Nos mesures d’aide commencent par un dialogue étroit avec les églises locales. La priorité est donnée aux projets d’accompagnement pastoral et spirituel des chrétiens persécutés ou en difficulté. Notre siège international maintient le contact avec nos partenaires de projets, en garantissant l’utilisation correcte des dons.
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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.
L'Église dans le monde
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L'Église dans le monde
Le magazine d’information de l’AED se base sur l’actualité internationale des chrétiens dans le monde, il est le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer, et offre des témoignages et des décryptages uniques sur l’Église dans le monde. Ce magazine est rédigé par des journalistes professionnels, des personnalités médiatiques, des hommes religieux.
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Les martyres de la fraternité : « ils voulaient nous séparer, mais ne le pouvaient pas »
Le séminaire mineur de Buta est situé à 106 kilomètres de Bujumbra, la capitale du Burundi. La chapelle contient des peintures des 40 séminaristes assassinés ce jour-là. Leurs tombes sont situées le long de la chapelle, en dessous d’un grand signe indiquant « Les martyres de la fraternité ».
La violence entre les groupes ethniques Tutsi et Hutu au Burundi s’est déclenchée en 1962, un héritage du passé colonial. Depuis, le terrible conflit ethnique a fait bascule ce beau pays dans un bain de sang. Les douleurs et blessures sont encore vives.
Face à cette violence intense qui a secoué leur pays, les séminaristes de Buta du début de l’année 1997 pensaient à rentrer chez eux pour mourir proche de leurs parents. Le recteur qui était convaincu qu’ils seraient plus en sécurité au séminaire, les a convaincus de rester.
Pour éviter la division ethnique entre les séminaristes, les professeurs ont mis en place un plan d’intégration, utilisant le sport, la musique, la danse, les travaux de groupe, la méditation et la prière, en travaillant sur la solidarité et la fraternité pour éviter une polarisation.
Aux aurores du 30 avril 1997, environ mille rebelles d’un groupe de guérilla, menés par une combattante, sont arrivés et ont fusillé avec des munitions de gros calibre. La plupart des 250 séminaristes ont réussi à sortir par les fenêtres du deuxième étage où se situaient le dortoir commun, et ont fui à travers le pays, mais une cinquantaine de jeunes de 14 à 21 ans ont été incapables de s’échapper. Les rebelles sont arrivés jusqu’aux dortoirs. Un des combattants a demandé de ne pas blesser les jeunes garçons, mais il a été tué sur le champ.
Le chef du groupe a ordonné aux séminaristes de se diviser en groupes ethniques, Hutus d’un côté et Tutsis de l’autre. Ils avaient l’intention de les séparer pour torturer les Tutsis. Côté à côté, les séminaristes ont levé les mains et ont déclaré : « Nous sommes tous des frères, enfants du même Dieu, et du même pays, le Burundi ». Les combattants ont essayé de briser leur résistance en les menaçant de les séparer. Mais ils restèrent unis. Le massacre fut brutal, avec des tirs à fusil et une grenade.
Dans cette confusion générale, un petit groupe réussit à s’échapper. Quelques autres, qui s’étaient retrouvés sous les corps de leurs amis décédés, survécurent également. Un jeune garçon a plus tard décrit comment un ami séminariste, qui était grièvement blessé, l’a couvert délibérément pour éviter qu’il soit également assassiné.
Après le massacre, les rebelles quittèrent le lieu. Le recteur fut capable de quitter sa chambre et se rendit directement au site de l’immolation. Il y a trouvé une scène grotesque, avec des corps dépecés, et entendit certains de ses chers étudiants encore hurlant en agonie. Il a été vers eux. L’un d’entre eux, avant de mourir, lui confia : « Père, ils ont essayé de nous séparer, mais ils n’ont pas réussi ». Un autre lui dit dans son dernier soupir : « La mort vient, mais la victoire demeure ».
« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »
Mon nom est Belem Constantin et je fais des études de théologie au séminaire de St Jean. Mes parents étaient catéchistes et responsables pendant plusieurs années de tâches pastorales, et quand ils ont pris leur retraite, ils sont retournés chez eux à Souria, où ils ont travaillé comme fermiers et mais ils ont continué à être témoins de leur foi.
Nous avons du fuir notre ville quand des terroristes ont commencé à massacrer des chrétiens et les chefs de notre communauté. Nous nous sommes installés d'abord à Kongoussi, en laissant derrière nous, nos chèvres, nos cochons, nos provisions, et tout ce qu'on avait à Souria.
Avec le flot de réfugiés, la ville était surpeuplée et donc mes parents n'ont pas pu inscrire mes jeunes frères et sœurs a l'école secondaire. Nous avons du partir pour Boulonga pour trouver du travail et une école pour les plus jeunes de la famille.
Je suis retourné au séminaire de Ouagadougou pour continuer mes études, mais comme j'étais l'aîné de la famille, je m'inquiétais beaucoup pour eux. L'idée de renoncer a mon engagement de suivre le Christ ne m'a pas traversé l'esprit, mais mes préoccupations pour ma famille rendait ma vie au séminaire très difficile. C'était a ce moment là que l'ACN est intervenue pour m'aider. Grâce à leur soutien j'ai pu payer mon année d'étude au séminaire. Quand je pars en vacances, j'assiste à la préparation des enfants déplacés a Boulonga, aux sacrements, et je m'occupe aussi de notre petit champ de maïs.
Nous avons tous souffert à un moment ou un autre dans notre vie. Dans le contexte actuel d'insécurité et d'instabilité dans lequel nous vivons, la souffrance fait partie de notre vie quotidienne. La violence terroriste continue à augmenter, et nous entendons parler de temps en temps de massacres de populations innocentes. Beaucoup de gens ont été forcé à fuir leurs villes et villages Nos églises sont saccagées et profanées , le personnel pastoral et les chrétiens sont kidnappés ou assassinés. Le danger est partout présent dans notre pays et nous vivons dans la peur.
Pourquoi tout cette souffrance? Qu'est-ce que nous avons fait pour subir ces malheurs? Jésus Christ a crié "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi vous m'avez abandonné ?" Dieu nous a donné le Christ crucifié pour partager notre souffrance. Il souffre avec nous et pour nous.
C'est notre Dieu qui souffre de nos douleurs, il pleure avec nos larmes et est mort sur la croix pour nous, Offrons nos larmes pour lui. Il saura les sécher. Il saura les comprendre. Que ses blessures et sa souffrance renforcent notre foi, nous donne la force de persévérer, et nous donne la grâce de la Paix. Amen!
Prions pour tous ceux qui se préparent à guérir les blessures de leur peuple, surtout celles qui affligent l'âme et l'esprit, qu'ils soient une source de consolation et de force pour les fidèles.
Priez pour le Burkina Faso.
Il y a a peu près 200 séminaristes qui sont soutenu par l'AED en Burkina Faso.
" Et je prendrai soin de vous comme une mère le fait pour l'enfant qu'elle allaite, qu'elle porte sur la hanche et cajole sur ses genoux. Oui comme une mère qui console son enfant, moi aussi je vous consolerai, et ce sera à Jérusalem!" (Es 66, 12-13)
Michael Nnadi était un jeune séminariste de 18 ans enlevé par des criminels au Séminaire du Bon Berger dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, avec trois autres étudiants le 8 janvier 2020.
Les kidnappeurs ont escaladé la clôture qui entoure la résidence et sont entrés dans le bâtiment. Ils ont tiré des coups de feu, volé quelques objets de valeur et emmené quatre séminaristes. Alors que trois de ses compagnons, originaires de diocèses du nord du Nigeria, ont été libérés, le corps sans vie de Michael Nnadi a été retrouvé au bord d'une route le samedi 1er février 2020.
