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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

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Le magazine d’information de l’AED se base sur l’actualité internationale des chrétiens dans le monde, il est le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer, et offre des témoignages et des décryptages uniques sur l’Église dans le monde. Ce magazine est rédigé par des journalistes professionnels, des personnalités médiatiques, des hommes religieux.

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L’observatoire de la liberté religieuse offre une base documentaire à jour sur la situation des chrétiens dans le monde. Chaque pays possède une fiche présentant ses données statistiques, sa législation religieuse ainsi que les dernières actualités données par nos partenaires présents sur place.

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Nos mesures d’aide commencent par un dialogue étroit avec les églises locales. La priorité est donnée aux projets d’accompagnement pastoral et spirituel des chrétiens persécutés ou en difficulté. Notre siège international maintient le contact avec nos partenaires de projets, en garantissant l’utilisation correcte des dons.

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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Il s'appelait Gérard Anjiangwe, il avait de 19 ans, il était séminariste au Cameroun, il a été abattu abattu à bout portant alors qu’il priait le rosaire.

Le Cameroun est au cœur d’un conflit politique et social qui touche les régions anglophones et francophones. Le pays était une colonie allemande à la fin du XIXe siècle, mais il a été divisé en Cameroun français et britannique après la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale. En 1961, ces deux entités ont fusionné pour former un Cameroun indépendant. Cependant, les habitants des régions anglophones – principalement dans le sud-est et le nord-est du pays – se sont sentis marginalisés par les autorités francophones.

En 2016, les troubles au Cameroun ont commencé à s’aggraver. Depuis, de nombreux affrontements violents ont eu lieu entre le gouvernement et les militants séparatistes qui réclament l’indépendance de la République autoproclamée d’Ambazonie. L’armée n’a pas hésité à utiliser la force pour réprimer ces mouvements, ce qui a entraîné la mort de plus de 500 personnes et la fuite de plus de 200 000 autres.

Peu avant les élections du 4 octobre, en 2018, Gerard Anjiangwe, séminariste de l’archidiocèse de Bamenda, a été assassiné devant l’église paroissiale de Bamessing, dans la ville de Ndop, dans le département de Ngo-Ketunjia.

Vers 9h30 du matin, juste après la messe, Gérard Anjiangwe et quelques lecteurs sont restés pour préparer la messe du lendemain. Un camion militaire en provenance de Ndop s’est arrêté à l’entrée de la route qui mène à l’église. Des soldats sont sortis et ont ouvert le feu. Quand ils ont vu que les soldats arrivaient, les lecteurs qui étaient avec Gérard près de la sacristie sont entrés dans celle-ci et ont fermé la porte, tandis que Gérard est resté dehors agenouillé sur le sol, priant le rosaire.

Les soldats ont essayé d’ouvrir la porte de l’église mais n’ont pas réussi. Ils se sont approchés de Gérard, qui est resté agenouillé sur le sol, en prière, et lui ont demandé de se lever, ce qu’il a fait immédiatement. Après l’avoir interrogé, ils lui ont demandé de se recoucher. Il a reçu trois balles dans le cou et est mort. Gérard était fils unique, et son père était catéchiste. Tout cela a été très dur pour eux.

Le rôle de l’Église est de dire la vérité et d’encourager la dialogue. Cependant, l’Église est prise entre le gouvernement et les Ambazoniens, et quoi qu’elle dise, elle est accusée par l’un ou l’autre camp. L’Église croit en la paix, mais il ne peut y avoir de paix sans justice. La justice et la vérité doivent prévaloir, et c’est ce que défend l’Église.

Prions pour tous les séminaristes qui vivent dans des situations de conflit et de guerre civile, en particulier les séminaristes du Cameroun.

« Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme ! » Luc 6 :22

Cameroun – Gerard Anjiangwe
Séminaristes

« Je remercie bien souvent le seigneur de votre présence à nos côtés. Sans vous, il serait vraiment difficile de continuer notre apostolat. »

Sœur Hanan Youssef
Partenaire de projet au Liban

Je m'appelle Kristin Guri, et je fait mes études au séminaire diocésain de Redemptoris Mater à Lezhë, en Albanie. Je suis en troisième année de théologie à la faculté de philosophie et théologie, de la La Mère de Bon Conseil a Shkodra. J'ai 22 ans et je suis albanais.

