Père Paul-Élie Cheknoun, Fraternité Missionnaire Jean-Paul II (à Fréjus en France) et en mission en Algérie (en 2018)

« Jésus m’a parlé, il m’a dit qu’il m’avait toujours protégé et aimé. Je me suis senti aimé comme jamais. »

Son parcours

Né en Kabylie près de Tizi Ouzou en 1974, Ali Cheknoun a successivement été musulman, athée, évangélique et catholique. Enfant, instruit par son père professeur de français, il découvre l’islam. Mais dans les années 90, choqué par la violence de beaucoup de versets coraniques et du terrorisme islamiste, il prend ses distances avec la religion. À 20 ans, il se définit comme athée.

Le 1er mai 1999 marque un basculement dans sa vie lorsque, invité par son cousin, il rentre dans une église évangélique clandestine au cœur d’un village kabyle. « Là, j’ai eu une révélation. Jésus m’a parlé, il m’a dit qu’il m’avait toujours protégé et aimé. Je me suis senti aimé comme jamais. Pendant dix minutes, j’ai pleuré de bonheur », se souvient-il.

Converti, Ali est baptisé chez les évangéliques en Kabylie avant de devenir catholique en 2005, après sa rencontre avec un prêtre missionnaire. Son père accepte sa conversion, ainsi que ses 6 autres frères et sœurs. « Une exception » affirme-t-il. « Cette tolérance est une grâce du Seigneur. Je connais des convertis en Algérie qui ont été chassés de leur maison. »

Cependant, des islamistes le menacent de mort, ainsi que sa famille parce qu’elle a accepté sa conversion au christianisme, à tel point qu’il décide de quitter l’Algérie pour la Belgique en 2006. Ali s’installe alors dans la communauté des Béatitudes et obtient la nationalité belge. Il est confirmé catholique en juin 2007 à Thy-le-Château et reçoit le prénom Paul-Élie.

En 2010, il intègre sa nouvelle communauté, la Fraternité Missionnaire Jean-Paul II (FMJP2), dont la vocation est l’évangélisation, spécialement des jeunes et des musulmans, et il rentre au séminaire de La Castille, dans le Var. Son père viendra d’Algérie pour lui remettre solennellement ses habits sacerdotaux lors de son ordination le 26 juin 2016 à Fréjus. « L’amour de Jésus-Christ touche toute ma famille », s’extasie-t-il.

À la demande de l’évêque d’Alger, le père se rend aussi tous les deux mois sur trois en Algérie. Là-bas, il est l’un des rares à célébrer la messe en kabyle ou en arabe. Il accueille et accompagne avec prudence les convertis: « l’Algérie est le pays de la police secrète » rappelle-t-il. « Je ne porte ni croix ni soutane. Tant que tu rases les murs, tu es toléré ; mais certains ne supportent même pas la vue d’une croix. »

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