Le responsable des projets en Zambie pour l’AED, Tony Zender, s’y est rendu afin de dresser un bilan du soutien apporté au cours des dernières années et de constater les futurs besoins de l’Église locale.

 Vous revenez tout juste de Zambie. Quelle est votre impression générale ?

La Zambie est un pays en développement à peu près stable. Dans le passé, il y a eu quelques troubles politiques quand le pouvoir gouvernemental a changé de mains, mais le pays est essentiellement stable. Dans l’ensemble, par rapport aux autres pays de la région, les autorités publiques fonctionnent bien. La Zambie est sur une bonne voie mais devra encore suivre un long processus de développement pour atteindre de bons résultats en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie.

Comment l’Église est-elle organisée en Zambie ?

L’Église est divisée en onze diocèses et prend de nombreuses initiatives. Elle est sensibilisée à l’arrivée de l’islam, mais elle jette un regard encore plus critique sur les sectes évangéliques qui se présentent avec le message : « Si tu viens vers nous, tu seras récompensé dès ce monde, et plus tu pries, plus tu deviendras riche. » C’est problématique, parce que cela perd aussi beaucoup de catholiques, mais l’Église de Zambie tente de réagir.

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné ?

Les prêtres ne sont souvent présents en paroisse que quelques jours par trimestre, parfois à peine quelques jours par an. En leur absence, les catéchistes font un excellent travail d’évangélisation. Quand on voit leur détermination à se sacrifier pour l’Église, c’est motivant. Ce qui ne cesse de m’impressionner, c’est l’exemplarité avec laquelle certains prêtres remplissent leur mission. Ils vivent parfois sans électricité, devant tirer leur eau potable d’un réservoir et parfois vivre complètement seuls ; ils sont pour moi un exemple, dans la mesure où ils font face à la situation.

Les paroisses éloignées sont difficiles d’accès ?

Les prêtres ne parviennent pas à se rendre en certains lieux. Beaucoup d’entre eux se déplacent à pied, ou bien il faut les conduire. Les conditions sont défavorables. En général, pendant la saison des pluies, ils ne peuvent plus se déplacer en voiture. Ainsi, nous n’avons pas pu rencontrer un missionnaire allemand du diocèse de Mayence avec qui nous avons déjà réalisé quelques projets, car il effectuait un remplacement dans une paroisse encerclée par l’eau. Le curé qui a la charge de la région ne peut pas quitter les lieux pendant trois à quatre mois, sauf en bateau.

L’Aide à l’Église en Détresse a soutenu en 2016 des projets en Zambie pour un montant total de 601 531 euros.

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