Je suis né a Gurï,ï Zi , une petite ville à Shkodra, dans le nord de l'Albanie. Je suis le deuxième d'une fratrie de 4 enfants. Quand j'étais jeune j'étais plutôt renfermé et timide, et j'avais du mal à aller vers les autres et surtout vers mon père qui avait une forte personnalité. Je voulais lui montrer que j'étais un enfant sage, et que je faisais tout pour réussir.

Le Seigneur est apparu dans ma vie quand j'avais 14 ans, et j'ai commencé à suivre des cours de catéchisme dans ma paroisse. C'était une rencontre extraordinaire avec Dieu. Pour la première fois, j'ai senti que Dieu m'aimait tel que j'étais avec mes problèmes et mes péchés. Au début, je ne comprenais pas grand chose; mais j'ai persisté car c'était un moyen pour m'éloigner de la maison et de mon père car a l'époque nos relations étaient très difficiles.

A peu près un an plus tard, mes parents ont aussi trouvé le chemin de la foi et je me suis retrouvé dans le même groupe neo-catechumène que mon père dans ma paroisse. Au départ cela m'a fait souffrir, mais je suis rendu compte que Notre Seigneur nous avec mis sur un chemin de réconciliation.

Pendant une retraite le Seigneur m'a inspiré avec un verset de Mathieu 10, 39 "celui qui voudra garder sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie pour moi la retrouvera". Grâce à ce verset j'ai compris que pour être chrétien, on doit "mourir".

Après trois années d'échanges avec mes catéchistes et inspiré par notre Seigneur pendant la Journée Mondiale de la Jeunesse en 2016 à Cracovie, j'ai pris la décision d'entrer au séminaire. J'ai eu beaucoup de difficultés à faire cette démarche après avoir terminé l'école parce que je savais que ma vie sera complètement changé : mes études, la vie que j'avais envisagée, une famille.... j'ai un peu résisté pour pouvoir faire des études de physique.

Grâce aux catéchistes, je comprenais comment notre Seigneur montrait son amour pour moi, qu'il me laissait un libre choix, c'était à moi de décider ce que je voulais faire de ma vie, je n'avais jamais eu une telle expérience. Avec une liberté totale, j'ai décidé de rentrer au séminaire et de de tout laissé derrière moi, mon école, ma famille, ma petite amie, et plus encore, pour l'amour de l'évangélisation.

Au séminaire j'ai compris que notre Seigneur me soutenait et il continue bien que par moment je me sente faible. Pendant ces 5 années au séminaire notre Seigneur m'a donné la possibilité grâce à mes catéchistes et ma communauté de me réconcilier avec mon père et avec mon histoire. 'j'ai compris comme c'est magnifique de donner sa vie pour le Christ, car j'ai connu une immense joie, et une liberté que je n'avais jamais ressentie dans ma vie auparavant. Comme c'est formidable de pouvoir dire au Seigneur " me voici, que Votre volonté soit faite!" PRIEZ POUR MOI.

KRISTEN GURI fait parti des 20 séminaristes qui sont soutenu dans leur formation sacerdotale par l'ACN en Albanie.

Mathieu 10, 39 "celui qui voudra garder sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie pour moi la retrouvera".

Albanie – Kristin Guri
Séminaristes

Je m'appelle Joachim Robin Hembrom. Je viens de la paroisse de la cathédrale du Bon Pasteur, dans le diocèse de Rajshahi, au Bangladesh. Je veux être prêtre depuis mon enfance. J'ai été très impressionné par la prédication, l'enseignement et le soin apporté aux malades de mon curé, le père Paolo Ciceri. J'ai été témoin de sa simplicité, de sa spiritualité, de son dévouement, de son intérêt et de son amour pour les nécessiteux, les opprimés et les marginaux. Il travaillait sans relâche pour administrer les sacrements. Il était italien, mais en notre compagnie, il est devenu bangladais et santal. C'est sa spiritualité, sa simplicité, son dévouement aux pauvres et sa dévotion à Dieu qui m'ont donné envie de devenir prêtre. J'ai donc décidé de consacrer ma vie à prêcher la parole de Dieu et à aider les plus nécessiteux.

