Alors que quinze familles catholiques, réfugiées à l’étranger, sont revenues à Alep, plusieurs centaines d’autres pourraient suivre le même chemin durant les prochains mois. Le père Ibrahim Alsabagh, franciscain, affirme que la vie reprend à Alep, malgré les conséquences de la guerre.

ACN-20170120-50092« Depuis deux mois, quinze familles de la communauté chrétienne de rite latin sont de retour à Alep », se réjouit le père Ibrahim Alsabagh, franciscain, prêtre de la cathédrale de Saint François d’Assise, siège du vicariat apostolique d’Alep. Ces familles viennent de France, d’Allemagne, du Venezuela et d’Arménie, où elles s’étaient réfugiées.

Plusieurs centaines d’autres familles sont susceptibles de revenir d’ici les prochains mois. « Les familles de retour affirment que tous veulent rentrer, poursuit le prêtre. Lorsque l’Église les aide, elles se sentent en sécurité et osent revenir. »

D’autres familles s’étaient installées dans d’autres villes syriennes, comme Latakieh, Tartus ou Marmarita, où le prix de l’immobilier grimpe : « C’est pourquoi, explique le père Alsabagh, à mesure que la situation se stabilise à Alep, les déplacés internes préfèrent revenir chez eux. » Depuis qu’Alep est repassée sous contrôle des forces gouvernementales de Bachar Al-Assad fin décembre 2016, la sécurité est revenue.

« La population s’est considérablement appauvrie »

Bien que certains quartiers périphériques soient encore disputés, les attentats ont cessé. Pourtant, Alep souffre des conséquences de la guerre : « La population s’est considérablement appauvrie, regrette le franciscain. En raison de la dévaluation de la monnaie, les emplois sont rares et les salaires minimes. Il n’y a que deux heures d’éclairage par jour et les prix alimentaires ont flambé. » Avant la guerre, un dollar valait cinquante livres syriennes ; aujourd’hui, il faut compter environ cinq cent cinquante livres syriennes.

 Outre les difficultés d’accès à l’électricité et les prix prohibitifs de l’alimentaire, la population a également besoin d’une aide médicale. « Nous nous attelons à la reconstruction de la ville, ajoute le père. Il s’agit non seulement de reconstruire les maisons, mais aussi de soutenir l’éducation et la formation des jeunes, pour qu’il y ait un avenir ! »

L’AED participe à la reconstruction de 270 maisons, au financement de 170 bourses d’enseignement primaire, secondaire et universitaire et à la formation de 2 000 jeunes et adultes sans emploi.

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