Mgr Ramon Castro Castro, Évêque de Cuarnavaca (en 2018), Mexique

« En Amérique latine, nous sommes le pays avec le plus grand nombre de journalistes et de prêtres assassinés. Au total, 55 prêtres et sœurs ont été tués depuis 1990. »

Son parcours

Né en 1956 à Teocuitatlán de Corona au Mexique, Mgr Ramon Castro Castro a été ordonné prêtre en mai 1982 pour le diocèse de Tijuana en Basse-Californie. En 1987, il est nommé curé de San José Obrero, à proximité de Tijuana, la deuxième ville la plus violente au monde où il exerce son ministère pendant 2 ans. En 1989, il entre au Service diplomatique du Saint-Siège et sera envoyé notamment en Angola où il « fait l’expérience de la persécution » et est « confronté aux assassinats de prêtres. »

Après quelques années comme Directeur du denier de Saint-Pierre à la Secrétairerie d’État au Vatican (2001-2004), il est nommé par Jean-Paul II évêque auxiliaire du Yucatan au Mexique, puis évêque de Campeche au sud-est du pays. C’est en mai 2013 qu’il devient évêque de Cuernavaca, État du centre du Mexique. À peine nommé, il est confronté à une tentative de meurtre sur un de ses prêtres. La violence liée aux cartels de la drogue et aux bandes criminelles est devenue le défi le plus important du Mexique.

Et l’Église est l’une des rares institutions à s’opposer au narcotrafic. On déplore plus de 200 000 morts depuis 2006 et des milliers de disparus. Mgr Castro Castro ne cesse de dénoncer la corruption omniprésente et la pauvreté qui touche la moitié de la population, tandis qu’une « élite » vit dans l’opulence. Il devient la cible des politiques, notamment du gouverneur de Morales qui fera une campagne de dénigrement contre lui. « Je ne fais que mon travail pastoral et défends la dignité humaine, confie-t-il, mais pour les politiciens corrompus et le crime organisé, c’est déjà trop ! »

Les menaces ne l’effraient pas. Il organise des « marches pour la paix » rassemblant des milliers de citoyens pour soutenir les victimes et refuser la culture de violence. « Les actions que nous menons ne sont pas du goût de nos autorités. J’ai été diffamé par le gouvernement. On a saboté les pneus de ma voiture pour provoquer un accident. C’était un avertissement… Mais, ajoute-il, les fidèles ont compris, ils ne sont pas dupes ! »

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