La vocation est un appel, un don spécial de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et à servir son peuple. Après en avoir parlé à mon curé, je suis entré au petit séminaire en 2006, puis au séminaire intermédiaire en 2008. C'est à ce stade que j'ai vraiment compris que j'avais un véritable appel de Dieu à être prêtre.

Alors que j'étudiais à l'université, j'ai commencé à avoir quelques doutes sur ma vocation, à cause de mes collègues musulmans et de leur vision de la vie séculière. Sous leur influence, j'ai décidé de quitter le séminaire. J'en ai parlé à mon conseiller spirituel. Il m'a suggéré de prendre du temps et de reconsidérer ma décision. J'ai commencé à prier et à méditer sur la question. Que devais-je faire ? Pendant ma prière et ma méditation, j'ai entendu la voix de Jésus qui me demandait : "Joachim, veux-tu me quitter ?" J'ai prié et médité davantage, et finalement, après quelques jours, j'ai discerné que Jésus m'appelait à travailler pour le Royaume de Dieu et à être un témoin de la Bonne Nouvelle dans le monde.

Le séminaire me donne l'occasion d'avoir une expérience pastorale. Je suis séminariste au Grand Séminaire du Saint-Esprit à Dhaka et je suis actuellement en dernière année de théologie. Pendant mon travail pastoral, je fais de mon mieux pour présenter Jésus-Christ et son amour inconditionnel aux chrétiens et aux non-chrétiens.

Le début de notre vie au séminaire semble difficile, à cause du nouvel environnement et des règles différentes, mais la vie au séminaire est pleine de joie. La formation nous ouvre des portes pour apprendre à connaître et à vivre avec Jésus de très près. Vivre avec des séminaristes de différentes cultures est merveilleux. Nous sommes unis et nous nous aidons mutuellement dans la lutte pour devenir de saints prêtres. Le plus difficile est d'apprendre les langues, surtout l'hébreu, le grec et le latin. Au début, j'avais peur d'être incapable de terminer mes études. Cependant, par la grâce de Dieu, et grâce à mon travail et à mon dévouement, j'ai pu atteindre cette étape finale de ma vie au séminaire. Merci à Dieu, merci à Jésus-Christ de m'avoir appelé à devenir un saint prêtre.

Veuillez prier pour les séminaristes du Bangladesh !

Près de 90 séminaristes du séminaire majeur du Saint-Esprit à Dacca reçoivent un soutien de l’AED pour leur subsistance

« Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6 :68)

Bangladesh – Joachim Robin Hembrom
Séminaristes

« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »

Asia Bibi
Chrétienne condamnée puis acquittée par la Cour Suprême au Pakistan

« Nous remercions tous les bienfaiteurs pour leur amour pour nos prêtres. »

Mgr Marie Fabien Raharilamboniaina
Évêque de Morondava à Madagascar

Je m'appelle Andres Évaldo, et je suis étudiant au séminaire interdiocésain de San Pedro Ritapiret à Flores, en Indonésie. J'aimerais vous raconter un peu la vie de notre séminaire. Nous avons des gens de tout horizon -des familles, des cultures, des langues- mais nous avons tous le même rêve: devenir des bergers du Dieu. La force principale de notre communauté est nos différences. Nous grandissons ensemble et ensemble nous essayons d'avoir le cœur d'un prêtre, rempli du Saint Esprit et de suivre le chemin qui nous amène au Christ.

Flores est un des trois îles principales de la Province de Nusa Est Tenggara, en Indonésie. Le nom Flores vient du Portugais qui veut dire fleur car l'ile a été visitée par des marins portugais au 16eme siècle. Au 17eme siècle, ils ont été accompagnés par des Dominicains et des Jésuites. Plus tard ils ont été remplacé par des missionnaires de la Société de la Divine Parole au début de 20em siècle. Le catholicisme est devenu la religion principale et joue un rôle important dans la vie du peuple. En 1955, au moment de la fête de la nativité de la Vierge Marie, on a fondé le séminaire interdiocésain de San Pedro pour former les prêtes de la region de Ritapiret, une petite ville, a Nita Maumere.