Deux des autres séminaristes kidnappés avaient été libérés le 31 janvier. Michael était le dernier encore retenu en captivité car les ravisseurs avaient déjà libéré l'un des autres étudiants, qui souffrait de graves problèmes de santé, deux semaines auparavant. Les enlèvements sont devenus une arme courante pour les criminels et les terroristes dans l'État de Kaduna.
L'homme qui prétend avoir assassiné Michael Nnadi est actuellement en prison et a avoué avoir tué le jeune séminariste parce qu'il ne cessait de prêcher la foi chrétienne pendant sa captivité. "Il n'a cessé de proclamer l'Évangile de Jésus-Christ" et lui a dit directement qu'il serait perdu s'il ne changeait pas ses "mauvaises habitudes".
Depuis le jour même où Michael Nnadi a été kidnappé, avec trois collègues, il n'a pas laissé un instant de répit au chef des criminels, car il a insisté pour lui prêcher l'Évangile. Selon des sources locales, le chef des kidnappeurs n'a pas aimé voir un tel courage, et a donc choisi de le faire taire.
Le meurtre de Nnadi s'inscrit dans une longue liste d'attaques et de crimes contre les chrétiens au Nigeria ces dernières années. Dans une lettre aux catholiques nigérians publiée le mercredi des Cendres 2020, l'archevêque Augustine Obiora Akubeze, de l'archidiocèse de Benin City, a demandé aux catholiques de s'habiller en noir, par solidarité avec les victimes, et de prier, en réponse aux exécutions "répétées" de chrétiens par Boko Haram, et aux enlèvements "incessants" par des gangs criminelles.
L'un des professeurs du séminaire de Kaduna a déclaré à la fondation ACN que : "Michael était un jeune séminariste talentueux. Il a été élevé par sa grand-mère car il était orphelin. Quelques semaines seulement auparavant, après une année de préparation spirituelle, il avait solennellement revêtu sa soutane. Il semblerait que son seul crime ait été son désir de servir Dieu. Les forces de sécurité et le gouvernement ont été incapables de le protéger. Repose en paix, Michael".
Prions pour tous les séminaristes qui vivent dans des régions dominées par la violence, la criminalité et la persécution religieuse, que ce soit au Nigeria ou dans d'autres parties du monde.
« Prêche la parole et insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. » (II Tm 4, 2)
Je m’appelle Peter Kelvin Makina. Je suis étudiant au séminaire St Pierre, à Zomba au Malawi. L’histoire de ma vocation commence à l’âge de 9 ans. J’admirais le prêtre missionnaire italien-cambodgien qui servait dans ma paroisse à ce moment-là, dans la Paroisse St Jean. J’admirais la façon dont il célébrait la messe dans notre langue chiwecha, avec son accent italien, et j’admirais la façon dont il célébrait la liturgie.
Cette admiration m’a amené à servir à la messe et à vouloir en apprendre plus de la part de ce missionnaire. C’est pourquoi je ne ratais jamais la messe du dimanche. Le prêtre italien nous rendait visite et inspirait les enfants de chœur en les encourageant à devenir prêtres.
Il nous expliquait que beaucoup d’entre nous avaient désespérément besoin d’entendre la Parole de Dieu, mais que peu prêchaient la Bonne Nouvelle. C’est pourquoi l’Eglise a besoin de plus de prêtres. J’ai décidé d’entrer au séminaire parce que cette passion de servir les autres, et de servir Dieu pour prêcher la Bonne Nouvelles et guider les âmes des personnes vers leur Créateur, Dieu.
Nous n’avons pas eu de vocations religieuses dans ma famille. Si Dieu le veut, je serai le premier. C’est très gratifiant de voir que durant notre travail pastoral, nous pouvons partager l’Amour de Dieu avec les autres, les accompagner, et s’occuper de tous. Je peux leur apprendre tout ce que je sais déjà sur la foi catholique.
Cependant, le chemin n’est pas toujours aisé. Quelques-uns de mes proches ne soutiennent pas ma décision de me former à la prêtrise. Cette pression peut devenir très forte par moments, et de temps en temps je pense à quitter le séminaire, mais j’ai mes amis pour m’aider, et quand je partage mes problèmes avec eux, je me sens soutenu et encouragé.
