Irak : Grand rassemblement de jeunes

Plus de 1 700 jeunes venus des quatre coins de l’Irak se rassemblent pendant trois jours pour le plus grand festival de la jeunesse chrétienne, organisé dans le pays.

La rencontre des jeunes d’Ankawa – « Ankawa Youth Meeting » (AYM) – a commencé hier (jeudi 1er septembre), et rassemble des jeunes venus d’aussi loin que Zakho, dans l’extrême Nord, Basra dans l’extrême Sud-Est et Sulaymaniyah près de la frontière de l’Est de l’Irak.

Financé par des organisations dont l’AED, le festival de la jeunesse, qui se déroule près d’Erbil, dans le Nord kurde de l’Irak, comprend des messes, des confessions, des retraites, des séminaires, des débats, des catéchèses et d’autres activités éducatives chrétiennes.

Avec 1 500 participants inscrits en huit jours et au moins 200 autres attendus le jour même, l’AYM est déjà en passe de devenir le plus important du genre depuis le début de l’initiative en 2013. 

Les chrétiens ont un rôle à jouer en Irak

Mercredi 31 août, l’organisateur de l’événement, le Père Dankha Joola, a déclaré à l’AED que l’événement est essentiel pour le rétablissement de l’Église après l’occupation de l’Irak par Daesh (ISIS) (2014-16), pendant laquelle les chrétiens, les Yazidis et d’autres minorités ont subi des violences génocidaires.

Le père a déclaré : « En nous rassemblant en si grand nombre, nous pouvons dire : ‘Nous sommes ici, nous existons, nous avons un rôle à jouer dans ce pays’ – et cela est tellement important quand on pense à tout ce que nous avons souffert ces dernières années. Et je tiens à remercier tous les membres de l’AED qui ont contribué à la réalisation de cet événement car, en le soutenant, vous encouragez les gens à rester ici et à témoigner de leur foi. Oui, nous avons des problèmes dans notre pays. Oui, nous avons des conflits, mais nous avons Jésus-Christ. Nous avons une culture unique que nous voulons garder vivante. »

La prière se fait en araméen, la langue de Jésus

Le festival débute par une représentation d’une chorale comprenant des hymnes anciens et se termine par une messe dont l’homélie sera prononcée par l’archevêque Mgr Mitja Leskovar, nonce apostolique en Irak.

Le père Joola, vice-chancelier de l’Université catholique d’Erbil, l’un des principaux sites du festival, a déclaré que l’ancienne langue liturgique de l’araméen, parlée par Jésus-Christ, attire particulièrement les jeunes participants.

« Surtout depuis le COVID, nous avons constaté que les jeunes apprécient la prière, la confession, les hymnes traditionnels – il semble que le coronavirus les ait rendus plus religieux, désireux de s’engager davantage dans l’Église. »

Le festival comprendra des visites d’églises et de monastères pour ceux qui voudraient approfondir la question de la vocation sacerdotale et religieuse.

Les jeunes auront également des discussions sur leurs espoirs et leurs attentes dans l’Église, sur la manière dont les chrétiens devraient utiliser les réseaux sociaux et sur la façon dont le message du christianisme inspire leur vie.