« Il y a une panique générale » au sein de la population qui craint de nouvelles attaques de groupes terroristes, y compris dans la ville de Pemba, la capitale de la province de Cabo Delgado, comme l’a assuré le Père Kwiriwi Fonseca, l’un des responsables de la communication du diocèse.

Les réfugiés photographiés ici sont des survivants du massacre de Muidumbe. Ils ont parcouru 300 km à pied pour parvenir à ce camp de réfugiés. (Crédit photo : Johan Filjoen)

« Dès qu’ils entendent le moindre bruit de tir, la moindre fusillade en provenance des camps d’entraînement [des soldats], les gens paniquent tous immédiatement et s’enfuient… Le gouvernement, les organisations non gouvernementales et l’Église doivent donc commencer à parler intensément et régulièrement de confiance et de sécurité, parce que la peur est vraiment grande », décrit le père Kwiriwi Fonseca. « Les gens doivent apprendre que, dans la situation de guerre que nous traversons, il faut éviter de lancer une nouvelle quand on n’en est pas sûr. Il faut éviter de lancer de fausses nouvelles et éviter d’être victime de rumeurs. »

Crier « au loup »

Mais le pire, c’est quand la nouvelle de l’attaque est vraie, comme cela s’est produit jeudi 22 avril, les nouvelles sont confuses, en raison de cet état de panique. « Depuis la première attaque – la plus violente, le 24 mars – les nouvelles nous parviennent par bribes, mais le 22 avril, quatre personnes ont été tuées et d’autres enlevées. Le gouvernement ne s’est pas encore manifesté, même si plusieurs personnes ont confirmé qu’il y avait eu des attaques », constate le père.

Une guerre non déclarée

(Crédit photo : Johan Filjoen)

Depuis octobre 2017, la guerre non déclarée qui agite le nord du Mozambique a plus de 2 500 morts et plus de 750 000 déplacés. L’Église tente d’aider les personnes forcées de fuir et désormais totalement dépendante de la solidarité des autres. « Nous devons nous adapter à cette nouvelle réalité », déclare le Père Fonseca. « Ici, aujourd’hui, la flexibilité est la consigne ». Flexibilité pour aider tous ceux qui frappent à la porte de l’Église pour obtenir de l’aide. « Notre vie a changé. [Être prêtre], c’est un peu comme être un service d’urgence. C’est la même chose qu’être de garde 24 heures sur 24. Nous mettons toutes nos forces et notre cœur dans ce combat.  En fin de journée, nous pouvons au moins dire que nous sommes toujours en vie ».

Le prêtre, qui collabore avec l’AED demande : « Ici, nous manquons de tout, mais d’abord et avant tout, veuillez prier pour nous. ».

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