Priez pour tous les séminaristes au Malawi !
Beaucoup de séminaristes au Malawi sont capables de continuer leurs études au séminaire grâce à l’aide de l’AED.
Je m'appelle Abraham. Je suis étudiant à l'Université du Séminaire Saint Jean Paul II, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Je crois que ma vocation remonte à la première fois où je suis allé avec ma grand-mère déposer des fleurs dans une église. Il y a eu aussi un deuxième moment qui m'a motivé à devenir prêtre, c'était une ordination dans ma paroisse. Grâce à ce grand événement, j'ai commencé à penser vivre comme un prêtre, ou du moins aussi près que possible.
Mes parents ont huit enfants, six garçons et deux filles, et ils étaient tous ravis de me voir vouloir devenir prêtre. Mon père a toujours dit que chacun de ses enfants était libre de décider ce qu'il voulait faire de sa vie, il a été impressionné par ma décision et a dit qu'il me soutiendrait jusqu'au bout. J'ai décidé de consacrer ma vie à Dieu et à la mission d'évangélisation.
Il est difficile de dire ce que j'apporte au peuple de Dieu dans mon travail pastoral, mais je participe aux activités pastorales, je donne des conseils et j'explique la doctrine de l'Église catholique.
Au cours de notre parcours, nous rencontrons de nombreuses difficultés, parfois liées aux exigences et aux demandes de notre formation. Parfois, il s'agit plutôt des personnes avec lesquelles nous devons vivre. Malgré cela, le plus grand obstacle est le manque de moyens financiers pour obtenir les outils nécessaires à notre formation.
Notre pays est confronté à de nombreux problèmes. L'Eglise est là pour aider les gens.
Priez pour les vocations dans notre pays, afin que nous puissions continuer à guider et à soutenir notre peuple.
600 séminaristes en République démocratique du Congo peuvent continuer leur formation grâce à l’aide qu’ils reçoivent de l’AED
« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur »; (I Cor 12, 4-5)
Je m'appelle Elie Abou Slaybi, je suis originaire de Douris, un village de 18 000 habitants situé à 3 km au sud de Baalbek, au Liban. Baalbek était l'Héliopolis des anciens écrivains grecs et latins, où Constantin a érigé la première basilique chrétienne. Depuis le XIXe siècle, elle est le siège de deux évêques catholiques, un Melkite et un Maronite.
Je suis actuellement en quatrième et dernière année d'études au séminaire de Saint-Jacques à Karm Sadde et j'espère devenir prêtre, en réponse à l'appel du Seigneur, en offrant ma vie à son service. Mon père est décédé en 2020, après avoir contracté le nouveau coronavirus.
Au cours de mon service pastoral, j'ai constaté une grande soif de la parole de Dieu chez les fidèles de mon diocèse. Enfants, jeunes et adultes cherchent tous le chemin de la lumière et de la joie, dans une région pleine de défis sociaux, culturels et économiques, et aussi de menaces sécuritaires. Rendre la parole de Dieu accessible et compréhensible pour eux les aide à surmonter les difficultés quotidiennes et à s'enraciner dans cette région, dans laquelle ils sont devenus une minorité.
En effet, sur les 18 000 habitants de Douris, seuls 250 sont chrétiens. Leur apporter une aide spirituelle est indispensable pour maintenir leur identité religieuse. Le risque d'être absorbé par une société qui ne nous ressemble pas, d'adopter des pratiques et des modes de vie étrangers est réel, et de nombreux fidèles sont égarés, et doivent endurer des années d'efforts pour retrouver le chemin de Dieu.
Mais ce ne sont pas seulement les croyants qui ont besoin de cette lumière. De nombreux non-chrétiens souhaitent également connaître cette vérité qui donne la vie. J'ai eu le privilège d'apporter la parole de Dieu à beaucoup d'entre eux, et après les avoir accompagnés pendant de nombreuses années, ils se sont convertis et ont été baptisés. Dans cette région où les chrétiens sont devenus minoritaires, et mènent une vie extrêmement difficile, j'espère poursuivre mon aventure avec le Christ.