La formation dans le séminaire est humain, spirituel, intellectuelle, et aussi pastorale. Le but principal est de préparer nos cœurs pour qu'on puisse témoigner du Royaume de Dieu. La formation théologique et philosophique a lieu dans l'école catholique de Philosophie à Ledalero, une institution fondé par les Peres verbites pour enseigner la philosophie et la théologie. Cet institut est situé a deux kilomètres du séminaire, alors tous les jours nous faisons le trajet par bus.

Nous nous retrouvons entre séminaristes des cinq diocèses : l'archidiocèse d'Ende, et les diocèses de Denpasar, Ruteng, Maumere, et Larantuka. Chacun a des différences culturelles, linguistiques, et sociales, et ce n'est pas toujours évident de s'entendre.

Cependant, ces origines culturelles sont très importantes pour nous.

Mon collègue Tevin Lory est un séminariste de l'archidiocèse d'Ende. Il vient de Mbay, une communauté de la côte nord de Flores, et il étudie le philosophie depuis deux ans. Il est "chez lui" au séminaire, un endroit où il trouve la consolation et la sécurité pour continuer son chemin vers le sacerdoce. "Mes amis sont comme des nouveaux frères dans ma vie" dit-il. D'autres séminaristes diront le même chose.

Mais le nombre important des séminaristes pose aussi un problème: un déséquilibre entre les besoins croissants et la manque de ressources. La vétusté des bâtiments qui ont été construit dans les années 1960 ont aggravé la situation. Comme les fonds nous manquent, nous ne pouvons pas rénover les vieux bâtiments, et les mauvaises conditions de ces bâtiments nous forcent à être créatifs. Le Pape Saint Jean Paul II a passé une nuit dans notre séminaire pendant sa visite en Indonésie. Sa chambre est devenu un endroit de prière pour beaucoup de pèlerins. Le Cardinal Tomko qui a l'époque accompagnait le Pape a dit "Je suis impressionné car il y a beaucoup de séminaristes. Mais il faut toujours se rappeler que le chemin de la vocation vient de Dieu. Tout ce que nous pouvons faire c'est d'essayer d'aider de répondre à son appel, en accord avec les circonstances actuelles."

Grâce à la générosité de nos bienfaiteurs, le séminaire peut continuer son œuvre. Les séminaristes prient pour nos bienfaiteurs pendant la messe quotidienne.

Priez pour nous aussi.

Le séminaire de Saint Pierre Ritapiret à Flores est en train d'être réparé grâce au soutien de l'ACN

Personne ne peut s'attribuer l'honneur d'être grand-prêtre. On le devient seulement par appel de Dieu, comme ce fut le cas pour Aaron (Heb 5, 4)

Indonésie – Andres Évaldo
Séminaristes

Michael Nnadi était un jeune séminariste de 18 ans enlevé par des criminels au Séminaire du Bon Berger dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, avec trois autres étudiants le 8 janvier 2020.

Les kidnappeurs ont escaladé la clôture qui entoure la résidence et sont entrés dans le bâtiment. Ils ont tiré des coups de feu, volé quelques objets de valeur et emmené quatre séminaristes. Alors que trois de ses compagnons, originaires de diocèses du nord du Nigeria, ont été libérés, le corps sans vie de Michael Nnadi a été retrouvé au bord d'une route le samedi 1er février 2020.

Deux des autres séminaristes kidnappés avaient été libérés le 31 janvier. Michael était le dernier encore retenu en captivité car les ravisseurs avaient déjà libéré l'un des autres étudiants, qui souffrait de graves problèmes de santé, deux semaines auparavant. Les enlèvements sont devenus une arme courante pour les criminels et les terroristes dans l'État de Kaduna.

L'homme qui prétend avoir assassiné Michael Nnadi est actuellement en prison et a avoué avoir tué le jeune séminariste parce qu'il ne cessait de prêcher la foi chrétienne pendant sa captivité. "Il n'a cessé de proclamer l'Évangile de Jésus-Christ" et lui a dit directement qu'il serait perdu s'il ne changeait pas ses "mauvaises habitudes".

 Depuis le jour même où Michael Nnadi a été kidnappé, avec trois collègues, il n'a pas laissé un instant de répit au chef des criminels, car il a insisté pour lui prêcher l'Évangile. Selon des sources locales, le chef des kidnappeurs n'a pas aimé voir un tel courage, et a donc choisi de le faire taire.

