irak et en Syrie, à une 5e rencontre à Rome, sous  l’initiative du Conseil pontifical Cor Unum. Le Père Halemba, responsable des projets du Proche-Orient à l’AED et présent à Rome, rentre tout juste de Syrie et témoigne de la situation sur place.

syrie-p-halemba-homsCette 5e rencontre, qui a lieu au sein de l’université pontificale Urbanienne, a été ouverte par le Pape François ce jeudi matin. Au cœur de la réunion, le point de la situation en Irak et en Syrie où quatre millions et demi de personnes sont directement assistés par les organisations caritatives catholiques.

Le Père Halemba, responsable des projets du Proche-Orient à l’AED est présent à Rome. Il y a quelques jours, de retour de Syrie, il témoignait de la situation sur place : « À Damas, au cours des deux derniers jours de mon séjour, tout était calme, mais dimanche, il y a eu à nouveau huit explosions dans la périphérie de la ville. Daech, Al-Nosra et d’autres partisans d’Al-Qaida veulent déstabiliser la situation et prouver que sans eux, il n’y aura pas de paix en Syrie. » Et de déplorer : « Au cours des cinq dernières années, la Syrie a complètement changé. Ce pays riche où régnait la paix et qui bénéficiait d’une très bonne situation économique, a été complètement détruit en un laps de temps très court. »

Le Père Halemba rappelle quelques chiffres désolants ;

– près de 6 millions de personnes vivent désormais hors du pays.
13,5 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire en Syrie même.
Plus de 57 % des Syriens ne trouvent pas d’emploi. Ils vivent de la mendicité et de l’aide humanitaire.
4,6 millions de Syriens se trouvent dans des zones difficilement accessibles.

Les denrées alimentaires sont devenues extrêmement chères. « Dans les zones contrôlées par le gouvernement, le prix du riz par exemple a augmenté de près de 250 % depuis 2010, mais dans les zones sous contrôle des rebelles, son prix s’est multiplié par 28 ! Donc, avec les prix astronomiques des produits alimentaires de base, vous pouvez vous imaginer la misère des gens. » s’alarme-t-il.

syrieQuant à l’avenir, « tout le monde a peur d’une éventuelle division du pays et de la prolongation du conflit en raison de nouveaux facteurs, tels que les interventions de l’armée turque sur le territoire de la Syrie contre les soi-disant rebelles et contre les Kurdes. » En raison de la pression constante et des craintes causées par des attaques à la bombe, tout le monde est éreinté, témoigne le Père Halemba.

« À Homs, poursuit le responsable des projets du Moyen-Orient de l’AED, nous avons traversé une place qui a été le théâtre d’une attaque d’Al-Nosra quelques jours auparavant. Ces attentats terroristes traumatisent durablement et profondément les gens, qui disent : « Nous ne sommes jamais en sécurité ». Ils sont littéralement minés par ce danger permanent. »

L’AED est l’un des plus grands donateurs qui ont apporté une aide d’urgence en Syrie, à travers la fourniture de paniers alimentaires, d’électricité, de gaz, des médicaments, de bourses scolaires… Depuis le début de la guerre en Syrie (mars 2011), l’AED a accordé plus de 13 millions d’euros.

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