Je m'efforce d'être un bon ouvrier dans sa vigne, d'être un marin courageux qui ne craint pas le vent. Et pour cause, le Maître est à bord !
Je compte sur vos prières.
L’éparchie maronite de Baalbeck-Deir El Ahmar dans la vallée de la Bekaa reçoit des fonds de l’AED pour soutenir la formation de 8 séminaristes.
« Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » (Phil 3, 13-14 )
« Nous pensons à notre peuple qui souffre. »
Mon nom est Michael Kasser et je suis d'Alep en Syrie. J'ai 25 ans. Ma famille est chrétienne. Mon père est grec syriaque et ma mère est grecque orthodoxe. J'ai un frère qui a 8 ans de plus que moi et une sœur qui a un an de plus. J'ai fait deux ans d'études de chimie sur un parcours de 4 ans à l'université d'Alep.
J'ai commencé à réfléchir au sacerdoce quand j'avais 19 ans, pendant ma première année d'études. J'ai assisté à l'ordination d'un prêtre Salesien, et la cérémonie m'a profondément touché, car c'était la première fois que j'assistais à une ordination. Dans les jours qui ont suivi je me suis demandé "Pourquoi je ne deviendrai pas prêtre?" N'empêche que j'ai vite laissé tombé cette idée et je me suis plongé dans mes études.
En 2015-2016 la situation économique et les problèmes de sécurité a Alep étaient épouvantables à cause de la guerre. Beaucoup de mes amis ont quitté le pays. Je suis resté a Alep pendant cette période difficile. En dépit des difficultés, ce qui m'a retenu c'était l'espoir et les amitiés proches que j'ai trouvé a l'église melkite de St Dimitrios. Bien que l'église était près de la ligne de front, j'entendais toujours une voix qui chuchotait " N'ai pas peur! Persiste!" Je n'ai jamais perdu l'espoir qu'avec la volonté de Dieu, l'avenir sera meilleur. Cet espoir m'a donné le courage de continuer à vivre. En 2016 j'ai commencé à servir comme servant d'autel dans l'église franciscaine d'Al-Ram, a Alep. J'ai ai servi la messe , tous les mardis, messe dédiée à Saint Antoine Al-Badwani. En 2017 j'ai contacté un ami séminariste qui faisait ses études au monastère basilien D'Alep a Beyrouth, et nous avons parlé de la vie au monastère et du sacerdoce. J'ai également discuté avec un prêtre melkite et je lui ai expliqué mes idées sur le sujet et mes attentes?. Ma vocation avait des hauts et des bas , car je continuais a vivre parmi ma famille et mes amis, comme toujours. A ce moment là la vie était compliquée: j'avais négligé mes études et j'essayais de reprendre les choses en main. J'avais une petite amie , mais en même temps je sentais l'appel de Dieu au sacerdoce. Je sentais le besoin de réfléchir sur le plan spirituel, pour comprendre si cet appel m'était destiné.
En 2018, à cause des problèmes, j'ai pris la décision de quitter le pays. J'ai informé un prêtre avant de partir que je réfléchissait au sacerdoce, mais que J'étais toujours indécis, et en attendant j'étais déterminé à quitter le pays. Il a proposé qu'on se retrouve plusieurs fois pour discuter de ma décision. Ces rencontres étaient très importantes et ont porté leurs fruits. Plus tard j'ai rencontré l'évêque Janbart, qui nous a accompagné et qui organisera plusieurs activités pastorales qui m'ont aidé à clarifier ma vocation. A ce moment là mes études universitaires et ma relation avec mon amie étaient terminées , et je me suis concentré sur ma vie dans l'Eglise. En 2019 j'ai pris la décision de rentrer dans un monastère et de commencer les études pour devenir prêtre. J'ai décidé d'aller en France car il n'y a pas de séminaire en Syrie. Je suis maintenant ici avec deux autres séminaristes Syriens. Priez pour nous, et priez pour les chrétiens dans mon pays qui ont tant besoin d'espoir et de soutien.
