Le 15 mars 2020 marque le neuvième anniversaire du début du conflit syrien, « depuis la crise au Liban et les nouvelles sanctions imposées au pays, les gens se plaignent de pouvoir à peine acheter de quoi manger »., dénonce Sœur Maria Lúcia Ferreira, religieuse du monastère Mar Yakub, à Qara, dans la région chrétienne de Qalamoun.

Selon la religieuse d’origine portugaise, mieux connue sous le nom de Sœur Myri, les conditions météorologiques ont aggravé ce scénario déjà difficile. « L’hiver a été doux jusqu’en janvier, puis il y a eu plusieurs tempêtes de neige ici, à Qalamoun, l’une des régions les plus froides de Syrie », explique la religieuse qui appartient à la Congrégation des Moniales de l’Unité d’Antioche. Qalamoun se trouve dans une zone montagneuse et est une région traditionnellement chrétienne, située dans l’ouest de la Syrie, près de la frontière avec le Liban.

Les moyens de chauffage se font rare

L’électricité se fait rare : « Ici, à Qalamoun, nous avons tout de même deux heures d’électricité suivies de quatre heures sans électricité, mais je pense que la région est privilégiée, car d’après ce que nous avons entendu dire, il arrive parfois à la ville de Homs d’être privée de lumière pendant près de deux jours. Cela dépend des régions du pays ».

La religieuse portugaise a donné en exemple le drame vécu par une famille : « Une dame d’ici, que nous connaissons bien parce qu’elle a une fille handicapée, nous a dit qu’elle n’avait ni électricité ni gaz. Il est très difficile d’obtenir du gaz dans le pays, ou tout autre type de carburant pour faire fonctionner les chaudières. Ainsi nous a-t-elle raconté : “Pour que Marie, ma fille, puisse se réchauffer, nous avons brûlé les vêtements que nous ne portions plus”. »

Au pain et à l’eau

« C’est horrible, les gens ne peuvent plus acheter quoi que ce soit pour manger. Il y a des gens qui survivent au pain et à l’eau », dit Sœur Myri, qui nous demande notre solidarité et nos prières pour le peuple syrien. « Je voudrais vous demander de nous accompagner en priant pour ces personnes qui sont vraiment dans cette situation ».

Les neuf années de guerre ont déjà causé plus de 380.000 morts et des millions de réfugiés et déplacés internes. La violence qui persiste dans le nord-est du pays, dans la province d’Idlib, où les forces de Damas tentent de libérer la dernière forteresse du territoire encore tenue par les groupes djihadistes, aggrave cette situation. Les enfants syriens sont directement victimes de ce climat de guerre.

Selon les données de l’Unicef, rien que depuis décembre, plus de 300.000 enfants ont été déplacés de leurs foyers et des quartiers où ils vivaient. Environ 1,2 million d’enfants se trouvent dans une situation considérée comme extrêmement vulnérable.

 

Nous soutenir

Votre soutien nous est nécessaire

Apportez votre pierre à l’édifice, donnez et vous recevrez ! « Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6, 38)

Faire un don Tous les moyens d'aider
Faire un don