Le meurtre de Nnadi s'inscrit dans une longue liste d'attaques et de crimes contre les chrétiens au Nigeria ces dernières années. Dans une lettre aux catholiques nigérians publiée le mercredi des Cendres 2020, l'archevêque Augustine Obiora Akubeze, de l'archidiocèse de Benin City, a demandé aux catholiques de s'habiller en noir, par solidarité avec les victimes, et de prier, en réponse aux exécutions "répétées" de chrétiens par Boko Haram, et aux enlèvements "incessants" par des gangs criminelles.

L'un des professeurs du séminaire de Kaduna a déclaré à la fondation ACN que : "Michael était un jeune séminariste talentueux. Il a été élevé par sa grand-mère car il était orphelin. Quelques semaines seulement auparavant, après une année de préparation spirituelle, il avait solennellement revêtu sa soutane. Il semblerait que son seul crime ait été son désir de servir Dieu. Les forces de sécurité et le gouvernement ont été incapables de le protéger. Repose en paix, Michael".

Prions pour tous les séminaristes qui vivent dans des régions dominées par la violence, la criminalité et la persécution religieuse, que ce soit au Nigeria ou dans d'autres parties du monde.

« Prêche la parole et insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. » (II Tm 4, 2)

Nigeria – Michael Nnadi
Séminaristes

« Si les chrétiens du monde entier ne nous avaient pas aidés, il n’y aurait plus personne ici. »

Père Georges Jahola
Partenaire de projet en Irak

Je m'appelle Elie Abou Slaybi, je suis originaire de Douris, un village de 18 000 habitants situé à 3 km au sud de Baalbek, au Liban. Baalbek était l'Héliopolis des anciens écrivains grecs et latins, où Constantin a érigé la première basilique chrétienne. Depuis le XIXe siècle, elle est le siège de deux évêques catholiques, un Melkite et un Maronite.

Je suis actuellement en quatrième et dernière année d'études au séminaire de Saint-Jacques à Karm Sadde et j'espère devenir prêtre, en réponse à l'appel du Seigneur, en offrant ma vie à son service. Mon père est décédé en 2020, après avoir contracté le nouveau coronavirus.

Au cours de mon service pastoral, j'ai constaté une grande soif de la parole de Dieu chez les fidèles de mon diocèse. Enfants, jeunes et adultes cherchent tous le chemin de la lumière et de la joie, dans une région pleine de défis sociaux, culturels et économiques, et aussi de menaces sécuritaires. Rendre la parole de Dieu accessible et compréhensible pour eux les aide à surmonter les difficultés quotidiennes et à s'enraciner dans cette région, dans laquelle ils sont devenus une minorité.

En effet, sur les 18 000 habitants de Douris, seuls 250 sont chrétiens. Leur apporter une aide spirituelle est indispensable pour maintenir leur identité religieuse. Le risque d'être absorbé par une société qui ne nous ressemble pas, d'adopter des pratiques et des modes de vie étrangers est réel, et de nombreux fidèles sont égarés, et doivent endurer des années d'efforts pour retrouver le chemin de Dieu.

Mais ce ne sont pas seulement les croyants qui ont besoin de cette lumière. De nombreux non-chrétiens souhaitent également connaître cette vérité qui donne la vie. J'ai eu le privilège d'apporter la parole de Dieu à beaucoup d'entre eux, et après les avoir accompagnés pendant de nombreuses années, ils se sont convertis et ont été baptisés. Dans cette région où les chrétiens sont devenus minoritaires, et mènent une vie extrêmement difficile, j'espère poursuivre mon aventure avec le Christ.

Je m'efforce d'être un bon ouvrier dans sa vigne, d'être un marin courageux qui ne craint pas le vent. Et pour cause, le Maître est à bord !

Je compte sur vos prières.

L’éparchie maronite de Baalbeck-Deir El Ahmar dans la vallée de la Bekaa reçoit des fonds de l’AED pour soutenir la formation de 8 séminaristes.

« Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » (Phil 3, 13-14 )

Liban – Elie Abou Slaybi
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