Il n'y a pas de séminaire en Syrie mais la fondation soutient des douzaines de programmes de catéchisme et de formation pour que des milliers des jeunes adultes puissent grandir dans la foi et découvrir leur vocation en dépit de la situation terrible du pays.
Mais aussitôt Jésus leur parla: "Courage, leur dit-il. C'est moi, n'ayez pas peur" (Matthieu 14, 27)
Je m'appelle Joachim Robin Hembrom. Je viens de la paroisse de la cathédrale du Bon Pasteur, dans le diocèse de Rajshahi, au Bangladesh. Je veux être prêtre depuis mon enfance. J'ai été très impressionné par la prédication, l'enseignement et le soin apporté aux malades de mon curé, le père Paolo Ciceri. J'ai été témoin de sa simplicité, de sa spiritualité, de son dévouement, de son intérêt et de son amour pour les nécessiteux, les opprimés et les marginaux. Il travaillait sans relâche pour administrer les sacrements. Il était italien, mais en notre compagnie, il est devenu bangladais et santal. C'est sa spiritualité, sa simplicité, son dévouement aux pauvres et sa dévotion à Dieu qui m'ont donné envie de devenir prêtre. J'ai donc décidé de consacrer ma vie à prêcher la parole de Dieu et à aider les plus nécessiteux.
La vocation est un appel, un don spécial de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et à servir son peuple. Après en avoir parlé à mon curé, je suis entré au petit séminaire en 2006, puis au séminaire intermédiaire en 2008. C'est à ce stade que j'ai vraiment compris que j'avais un véritable appel de Dieu à être prêtre.
Alors que j'étudiais à l'université, j'ai commencé à avoir quelques doutes sur ma vocation, à cause de mes collègues musulmans et de leur vision de la vie séculière. Sous leur influence, j'ai décidé de quitter le séminaire. J'en ai parlé à mon conseiller spirituel. Il m'a suggéré de prendre du temps et de reconsidérer ma décision. J'ai commencé à prier et à méditer sur la question. Que devais-je faire ? Pendant ma prière et ma méditation, j'ai entendu la voix de Jésus qui me demandait : "Joachim, veux-tu me quitter ?" J'ai prié et médité davantage, et finalement, après quelques jours, j'ai discerné que Jésus m'appelait à travailler pour le Royaume de Dieu et à être un témoin de la Bonne Nouvelle dans le monde.
Le séminaire me donne l'occasion d'avoir une expérience pastorale. Je suis séminariste au Grand Séminaire du Saint-Esprit à Dhaka et je suis actuellement en dernière année de théologie. Pendant mon travail pastoral, je fais de mon mieux pour présenter Jésus-Christ et son amour inconditionnel aux chrétiens et aux non-chrétiens.
Le début de notre vie au séminaire semble difficile, à cause du nouvel environnement et des règles différentes, mais la vie au séminaire est pleine de joie. La formation nous ouvre des portes pour apprendre à connaître et à vivre avec Jésus de très près. Vivre avec des séminaristes de différentes cultures est merveilleux. Nous sommes unis et nous nous aidons mutuellement dans la lutte pour devenir de saints prêtres. Le plus difficile est d'apprendre les langues, surtout l'hébreu, le grec et le latin. Au début, j'avais peur d'être incapable de terminer mes études. Cependant, par la grâce de Dieu, et grâce à mon travail et à mon dévouement, j'ai pu atteindre cette étape finale de ma vie au séminaire. Merci à Dieu, merci à Jésus-Christ de m'avoir appelé à devenir un saint prêtre.
Veuillez prier pour les séminaristes du Bangladesh !
Près de 90 séminaristes du séminaire majeur du Saint-Esprit à Dacca reçoivent un soutien de l’AED pour leur subsistance
« Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6 :68)