Mon nom est Michael Kasser et je suis d’Alep en Syrie. J’ai 25 ans. Ma famille est chrétienne. Mon père est grec syriaque et ma mère est grecque orthodoxe. J’ai un frère qui a 8 ans de plus que moi et une sœur qui a un an de plus. J’ai fait deux ans d’études de chimie sur un parcours de 4 ans à l’université d’Alep.

J’ai commencé à réfléchir au sacerdoce quand j’avais 19 ans, pendant ma première année d’études. J’ai assisté à l’ordination d’un prêtre Salesien, et la cérémonie m’a profondément touché, car c’était la première fois que j’assistais à une ordination. Dans les jours qui ont suivi je me suis demandé « Pourquoi je ne deviendrai pas prêtre? » N’empêche que j’ai vite laissé tombé cette idée et je me suis plongé dans mes études.

En 2015-2016 la situation économique et les problèmes de sécurité a Alep étaient épouvantables à cause de la guerre. Beaucoup de mes amis ont quitté le pays. Je suis resté a Alep pendant cette période difficile. En dépit des difficultés, ce qui m’a retenu c’était l’espoir et les amitiés proches que j’ai trouvé a l’église melkite de St Dimitrios. Bien que l’église était près de la ligne de front, j’entendais toujours une voix qui chuchotait  » N’ai pas peur! Persiste! » Je n’ai jamais perdu l’espoir qu’avec la volonté de Dieu, l’avenir sera meilleur. Cet espoir m’a donné le courage de continuer à vivre. En 2016 j’ai commencé à servir comme servant d’autel dans l’église franciscaine d’Al-Ram, a Alep. J’ai ai servi la messe , tous les mardis, messe dédiée à Saint Antoine Al-Badwani. En 2017 j’ai contacté un ami séminariste qui faisait ses études au monastère basilien D’Alep a Beyrouth, et nous avons parlé de la vie au monastère et du sacerdoce. J’ai également discuté avec un prêtre melkite et je lui ai expliqué mes idées sur le sujet et mes attentes?. Ma vocation avait des hauts et des bas , car je continuais a vivre parmi ma famille et mes amis, comme toujours. A ce moment là la vie était compliquée: j’avais négligé mes études et j’essayais de reprendre les choses en main. J’avais une petite amie , mais en même temps je sentais l’appel de Dieu au sacerdoce. Je sentais le besoin de réfléchir sur le plan spirituel, pour comprendre si cet appel m’était destiné.

En 2018, à cause des problèmes, j’ai pris la décision de quitter le pays. J’ai informé un prêtre avant de partir que je réfléchissait au sacerdoce, mais que J’étais toujours indécis, et en attendant j’étais déterminé à quitter le pays. Il a proposé qu’on se retrouve plusieurs fois pour discuter de ma décision. Ces rencontres étaient très importantes et ont porté leurs fruits. Plus tard j’ai rencontré l’évêque Janbart, qui nous a accompagné et qui organisera plusieurs activités pastorales qui m’ont aidé à clarifier ma vocation. A ce moment là mes études universitaires et ma relation avec mon amie étaient terminées , et je me suis concentré sur ma vie dans l’Eglise. En 2019 j’ai pris la décision de rentrer dans un monastère et de commencer les études pour devenir prêtre. J’ai décidé d’aller en France car il n’y a pas de séminaire en Syrie. Je suis maintenant ici avec deux autres séminaristes Syriens. Priez pour nous, et priez pour les chrétiens dans mon pays qui ont tant besoin d’espoir et de soutien.

Il n’y a pas de séminaire en Syrie mais la fondation soutient des douzaines de programmes de catéchisme et de formation pour que des milliers des jeunes adultes puissent grandir dans la foi et découvrir leur vocation en dépit de la situation terrible du pays.

Mais aussitôt Jésus leur parla: « Courage, leur dit-il. C’est moi, n’ayez pas peur » (Matthieu 14, 27)

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